mardi 16 juillet 2013

RDC - L’enlisement du déploiement : une stratégie du pourrissement de la situation

Tuesday, 16 July 2013


Brigade d’intervention de l’Onu

La communauté internationale, mieux l’Occident, est consciente de la lucidité de la plupart des Congolais.

Ils ne sont pas tous frappés par la cécité intellectuelle et même politique. Elle est bien en mesure de restaurer la paix dans l’Est de la RDC en mettant fin à la situation tragique et dramatique qui prévaut dans cette partie de la RDC.

Si elle le veut. Loin de là. Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne qu’il existe des agendas que les pays intéressés au pourrissement de la situation dans l’Est de la République, croient cachés.

Tout porte à croire que la communauté internationale a tellement compris les politiques congolais qu’elle les considère comme des bons à rien.

Tant que ces derniers sont loin de se soucier de l’intérêt général. Et qu’ils sont prêts à vendre femmes et enfants, voire le pays, pour l’indépendance du ventre. Qu’à cela ne tienne !

Aussi la « fameuse » communauté internationale – pour emprunter l’expression de M’Zee Laurent-Désiré Kabila – entretient-elle un flou artistique autour de la Brigade spéciale d’intervention de l’Onu dont le déploiement est en cours au Nord-Kivu, précisément à Goma.

Et cela depuis le mois de février 2013. Près de cinq mois après, ce déploiement se poursuit.

Il faut être vraiment niais pour croire que l’Onu, contrôlée par cette « fameuse » communauté internationale, recherche le rétablissement de la paix dans la partie orientale de la RDC.

Les forces négatives, y compris le Mouvement du 23 mars (M23) soutenu par le gouvernement rwandais, sont toujours très actives au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans la Province orientale.

Et la Brigade d’intervention de l’Onu, censée être déployée à la frontière rwando-ougando-congolaise selon l’esprit et la lettre de la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies, se tourne les pouces à Goma.

Entre-temps, des combats opposent les Forces armées de la RDC à ces forces négatives qui, elles, se battent aussi entre elles pour des positions stratégiques et le contrôle des puits miniers.

Cela entraîne de nouveaux déplacements des populations dont le salut n’est que dans la fuite incertaine. 

Car pouvant tomber sur des embuscades. Assassinats, viols, vols et autres traitements inhumains sont leur lot quotidien.

Et comme qui dirait, cela à la barbe de la Brigade d’intervention de l’Onu et la Mission des Nations unies pour la stabilité du Congo (Monusco) qui ne fait que constater les dégâts et porter l’information à l’opinion.

Le jeu de cache-cache

Les Congolais, même d’en bas, ne sont plus dupes. Ils ont déjà compris le jeu que joue l’Onu, celui de ses bailleurs de fonds. Voyez notre regard !

Le discours discordant du secrétaire général Ban Ki-Moon et celui de son envoyée spéciale dans la région des Grands Lacs, Mary Robinson, en sont les preuves éloquentes.

Si le premier parle de la neutralisation, par la Brigade d’intervention, des forces négatives à travers toute partie orientale de la RDC et son cantonnement à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, la seconde, elle, évoque la mission préventive de cette Brigade. 

Entre la dissuasion et la prévention, le flou est artistique.

Ce discours discordant ne peut que susciter des interrogations dont la réponse définitive se résume en la recherche du maintien de l’instabilité dans cette région de l’ex-Zaïre.

Une partie, riche en ressources minérales, pétrolières et forestières, convoitée par les pays dont les multinationales exploitent déjà, la plupart illégalement, ces matières premières.

La persistance de l’insécurité et de l’absence de l’autorité de l’Etat dans bien des parties de ce coin du territoire national, en dépit de la présence de cette brigade d’intervention de l’Onu, amènera notre « fameuse communauté », tous les pays intéressés, à souscrire au démembrement du territoire national. Alors, vive la balkanisation.

Et nous verrons ces pays, tels des vautours, dépecer les deux Kivu et pourquoi pas la Province Orientale.

La raison étant très simple et simpliste : les Congolais sont incapables de gérer ces vastes territoires. Les populations se sentant abandonnées.

Les agendas cachés sont connus ! Puisque le bouc-émissaire est trouvé, l’Onu laisse pourrir la situation.

Le Rwanda et l’Ouganda ayant pratiquement échoué dans cette mission de balkaniser la RDC, les pays commanditaires, qui se cachent derrière les Nations unies, ont plus d’un tour dans leurs manches. Dont l’enlisement du déploiement de la Brigade d’intervention de l’Onu.

OLIVIER DIOSO

Le Potentiel

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