lundi 8 juillet 2013

Qui a « tabassé » le M23 à Kanaruchinga?




Les rebelles du M23 continuent à tenter des incursions dans le périmètre de Goma.

Le samedi matin, ils se sont positionnés sur l’axe Kanaruchinga à 12 km de la capitale provinciale. Mais tout de suite, ils ont été encerclés et pris en tenailles des éléments sortis de nulle part pour défendre la nation.

Les Maï-Maï les ont mitraillés à mort. Dans un premier temps, on a parlé de deux morts du côté des rebelles pro-rwandais mais le bilan pourrait s’alourdir par la suite.

Le M23 accuse les forces gouvernmentales, alors que le gouvernement dément. Mais qui a tapé sur nos amis du M23.

Les combats étaient intenses. Selon de sources onusiennes, les rebelles du M23 n’ont eu la vie sauve qu’à l’intervention d’une patrouille de la Monusco qui bivouaquait non loin de là.

Il s’agirait des patriotes Maï-Maï ARPC qui tenaient à en finir avec les rebelles du M23 n’ont pas voulu entendre des coups de sommation des Casques bleus de la Monuso qui, pour imposer le calme, ont dû arrêter un capitaine des ARPC.

Pourtant, ces miliciens qui se battent pour l’autodéfense populaire comme à l’époque de M’Zee Kabila savent frapper là où la Monusco ne peut le faire. Ils ont par exemple empêché le M23 de s’installer à Kanaruchinga, 12 km comme ces rebelles l’ont fait sur l’axe Munigi à 10 km de Goma qu’ils occupent jusqu’à ce jour.

C’est sûr que les vaillants combattants de l’ARPC iront les en déloger avec leur armement rudimentaire, sans du lourd ni du sophistiqué mais uniquement dopés par une motivation en béton.

Les ARPC savent que le M23 sans la présence des soldats rwandais ne vaut pas grand-chose. Raison pour laquelle ils continuent des harcèlements mortels sur des positions rebelles comme le samedi dernier à Kanaruchinga.

Le porte-parole des Fardc au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli a confirmé ces combats et la débandade du M23 à Kanaruchinga où ils ont été défaits par les Maï-Maï ARPC.

Il a salué cette victoire dans la mesure où le M23 ne fait que commettre des exactions sur la population. C’est trop. Cette déroute soulage la population qui souffre. Le M23 n’est pas encore au bout de ses peines. Le mouvement qui se croyait invincible est à ce jour réduit à sa plus simple expression dans son fief de Rutshuru.

Il y a quelque 2 semaines, son chef suprême, le criminel de guerre Sultani Makenga était tombé dans une embuscade tendue par un autre groupe armé des patriotes nationalistes, nouvellement créés dénommé "Armée pour la défense de la république" sur la route Rutshuru-Bunangana.

Il a été mortellement blessé et est en soins intensifs en Ouganda. Il l’avait échappé belle, Sultani Makenga, car son bras droit le colonel Kazuza a, été tué sur le champ avec plus d’une dizaine de combattants de leur garde rapprochée.

Désormais, le M23 n’est pas seul à contrôler le secteur de Rutshuru sur l’axe Bunangana devenu périlleux pour les rebelles. C’est la rançon de la trahison de ces gens qui se disent Congolais mais dont curieusement l’unique agenda est la balkanisation de la Rdc pour le compte du Rwanda, un pays voisin.

Celui-ci a mille problèmes de survie et qu’il tient à exporter en Rdc pour y trouver des réponses entre autres par l’exploitation illégale des ressources minérales à laquelle se livre le M23.

A ce sujet, l’organisation internationale « Global witness » spécialisée dans le traçage de revenus du sang a, dans son dernier rapport sur le trafic d’or au Nord-Kivu, dénoncé l’activisme du M23 dans cette activité illégale et certaines multinationales qui achètent ces produits sans se poser des questions sur leur provenance.

LE «CHEF» MAI-MAI MADEVU TRANSFERE A KINSHASA

Coup de filet réussi à Beni, dans le septentrion du Nord-Kivu où les Fardc locales ont mis la main sur un «général» autoproclamé chef Maï-Maï du nom de Faustin Madevu.

C’est lui avec ces miliciens qui ont réussi à attaquer la ville de Beni à deux reprises et de manière spectaculaire. Une première fois à 4 heurs du matin et avant d’occuper la ville pendant 4 heures et la dernière fois à la prison où il a fait évader 240 criminels militaires.

C’est lui qui représente le cauchemar pour la population de cette ville avec ses Maï-Maï qui ont chaque fois donné du fil à retordre à l’armée nationale. Selon le chef local des Fardc, il a été appréhendé en pleine réunion de son mouvement, préparant une autre attaque de la ville. Il a été transféré en urgence à Kinshasa pour y être jugé par la justice militaire.

Il revient maintenant à la Justice d’établir comment ce chef Maï-Maï, sans aucune formation militaire peut avoir des hauts faits d’armes, c’est-à-dire réussir à neutraliser une ville aussi militarisée que Beni, aussi facilement, dans une province du Nord-Kivu en guerre, donc considérée comme une zone opérationnelle où la vigilance devrait être de mise. Complicité?

Kandolo M.
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Source : Avec Forum des AS

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