le 3 octobre, 2013
Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, interrogé par la presse à Goma (Photo Myriam Asmani)
« Ces supposés réfugiés qui sont arrivés dans la zone M23 ne sont autres que des militaires pour renforcer les rangs du M23 pour les prochaines offensives », a déclaré jeudi 3 octobre le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku concernant près de deux cents familles en provenance du Rwanda récemment installées dans la zone sous contrôle du M23.
Il a affirmé que les responsables du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) au Rwanda lui ont « clairement » indiqué qu’aucun congolais n’a quitté les camps des réfugiés congolais au Rwanda en destination de la RDC.
Pour Julien Paluku, l’arrivée des ces familles à Jomba lundi dernier est plutôt un renfort apporté au M23 par le Rwanda.
Julien Paluku estime que s’il s’agissait réellement de réfugiés congolais vivants au Rwanda, ils seraient passés « par la grande porte » :
« Comment peut-on accepter et comprendre aujourd’hui que le Rwanda puisse glisser les réfugiés vers un territoire rebelle. Voilà qui amène aujourd’hui à dénoncer cette attitude là », a-t-il expliqué.
Julien Paluku craint que cette nouvelle situation ne soit à la base de la résurgence de vieux conflits identitaires dans cette région où, selon des sources locales, de nouveaux retournés continuaient d’être enregistrés, jusqu’à mardi matin.
Le gouverneur a demandé une enquête internationale pour clarifier cette affaire.
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Le gouvernement congolais lui, aussi, a demandé mardi au HCR et au Rwanda des explications sur l’arrivée de ces familles rwandophones à Rutshuru.
Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, Kinshasa n’a pas été informé de ce mouvement conformément à l’accord tripartite conclu en 2010 entre la RDC, le Rwanda et le HCR relatif au rapatriement des réfugiés.
Déjà, les services du HCR au Rwanda avaient fait savoir que le retour de ces personnes ne s’inscrivait pas dans le cadre de la tripartite RDC-Rwanda-HCR chargée du rapatriement des réfugiés rwandais et congolais dans leurs pays respectifs.
Le responsable de la coordination provinciale de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) ignore le mécanisme par lequel ces personnes sont retournées en RDC par le poste frontalier de Bunagana, une zone sous occupation rebelle.
___________
radiookapi.net
Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, interrogé par la presse à Goma (Photo Myriam Asmani)
« Ces supposés réfugiés qui sont arrivés dans la zone M23 ne sont autres que des militaires pour renforcer les rangs du M23 pour les prochaines offensives », a déclaré jeudi 3 octobre le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku concernant près de deux cents familles en provenance du Rwanda récemment installées dans la zone sous contrôle du M23.
Il a affirmé que les responsables du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) au Rwanda lui ont « clairement » indiqué qu’aucun congolais n’a quitté les camps des réfugiés congolais au Rwanda en destination de la RDC.
Pour Julien Paluku, l’arrivée des ces familles à Jomba lundi dernier est plutôt un renfort apporté au M23 par le Rwanda.
Julien Paluku estime que s’il s’agissait réellement de réfugiés congolais vivants au Rwanda, ils seraient passés « par la grande porte » :
« Comment peut-on accepter et comprendre aujourd’hui que le Rwanda puisse glisser les réfugiés vers un territoire rebelle. Voilà qui amène aujourd’hui à dénoncer cette attitude là », a-t-il expliqué.
Julien Paluku craint que cette nouvelle situation ne soit à la base de la résurgence de vieux conflits identitaires dans cette région où, selon des sources locales, de nouveaux retournés continuaient d’être enregistrés, jusqu’à mardi matin.
Le gouverneur a demandé une enquête internationale pour clarifier cette affaire.
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Le gouvernement congolais lui, aussi, a demandé mardi au HCR et au Rwanda des explications sur l’arrivée de ces familles rwandophones à Rutshuru.
Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, Kinshasa n’a pas été informé de ce mouvement conformément à l’accord tripartite conclu en 2010 entre la RDC, le Rwanda et le HCR relatif au rapatriement des réfugiés.
Déjà, les services du HCR au Rwanda avaient fait savoir que le retour de ces personnes ne s’inscrivait pas dans le cadre de la tripartite RDC-Rwanda-HCR chargée du rapatriement des réfugiés rwandais et congolais dans leurs pays respectifs.
Le responsable de la coordination provinciale de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) ignore le mécanisme par lequel ces personnes sont retournées en RDC par le poste frontalier de Bunagana, une zone sous occupation rebelle.
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