L'armée gouvernementale et les rebelles du Mouvement du 23 mars se sont de nouveau affrontés lundi près de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, ont déclaré les belligérants.
Leur porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, a déclaré à l'AFP que le gouvernement avait utilisé des hélicoptères pour pilonner les positions du M23 dans la zone de Kibati et Uvira, "mais sans succès".
Un officier de l'armée régulière (FARDC) a confirmé ces affrontements. "Le M23 est en train de tirer des obus de mortiers à partir de Kibumba et nous nous avons engagé des hélicoptères pour bombarder les positions ennemies", a-t-il dit sous couvert d'anonymat.
Dans l'après-midi, un officier des forces gouvernementales a déclaré à l'AFP que les combats connaissaient une "accalmie". Le porte-parole du M23 a ensuite indiqué qu'ils avaient cessé.
L'armée était injoignable pour donner un bilan mais à Kinshasa le porte-parole du gouvernement a accusé lundi le M23 de meurtres, viols et pillages la semaine dernière.
"Les éléments du groupe rebelle M23 ont commis de graves exactions au cours de la semaine dernière dans la cité de Kiwandja, au Nord-Kivu. Le bilan de ces violences fait état de 10 maisons et 15 boutiques pillées, 13 jeunes tués, 7 femmes violées et 13 personnes blessées", a déclaré Lambert Mende.
Le lieutenant-colonel Kazarama pour sa part affirmé: "Nous avons tué 35 militaires et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une rébellion hutu) et capturé 20 militaires et FDLR". Ce bilan n'était pas vérifiable de source indépendante.
Le lieutenant-colonel Kazarama a assuré que la position du M23 la plus proche de Goma se situait à 4 kilomètres de la capitale provinciale.
"Nous avons cette capacité d'arriver à Goma, mais ce n'est pas notre objectif, a-t-il précisé. Notre objectif est d'amener le gouvernement à dialoguer. "
Le M23 avait occupé Goma une dizaine de jours en novembre et s'en était retiré sous la pression de pays de la région et en échange d'un dialogue avec Kinshasa.
Ce dialogue ouvert en décembre à Kampala, en Ouganda, est au point mort et ce blocage a débouché sur une violente reprise des affrontements le 14 juillet.
Le M23 est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans les FARDC à la faveur d'un accord de paix signé en 2009 mais qui se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.
Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont démenti.
AFP
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