lundi 15 juillet 2013
Les affrontements d’hier dimanche à Mutaho (Nord-Kivu) entre les FARDC et les rebelles du M23 appuyés par des unités spéciales en provenance du Rwanda ont fait plus de 45 tués parmi les assaillants et une dizaine de capturés parmi lesquels des blessés graves.
Pour Julien Paluku, Gouverneur de cette province, cet acte de provocation vient fragiliser l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région, signé le 24 février 2013 et qui oblige aux parties prenantes à observer une attitude responsable susceptible de donner la chance au processus politique dans la région
Des informations en provenance de la province du Nord-Kivu, plus spécialement de Mutaho, à une dizaine de kilomètres de la ville de Goma, font état des affrontements sanglants hier dimanche entre les FARDC et les rebelles du M23 appuyés par des unités spécialisées en provenance du Rwanda.
Forts de cet appui, les rebelles du M23 ont provoqué le dimanche aux premières heures du matin les positions des FARDC qui ont dû se défendre et repousser l’ennemi.
Notre source fait état de plus de 45 assaillants tués et une dizaine de capturés parmi lesquels les blessés graves dont certains avaient 100% de chance de succomber à leurs blessures.
Selon Julien Paluku, Gouverneur de la province du Nord-Kivu cité par notre source, cet acte de provocation vient fragiliser l’Accord d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région qui obligeait les parties à observer une attitude responsable susceptible de donner la chance au processus politique dans la région des Grands Lacs.
Pour lui, les FARDC sont déterminées à poursuivre les assaillants jusque dans leurs derniers retranchements.
Pour une énième fois, le Rwanda vient de violer cet Accord qui demande aux pays de la Région de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins, de ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés, de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriales des Etats voisins, etc.
Mary Robinson, l’Envoyé spéciale de Ban Ki-Moon pour la Région des Grands Lacs ne doit pas rester indifférente au risque que la situation ne s’empirer. En d’autres termes, elle doit agir et user de toute son autorité pour interpeller le Rwanda de son acte qui est contraire à l’Accord-cadre qu’il a librement signé devant témoins en plus.
De toute évidence, cette violation grave de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba vient mettre en mal le processus de Kampala, lequel avait pourtant enregistré ces derniers jours des avancées significatives.
Car, comme on le sait, le Facilitateur, en la personne de Chrispus Kiyonga, ministre de la Défense ougandaise avait déjà harmonisé les vues avec les deux parties en discussion aux pourparlers de Kampala, sur un projet d’accord de paix qui restait à être approuvé au cours d’une plénière attendue dans les prochains jours.
Escalade verbale entre le Rwanda et la Tanzanie
Il faut noter que les combats de Mutaho d’hier dimanche dans la matinée interviennent au moment où le Rwanda et la Tanzanie s’observent en chiens de faïence. En effet, l’homme fort du Rwanda, Paul Kagame était le 30 juin 2013 invité par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour parler aux jeunes lors de l’événement « Youth Connekt Dialogue ».
Cette rencontre avec la jeunesse post-génocide avait pour but de parler de l’avenir, de la réconciliation et du rôle de la jeunesse dans la construction d’un nouveau Rwanda. Cependant, le général Kagame, connu pour ses discours tranchants, s’est adonné à des dénigrements, accusations...
Dans son long discours, Paul Kagame s’en est encore pris au président tanzanien Jakaya Kikwete, qu’il avait dans son premier discours du 10 juin traité d’ « inculte » « Je vais t’attendre quelque part et te frapper », a lancé Paul Kagame au président tanzanien.
Le Général Paul Kagame, n’a manifestement pas encore digéré la proposition faite au Rwanda, lors de l’ouverture du 21eme Sommet de l’Union africaine le 26 mai dernier à Addis-Abeba par le Président tanzanien Jakaya Kikwete, celle d’engager le dialogue avec l’opposition armée (les Forces Démocratiques de la Libération du Rwanda, FDRL) et l’opposition non armée, en vue d’une résolution durable de la crise dans l’Est de la Rdc…
Le gouvernement de la Tanzanie a émis un avertissement sévère au Rwanda le conseillant d’éviter les rêves délirants de l’attaquer militairement.
Sinon, la Tanzanie ripostera avec force. Ce premier avertissement a été émis jeudi le 11 juillet 2013 par le ministère tanzanien des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale après la rhétorique au vitriol du président du Rwanda, Paul Kagame contre le président Jakaya Kikwete et les menaces d’attaquer la Tanzanie.
S’exprimant à la « Tanzanie Daima », à Dar-es Salaam, Mkumbwa Ally le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Tanzanie a déclaré que le gouvernement de la Tanzanie n’a pas de problème avec le Rwanda.
Il a toutefois admis qu’il y avait ce qu’il appelait une « escalade verbale » entre Kikwete et Kagame. Mkumbwa a ajouté que le gouvernement de la Tanzanie était au courant des déclarations prétendues être de Paul Kagame lancées au cours de l’un de ses discours, le 30 juin 2013 à un sommet de la jeunesse….
Mkumbwa Ally a déclaré que le gouvernement de la Tanzanie n’a aucune raison d’aller en guerre contre le Rwanda, juste parce que le président Kikwete a proposé des pourparlers sur la paix dans la région des Grands-Lacs entre Kagame et son opposition vivant en République démocratique du Congo (RDC).
Pour lui, la position de la Tanzanie reste la même : le gouvernement du Rwanda doit accepter de rencontrer l’opposition pour mettre fin à l’agitation en cours dans la région des Grands Lacs, et la position tanzanienne est soutenue par l’ONU et la SADC…
Il sied de souligner que les combats d’hier dimanche dans le territoire de Nyirangongo près de Goma n’ont pas connu la participation de la Brigade internationale d’intervention.
L’Avenir
Les affrontements d’hier dimanche à Mutaho (Nord-Kivu) entre les FARDC et les rebelles du M23 appuyés par des unités spéciales en provenance du Rwanda ont fait plus de 45 tués parmi les assaillants et une dizaine de capturés parmi lesquels des blessés graves.
Pour Julien Paluku, Gouverneur de cette province, cet acte de provocation vient fragiliser l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région, signé le 24 février 2013 et qui oblige aux parties prenantes à observer une attitude responsable susceptible de donner la chance au processus politique dans la région
Des informations en provenance de la province du Nord-Kivu, plus spécialement de Mutaho, à une dizaine de kilomètres de la ville de Goma, font état des affrontements sanglants hier dimanche entre les FARDC et les rebelles du M23 appuyés par des unités spécialisées en provenance du Rwanda.
Forts de cet appui, les rebelles du M23 ont provoqué le dimanche aux premières heures du matin les positions des FARDC qui ont dû se défendre et repousser l’ennemi.
Notre source fait état de plus de 45 assaillants tués et une dizaine de capturés parmi lesquels les blessés graves dont certains avaient 100% de chance de succomber à leurs blessures.
Selon Julien Paluku, Gouverneur de la province du Nord-Kivu cité par notre source, cet acte de provocation vient fragiliser l’Accord d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région qui obligeait les parties à observer une attitude responsable susceptible de donner la chance au processus politique dans la région des Grands Lacs.
Pour lui, les FARDC sont déterminées à poursuivre les assaillants jusque dans leurs derniers retranchements.
Pour une énième fois, le Rwanda vient de violer cet Accord qui demande aux pays de la Région de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins, de ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés, de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriales des Etats voisins, etc.
Mary Robinson, l’Envoyé spéciale de Ban Ki-Moon pour la Région des Grands Lacs ne doit pas rester indifférente au risque que la situation ne s’empirer. En d’autres termes, elle doit agir et user de toute son autorité pour interpeller le Rwanda de son acte qui est contraire à l’Accord-cadre qu’il a librement signé devant témoins en plus.
De toute évidence, cette violation grave de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba vient mettre en mal le processus de Kampala, lequel avait pourtant enregistré ces derniers jours des avancées significatives.
Car, comme on le sait, le Facilitateur, en la personne de Chrispus Kiyonga, ministre de la Défense ougandaise avait déjà harmonisé les vues avec les deux parties en discussion aux pourparlers de Kampala, sur un projet d’accord de paix qui restait à être approuvé au cours d’une plénière attendue dans les prochains jours.
Escalade verbale entre le Rwanda et la Tanzanie
Il faut noter que les combats de Mutaho d’hier dimanche dans la matinée interviennent au moment où le Rwanda et la Tanzanie s’observent en chiens de faïence. En effet, l’homme fort du Rwanda, Paul Kagame était le 30 juin 2013 invité par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour parler aux jeunes lors de l’événement « Youth Connekt Dialogue ».
Cette rencontre avec la jeunesse post-génocide avait pour but de parler de l’avenir, de la réconciliation et du rôle de la jeunesse dans la construction d’un nouveau Rwanda. Cependant, le général Kagame, connu pour ses discours tranchants, s’est adonné à des dénigrements, accusations...
Dans son long discours, Paul Kagame s’en est encore pris au président tanzanien Jakaya Kikwete, qu’il avait dans son premier discours du 10 juin traité d’ « inculte » « Je vais t’attendre quelque part et te frapper », a lancé Paul Kagame au président tanzanien.
Le Général Paul Kagame, n’a manifestement pas encore digéré la proposition faite au Rwanda, lors de l’ouverture du 21eme Sommet de l’Union africaine le 26 mai dernier à Addis-Abeba par le Président tanzanien Jakaya Kikwete, celle d’engager le dialogue avec l’opposition armée (les Forces Démocratiques de la Libération du Rwanda, FDRL) et l’opposition non armée, en vue d’une résolution durable de la crise dans l’Est de la Rdc…
Le gouvernement de la Tanzanie a émis un avertissement sévère au Rwanda le conseillant d’éviter les rêves délirants de l’attaquer militairement.
Sinon, la Tanzanie ripostera avec force. Ce premier avertissement a été émis jeudi le 11 juillet 2013 par le ministère tanzanien des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale après la rhétorique au vitriol du président du Rwanda, Paul Kagame contre le président Jakaya Kikwete et les menaces d’attaquer la Tanzanie.
S’exprimant à la « Tanzanie Daima », à Dar-es Salaam, Mkumbwa Ally le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Tanzanie a déclaré que le gouvernement de la Tanzanie n’a pas de problème avec le Rwanda.
Il a toutefois admis qu’il y avait ce qu’il appelait une « escalade verbale » entre Kikwete et Kagame. Mkumbwa a ajouté que le gouvernement de la Tanzanie était au courant des déclarations prétendues être de Paul Kagame lancées au cours de l’un de ses discours, le 30 juin 2013 à un sommet de la jeunesse….
Mkumbwa Ally a déclaré que le gouvernement de la Tanzanie n’a aucune raison d’aller en guerre contre le Rwanda, juste parce que le président Kikwete a proposé des pourparlers sur la paix dans la région des Grands-Lacs entre Kagame et son opposition vivant en République démocratique du Congo (RDC).
Pour lui, la position de la Tanzanie reste la même : le gouvernement du Rwanda doit accepter de rencontrer l’opposition pour mettre fin à l’agitation en cours dans la région des Grands Lacs, et la position tanzanienne est soutenue par l’ONU et la SADC…
Il sied de souligner que les combats d’hier dimanche dans le territoire de Nyirangongo près de Goma n’ont pas connu la participation de la Brigade internationale d’intervention.
L’Avenir
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