dimanche 25 août 2013

RDC : Tirs d’obus meurtriers à Goma

24.08.2013  
 
Trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées samedi par des obus tombés sur deux quartiers de la capitale du Nord-Kivu.
 
 


Des habitants en colère descendent dans la rue pour protester contre les récents actes de violence, y compris des attaques au mortier qui ont frappé des maisons et des églises dans la capitale provinciale de l'Est, tuant au moins sept civils et en blessant des dizaines d'autres, à Goma, en RDC

Au moins trois personnes, dont un enfant, ont été tuées et cinq autres blessées samedi 24 août 2013 par des obus tombés sur deux quartiers de Goma au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

C’est ce qu’ont rapporté Radio-Okapi, la radio des Nations unies, de même que des agences de presse.

Ces nouvelles violences interviennent trois jours après la reprise des affrontements dans l’Est du pays entre les rebelles du M23 et l'armée gouvernementale, laquelle est appuyée par des forces de l’ONU.

Des habitants de Goma sont descendus dans la rue samedi pour manifester leur colère contre les récents actes de violence, tout en appelant la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) à prendra la situation en main.

Toujours selon Radio-Okapi, le patron de la Monusco Martin Kobler, de passage à Goma, a promis une réplique «ferme et énergique» à ces attaques.

Le Coordonnateur Humanitaire de l'ONU, le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM), et le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et le Bureau de coordination humanitaire (OCHA) ont condamné samedi la mort de civils innocents.

Un obus est tombé à Ndosho, dans un quartier périphérique de Goma. Un autre obus est tombé le même jour non loin du camp de déplacés de Mugunga 3 qui abrite à ce jour une dizaine de milliers de déplacés.

Le 22 août, trois obus sont tombés dans des quartiers résidentiels de Goma, faisant au moins quatre morts et 15 blessés, tous civils.

Le Coordonnateur Humanitaire des Nations Unies en RDC, Moustapha Soumaré, a rappelé à toutes les parties au conflit que les attaques indiscriminées et délibérées contre les civils constituent des crimes de guerre.

«Les parties en conflit doivent respecter le droit inaliénable des hommes, femmes et enfants à la vie. Les populations civiles ne doivent pas être prises pour cibles», a déclaré Barbara Bentein, Représentante de l’Unicef en RDC.

« Toutes les forces et groupes armés qui prennent part aux conflits en RDC doivent veiller à protéger la vie de toutes les populations civiles dans leur intégralité », a ajouté Mme Bentein.

« Plus de 150.000 personnes se sont déplacées vers Goma depuis 2012. Goma est une zone de refuge où la sécurité des civils doit absolument être garantie par les parties au conflit », a déclaré Stefano Severe, représentant régional du HCR.

« Le droit international humanitaire oblige les parties au conflit à prendre toutes les précautions pour ne pas exposer le civils ».

« Nous sommes inquiets des conséquences humanitaires de ces combats et appelons les parties au conflit non seulement à épargner les civils mais aussi à laisser les humanitaires accéder aux populations dans le besoin », a déclaré Martin Ohlsen, représentant du PAM en RDC.

L’Unicef, le HCR, le PAM et l'OCHA rappellent aux parties belligérantes qu’à la lumière de plusieurs résolutions des Nations Unies dont la résolution 1612 (2005) sur les enfants et les conflits armés et la résolution 1325 (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité, elles doivent protéger les populations civiles. 


Tout acte mettant en danger les civils pendant les affrontements armés est un crime selon les lois congolaise et internationale.  

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