Thursday, 08 August 2013
La Monusco qui appelle la population de
Goma au calme doit s’assumer jusqu’au bout. Rien n’est indiqué pour que
cette mission qui coûte cher à la communauté internationale refuse de
faire le travail pour lequel elle a été dépêchée dans la sous-région.
L’ultimatum lancé par la Société civile ayant expiré, des manifestations sont attendues pour lesquelles la Monusco redoute un discrédit le plus notoire. Calmer les esprits passe nécessairement par un déploiement effectif dans la traque des groupes armés y compris le M23.
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Le Potentiel
Crise dans les Grands lacs africains
L’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni a décidé de voler au secours du Rwandais Paul Kagame en agitant à nouveau le spectre d’un génocide des Rwandais. Il redoute l’efficacité d’une offensive de la Brigade spéciale d’intervention visant à traquer des groupes armés, au nombre desquels figure le M23.
L’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni a décidé de voler au secours du Rwandais Paul Kagame en agitant à nouveau le spectre d’un génocide des Rwandais. Il redoute l’efficacité d’une offensive de la Brigade spéciale d’intervention visant à traquer des groupes armés, au nombre desquels figure le M23.
La pression exercée directement sur Mary Robinson et le
département d’Etat a payé d’autant plus que la mission principale de la
traque est au point mort. L’ultimatum de la Brigade internationale
s’est ainsi estompé suite à l’agitation de l’épouvantail de ce fonds de
commerce de mauvais goût.
La stabilisation de l’Est de la
République démocratique du Congo a frôlé un tournant décisif, il y a
quelques jours. D’un côté, les FARDC ont repris du poil de la bête. Leur
montée en puissance et en feu s’est soldée par la reprise de plusieurs
localités sous contrôle du M23. Aussitôt, la Brigade spéciale
d’intervention a voulu se mettre réellement en mouvement, afin de donner
l’estocade à toutes ces aventures meurtrières des groupes armés.
Un ultimatum de 48 heures fut ainsi
lancé afin d’imposer une zone de sécurité dans l’espace territorial
compris entre Goma et Sake. L’ultimatum terminé, la Brigade spéciale
d’intervention a voulu se mettre en mouvement conformément à un plan
gardé secret.
Ayant flairé le danger, la Conférence
internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL, s’est subitement
réveillée pour un sommet consacré à la situation en RDC. Malgré
l’absence du président Kabila, ce qui est tout un message sur le plan
diplomatique, les participants ont atteint leur objectif. Ils ont coupé
l’herbe sous les pieds de la Brigade spéciale d’intervention.
A Nairobi, le président ougandais est
entré en danse, déployant la grosse artillerie. Dans un plaidoyer aux
allures du déjà-entendu, Kaguta Museveni a ré-embouché la trompette du
génocide contre les Rwandais. Au téléphone, à en croire des sources
crédibles, l’homme fort de Kampala a volé au secours du projet commun
avec Kigali dans l’Est de la RD Congo.
Ses cibles, l’ex présidente irlandaise
Mary Robinson désignée comme envoyée spéciale du secrétaire général des
Nations unies dans la crise des Grands Lacs africains et John Kerry, le
secrétaire d’Etat américain.
Dans un langage chargé d’intentions de
solliciter une commisération, le président ougandais a fait la
démonstration d’un risque de génocide en cas de mise en mouvement de la
Brigade spéciale d’intervention.
Dans son argumentaire, Yoweri Kaguta
Museveni a téléphoné au département d’Etat afin de rappeler
l’indifférence de la communauté internationale lors du génocide de 1994
au cours duquel des Rwandais ont été massacrés.
Cette fois-ci, le président ougandais
argue que les Congolais auraient tellement ruminé leur colère, qu’un
assaut de la Brigade spéciale sur les positions tenues par le M23
soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, déclencherait un génocide contre les
Rwandais, cette fois-ci en terre congolaise.
Quel cynisme ! C’est rigolo de voir le
voleur crier : au voleur !
La recette de Museveni est bien connue, il
s’agit d’une manœuvre dilatoire visant à gagner du temps. Pour tous ceux
qui maîtrisent la situation sécuritaire dans les Grands Lacs,
l’offensive de charme du tuteur de Paul Kagame n’est ni plus ni moins
qu’une sérénade dont l’opinion internationale n’a que faire.
Des sources indiquent que les
balkanisateurs ont réussi à retarder le déploiement de la Brigade
spéciale en demandant à celle-ci d’empêcher la progression des FARDC
vers les derniers retranchements du M23.
Ce qui saute aux yeux tout de go c’est
que cette trêve observée sur le terrain des affrontements est le
résultat du travail de sape effectué par Mary Robinson, naturellement
sous l’inspiration de Tony Blair et Bill Clinton. Ils ont poussé le
commandant de la Brigade à se renfermer dans un mutisme prudent. Même
si, dans les couloirs de la Monusco, il se confirme que le général
tanzanien aurait piqué une sainte colère après le contrordre venu d’en
haut pour ne point passer à l’offensive.
Le lobby qui soutient les actions
déstabilisatrices de Kigali dans la sous-région a réussi,
temporairement, à lever le pied sur la pression exercée sur le M23. Les
souffleurs de cette rengaine siègent au Département d’Etat. Samantha
Powel et Suzanne Rice poursuivent la politique du clan Clinton dans
cette région fort agitée d’Afrique.
Les positions contradictoires du
département d’Etat, qui use de la carotte et du bâton, permet à Kigali
de souffler. Souvent, ces prises de position sont des préludes à des
actions d’envergure sur le terrain après avoir permis le renforcement du
dispositif militaire rwandais pendant la période de la distraction
diplomatique.
Tout relâchement de la part des FARDC
n’est pas permis. Le mode opératoire étant connu, la preuve est
administrée par l’élan nettement stoppé de la Brigade spéciale qui avait
démontré sa détermination à en finir avec le scepticisme des Congolais
en s’engageant sur le terrain de la traque proprement dite des forces
négatives de la région.
UNE RENGAINE ABJECTE
UNE RENGAINE ABJECTE
Recourir au même discours devient pour
Kigali et Kampala des aveux d’une volonté affichée de poursuivre
l’entreprise prédatrice aux conséquences humaines innommables. Le sang
de plus de six millions de Congolais tués crie plutôt justice en lieu et
place de la vengeance. Le génocide n’entre pas dans la culture des
Congolais.
C’est une rengaine abjecte. A bout
d’arguments dans sa prétention d’occuper une partie de la RDC, le
Rwandais et l’Ougandais, aidés par leurs parrains occidentaux, croient
déterrer le refrain du génocide pour solliciter la commisération de la
communauté internationale. Peine perdue !
L’ultimatum lancé par la Société civile ayant expiré, des manifestations sont attendues pour lesquelles la Monusco redoute un discrédit le plus notoire. Calmer les esprits passe nécessairement par un déploiement effectif dans la traque des groupes armés y compris le M23.
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Le Potentiel
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