Valérie Trierweiler s’est rendue lundi au chevet de femmes victimes de violences sexuelles dans un hôpital dans l’est de la République démocratique du Congo, une région en proie aux conflits armés.
La région en proie aux conflits armés. Valérie Trierweiler,
compagne du chef de l’Etat français François Hollande, s’est rendue
lundi au chevet de femmes victimes de violences sexuelles dans un
hôpital de Bukavu dans l’est de laRépublique démocratique du Congo.
« Il n’y plus de doute, il faut s’engager (…) il faut briser le
silence », a déclaré Mme Trierweiler, ambassadrice de la Fondation
France Libertés, en visitant les salles de l’hôpital de Panzi où sont
soignées de nombreuses femmes violées dans cette région.
L’établissement, devenu centre de référence dans la
province du Sud Kivu, pour les victimes de violences sexuelles,
accueille dans la moitié de ses 400 lits, des femmes victimes de
violences sexuelles ou qui ont besoin de soins obstétricaux.
Deux tonnes
de médicaments ont été remises à l’hôpital à l’occasion de cette
visite, à laquelle participe la ministre française de la francophonie,
Yamina Benguigui.
Première dame de cœur 2013
« Vous êtes notre Première dame de cœur 2013″, a dit à
la compagne du chef de l’Etat, le docteur Denis Mukwege, directeur de
l’hôpital de Panzi, où il soigne depuis plus de 20 ans des femmes
victimes d’agressions sexuelles.
Le Dr Mukwege, dont le nom a été
suggéré plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix, a été élevé au
grade d’officier de la Légion d’honneur par Yamina Benguigui.
« En ce temps où vos corps sont considérés par
certains comme des champs de bataille, c’est humblement qu’au nom de la
République française et du chef de l’Etat François Hollande je me tiens
devant vous pour exprimer la solidarité et le soutien du peuple
français », a déclaré la ministre en s’adressant aux femmes présentes.
Selon elle, « soigner les conséquences des violences ne suffit pas, il
faut s’attaquer aux causes à savoir la guerre qui fait du corps de la
femme un objet militaire, c’est pourquoi la France a soutenu la
résolution 2098 des Nations Unies(…) et ne ménagera pas ses efforts pour
que soit respectée l’intégrité territoriale de la RDC ».
Les violences sexuelles se multiplient en RDC
Les deux femmes, arrivées dimanche soir en RDC, sont
allées lundi à Bukavu visiter cet hôpital ainsi que la « Cité de la
joie », un centre d’accueil pour femmes installé dans la capitale du
Sud-Kivu.
Elles sont attendues mardi à Bujumbura pour un colloque sur
« le rôle des femmes dans la Région des Grands Lacs » organisé par Mary
Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour
la Région des Grands Lacs.
Depuis 20 ans, les viols et violences sexuelles se
multiplient dans l’est de la RDC en proie à des troubles récurrents en
raison de la présence d’une centaine de groupes armés locaux que l’armée
régulière n’arrive pas à défaire malgré l’appui des Nations unies.
Direct!cd
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