04/10/2013
Laurent Gbagbo dont la prochaine audience à la cour Pénale Internationale (CPI) est annoncée pour le 9 octobre prochain aurait selon son conseiller français Alain Capeau lors de la dernière visite qui l’a rendu à ce dernier dans sa prison de Scheveningen à la Haye, fait un point d’horizon sur la vie politique nationale, tout en évoquant s probable libération.
Ci-dessous l’intégralité des propos du conseiller de Laurent Gbagbo recueillis depuis Lyon en France par les medias jugés proches de l’ex-président ivoirien.
J’étais à la Haye le 13 septembre dernier pour rendre visite à Laurent GBAGBO. Comment se porte-t-il ? Il se porte bien comme un prisonnier peut se porter dans un centre de détention.
Depuis la prison, Laurent GBAGBO est au courant de tout, il est au courant de ce qui se dit, de ce qui ne se dit pas, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas.
Il sait qui fait quoi et qui ne fait pas quoi. Il sait aussi qui objecte dans les décisions. Il est au courant de tout dans les moindres détails. Il sait parfaitement tout ce qui se passe. Soit par télévision soit par téléphone soit par écrit. Il ne porte pas de jugement pour l’instant compte tenu de sa situation délicate.
Mais sachez que les choses se précisent. Nous sommes à la fois dans un problème juridique englobé dans un problème politique. Le problème juridique doit se résoudre de lui-même parce qu’il y a aujourd’hui trois domaines à expurger.
Pour les opposants et les accusateurs de Laurent GBAGBO tant qu’il restera longtemps en prison mieux ça arrangera leurs affaires. Pas les intérêts de la Côte d’Ivoire, mais les intérêts de ces gens-là. Bien entendu on se dirige vers un non-lieu. Ça c’est évident.
Mais aujourd’hui, dans les chancelleries occidentales et ailleurs on se pose la question de savoir si Laurent GBAGBO sort de prison qu’est-ce qu’on fait ? Il va où ? Il fait quoi ? Il dit quoi ? Et là, vous avez tous les lobbyistes qui travaillent.
Toutes les chancelleries qui travaillent en disant s’il va ici on va voir un tel scénario, s’il va là on va avoir un tel autre scénario. C’est ce qui est entrain de se décider aujourd’hui parce que tout le monde maintenant pense à 2015.
Mais le président qui sait que nous serions ici à cette cérémonie m’a dit : Dis à mes frères et sœurs que je les remercie du fond du cœur pour tout ce qu’ils font.
Et moi je lui ai répondu : Certes Monsieur le président, je vais transmettre, mais c’est nous qui vous remercions. Pour votre abnégation, pour votre force de conviction, pour votre tempérance. C’est vous qui êtes incarcéré. Merci pour ce que vous faites. Et nous vous le rendrons et Dieu vous le rendra.
Deuxième message qui est peut-être un peu plus pointu et moins affectif. Laurent GBAGBO m’a dit : « Tu sais Alain, il faut éviter de créer un parti politique et mouvement politique en France.
Pour faire cela, il faut aller au pays. Ca ne sert à rien de créer une multitude de partis en France parce que ça va tomber à l’eau comme ceux qui sont tombés à l’eau en Côte d’Ivoire. Le Lider et bien d’autres partis par exemple.»
Concernant le FPI, on s’est surtout questionné tous les deux. Parce que Affi N’guessan étant sorti de prison, beaucoup de mouvances se mettent en place, on ne sait pas trop vers quel but et quelle stratégie on va.
Troisième point, « Il faut absolument, que toute la diaspora qui est aujourd’hui dans la défense des intérêts de la Côte d’Ivoire et dans la défense de mes intérêts, se regroupe sous une tutelle.
Il faut fédérer les forces, fédérer les énergies. Fédérons nos stratégies parce que l’union fait la force. Il faut une orientation de la société civile, une orientation de la société politique.»
Le président GBAGBO a pris quelques kilos. Il a eu des nouvelles de son fils Michel. Quand je lui aie parlé de la libération des prisonniers, j’ai vu qu’il était content. Mais sans plus. Il a baissé la tête et il m’a dit : « Bien sûr que je suis content mais tu sais, il y a au moins 700 autres de l’autre côte et plus d’un millier de l’autre côté. Et je serais satisfait lorsque la libération sera totale. »
C’est la donc là qu’on voit le leader, le patron, le Chef d’Etat. C’est une personne qui a une autorité de compétente manifeste et qui ne pense pas uniquement à lui alors qu’il est incarcéré.
Quand demain, il va être libéré et qu’un avion partira de la Haye pour atterrir à Abidjan, ce sera l’émeute. Ca risque d’être dangereux. Pas pour lui. Mais pour les autres. Donc cela, il faut peser cela aussi.
Voilà le message que je voulais vous faire passer de la part de notre président Laurent GBAGBO.
______________
Donatien Kautcha
Laurent Gbagbo dont la prochaine audience à la cour Pénale Internationale (CPI) est annoncée pour le 9 octobre prochain aurait selon son conseiller français Alain Capeau lors de la dernière visite qui l’a rendu à ce dernier dans sa prison de Scheveningen à la Haye, fait un point d’horizon sur la vie politique nationale, tout en évoquant s probable libération.
Ci-dessous l’intégralité des propos du conseiller de Laurent Gbagbo recueillis depuis Lyon en France par les medias jugés proches de l’ex-président ivoirien.
J’étais à la Haye le 13 septembre dernier pour rendre visite à Laurent GBAGBO. Comment se porte-t-il ? Il se porte bien comme un prisonnier peut se porter dans un centre de détention.
Depuis la prison, Laurent GBAGBO est au courant de tout, il est au courant de ce qui se dit, de ce qui ne se dit pas, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas.
Il sait qui fait quoi et qui ne fait pas quoi. Il sait aussi qui objecte dans les décisions. Il est au courant de tout dans les moindres détails. Il sait parfaitement tout ce qui se passe. Soit par télévision soit par téléphone soit par écrit. Il ne porte pas de jugement pour l’instant compte tenu de sa situation délicate.
Mais sachez que les choses se précisent. Nous sommes à la fois dans un problème juridique englobé dans un problème politique. Le problème juridique doit se résoudre de lui-même parce qu’il y a aujourd’hui trois domaines à expurger.
Pour les opposants et les accusateurs de Laurent GBAGBO tant qu’il restera longtemps en prison mieux ça arrangera leurs affaires. Pas les intérêts de la Côte d’Ivoire, mais les intérêts de ces gens-là. Bien entendu on se dirige vers un non-lieu. Ça c’est évident.
Mais aujourd’hui, dans les chancelleries occidentales et ailleurs on se pose la question de savoir si Laurent GBAGBO sort de prison qu’est-ce qu’on fait ? Il va où ? Il fait quoi ? Il dit quoi ? Et là, vous avez tous les lobbyistes qui travaillent.
Toutes les chancelleries qui travaillent en disant s’il va ici on va voir un tel scénario, s’il va là on va avoir un tel autre scénario. C’est ce qui est entrain de se décider aujourd’hui parce que tout le monde maintenant pense à 2015.
Mais le président qui sait que nous serions ici à cette cérémonie m’a dit : Dis à mes frères et sœurs que je les remercie du fond du cœur pour tout ce qu’ils font.
Et moi je lui ai répondu : Certes Monsieur le président, je vais transmettre, mais c’est nous qui vous remercions. Pour votre abnégation, pour votre force de conviction, pour votre tempérance. C’est vous qui êtes incarcéré. Merci pour ce que vous faites. Et nous vous le rendrons et Dieu vous le rendra.
Deuxième message qui est peut-être un peu plus pointu et moins affectif. Laurent GBAGBO m’a dit : « Tu sais Alain, il faut éviter de créer un parti politique et mouvement politique en France.
Pour faire cela, il faut aller au pays. Ca ne sert à rien de créer une multitude de partis en France parce que ça va tomber à l’eau comme ceux qui sont tombés à l’eau en Côte d’Ivoire. Le Lider et bien d’autres partis par exemple.»
Concernant le FPI, on s’est surtout questionné tous les deux. Parce que Affi N’guessan étant sorti de prison, beaucoup de mouvances se mettent en place, on ne sait pas trop vers quel but et quelle stratégie on va.
Troisième point, « Il faut absolument, que toute la diaspora qui est aujourd’hui dans la défense des intérêts de la Côte d’Ivoire et dans la défense de mes intérêts, se regroupe sous une tutelle.
Il faut fédérer les forces, fédérer les énergies. Fédérons nos stratégies parce que l’union fait la force. Il faut une orientation de la société civile, une orientation de la société politique.»
Le président GBAGBO a pris quelques kilos. Il a eu des nouvelles de son fils Michel. Quand je lui aie parlé de la libération des prisonniers, j’ai vu qu’il était content. Mais sans plus. Il a baissé la tête et il m’a dit : « Bien sûr que je suis content mais tu sais, il y a au moins 700 autres de l’autre côte et plus d’un millier de l’autre côté. Et je serais satisfait lorsque la libération sera totale. »
C’est la donc là qu’on voit le leader, le patron, le Chef d’Etat. C’est une personne qui a une autorité de compétente manifeste et qui ne pense pas uniquement à lui alors qu’il est incarcéré.
Quand demain, il va être libéré et qu’un avion partira de la Haye pour atterrir à Abidjan, ce sera l’émeute. Ca risque d’être dangereux. Pas pour lui. Mais pour les autres. Donc cela, il faut peser cela aussi.
Voilà le message que je voulais vous faire passer de la part de notre président Laurent GBAGBO.
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Donatien Kautcha
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