24/10/2013
Conseil de sécurité de l'ONU
L’article 4 de la Charte des Nations Unies stipule que ne peuvent devenir membres des Nations Unies que des « États », qui non seulement sont pacifiques et acceptent « les obligations de la […] Charte, [mais qui également], au jugement de l’Organisation, sont capables de les remplir.
Et le second volet de l’article susmentionné précise que « l’admission comme membres des Nations Unies de tout État remplissant ces conditions se fait par décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité ».
Dans l’esprit de l’article susmentionné, seul les États sont membres des Nations Unies et à ce titre, ils sont reconnus et agissent comme acteurs et membres de la communauté internationale.
Un État est un ensemble composé d’un territoire aux contours géographiques bien définis, des institutions qui le représentent et l’engagent en tant que tel ainsi que d’un peuple au nom de qui l’État en question parle.
La République Démocratique du Congo remplit ces critères qui la définissent comme un « État ». Et c’est seulement en cette qualité que le Congo-Kinshasa a adhéré à la Charte des Nations Unies, y participe comme membre à part entière et contribue financièrement à son bon fonctionnement. Il n’y a rien de comparable avec le groupuscule que l’ONU affuble honteusement du nom de M23 dans ses différents communiqués et qu’elle reconnaît en outre comme un mouvement « rebelle ».
Mais où l’ONU voit-elle en Afrique un territoire qui déjà porterait la dénomination du « M23 », et dont le peuple qui y habiterait serait reconnu à la fois comme membre dudit territoire et citoyens du « M23 » pour que le Conseil de Sécurité des Nations Unies ordonnât à la République Démocratique du Congo de conclure une solution avec lui à Kampala ?
Le " M23" réunit en son sein un « conglomérat d’aventuriers » à qui le cynisme de ses « maîtres » confère des droits et oblige la République Démocratique du Congo non seulement à s’asseoir autour d’une même table avec lui mais également pour y débattre de la question de la souveraineté, matière exclusive réservée aux États légalement constitués et reconnus comme tels.
Le chaos orchestré au Congo permet de s’interroger sur la démarche de nos « compagnons de lutte » d’hier, avec qui nous avons eu à affronter ensemble Mobutu, c’est le cas du ministre des affaires étrangères Raymond Tshibanda, de celui en charge de la communication, presse et information Lambert Mende et voire de Pierre Lumbi, qui aujourd’hui assume la fonction du « conseiller spécial » du sieur « Joseph Kabila », et qui est aidé en cette tâche par Kabuya Lumuna Sando, ancien directeur adjoint du cabinet du maréchal Mobutu.
J’ai du mal à appréhender comment ces « débatteurs » acceptent et se soumettent devant cette ignominie qui souille la Rd-Congo en la laissant s’asseoir autour d’une même table avec « la chose » qu’ils dénomment aussi le M23.
Je n’arrive non plus à m’expliquer l’attitude qu’adoptent Mary Robinson, - désignée comme « envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Région des Grands Lacs », et qui de surcroit est avocate de formation et fut la première dame irlandaise à assumer la fonction du « président d’Irlande » -, et son collègue allemand Martin Kobler, - qui est le Chef de la MONUSCO, et comme Mary Robinson est également titulaire d’un diplôme en droit et ancien chef de cabinet de l’ancien ministre allemand des Affaires Etrangères Joschka Fischer,- se réduisent les deux à signer des communiqués quand les Nations Unies, c’est-à-dire l’ensemble de cinq États qui composent le Conseil de Sécurité des Nations Unies, à savoir les USA, la Grande Bretagne, la France, la Chine et la Russie, des États qui possèdent chacun des armes nucléaires et détiennent un droit de véto en son sein, et les autres 197 États que compte l’ONU sont attaqués par un moins que rien qu’il soit le M23 ou le Rwanda.
Je pense qu’il faille être adepte de la magie pour tenter d’expliciter ce type d’équation aux enfants et aux autres jeunes qui s’intéressent aux maths et se montrent désirés d’apprendre quelque chose autour du principe de l’équilibre des puissances ou encore de la notion du rapport des forces. Tout cela dépasse l’entendement et la raison. Mais qui est celui de sensé qui peut acheter et ce à moindre frais toutes ces insignifiances.
Ce n’est pas encore demain que nous adopterons tous l’attitude de trois singes du temple de Nikko : Mizaru, (l’aveugle), Kikazaru (le sourd) et Iwazaru (le muet).
Ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire devant des mensonges grossiers, des crimes abominables perpétrés sur le sol congolais et la déshumanisation de son homme.
L’erreur de l’élite et de la masse congolaise, est de toujours croire que le Congo-Kinshasa peut encore être « démocratisé » alors que le pays est en feu de partout.
Des loups sont dans la bergerie. Comment reconstruire une maison alors que le feu l’emporte. Si on ne sait éteindre le feu a temps, on l’aide à brûler pour y reconstruire un nouvel espoir.
Si le M23 peut tranquillement attaquer et inquiéter l’ONU, que peuvent faire un peuple uni et décidé et un État, qui selon Max Weber, détient seul le monopole de la violence. Le MPLA D’Eduardo dos Santos et l’Angola ont eu à donner 72 heures aux contingents de l’ONU de quitter l’Angola après leur lutte d’indépendance.
« Quand on refuse à un homme de mener la vie dans laquelle il croit, il n’a pas d’autre choix que de devenir un hors-la-loi », (Mandela, 1995 : 270)
Likambo ya mabele, likambo ya makila
______________
Mufoncol Tshiyoyo
© KongoTimes
Conseil de sécurité de l'ONU
L’article 4 de la Charte des Nations Unies stipule que ne peuvent devenir membres des Nations Unies que des « États », qui non seulement sont pacifiques et acceptent « les obligations de la […] Charte, [mais qui également], au jugement de l’Organisation, sont capables de les remplir.
Et le second volet de l’article susmentionné précise que « l’admission comme membres des Nations Unies de tout État remplissant ces conditions se fait par décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité ».
Dans l’esprit de l’article susmentionné, seul les États sont membres des Nations Unies et à ce titre, ils sont reconnus et agissent comme acteurs et membres de la communauté internationale.
Un État est un ensemble composé d’un territoire aux contours géographiques bien définis, des institutions qui le représentent et l’engagent en tant que tel ainsi que d’un peuple au nom de qui l’État en question parle.
La République Démocratique du Congo remplit ces critères qui la définissent comme un « État ». Et c’est seulement en cette qualité que le Congo-Kinshasa a adhéré à la Charte des Nations Unies, y participe comme membre à part entière et contribue financièrement à son bon fonctionnement. Il n’y a rien de comparable avec le groupuscule que l’ONU affuble honteusement du nom de M23 dans ses différents communiqués et qu’elle reconnaît en outre comme un mouvement « rebelle ».
Mais où l’ONU voit-elle en Afrique un territoire qui déjà porterait la dénomination du « M23 », et dont le peuple qui y habiterait serait reconnu à la fois comme membre dudit territoire et citoyens du « M23 » pour que le Conseil de Sécurité des Nations Unies ordonnât à la République Démocratique du Congo de conclure une solution avec lui à Kampala ?
Le " M23" réunit en son sein un « conglomérat d’aventuriers » à qui le cynisme de ses « maîtres » confère des droits et oblige la République Démocratique du Congo non seulement à s’asseoir autour d’une même table avec lui mais également pour y débattre de la question de la souveraineté, matière exclusive réservée aux États légalement constitués et reconnus comme tels.
Le chaos orchestré au Congo permet de s’interroger sur la démarche de nos « compagnons de lutte » d’hier, avec qui nous avons eu à affronter ensemble Mobutu, c’est le cas du ministre des affaires étrangères Raymond Tshibanda, de celui en charge de la communication, presse et information Lambert Mende et voire de Pierre Lumbi, qui aujourd’hui assume la fonction du « conseiller spécial » du sieur « Joseph Kabila », et qui est aidé en cette tâche par Kabuya Lumuna Sando, ancien directeur adjoint du cabinet du maréchal Mobutu.
J’ai du mal à appréhender comment ces « débatteurs » acceptent et se soumettent devant cette ignominie qui souille la Rd-Congo en la laissant s’asseoir autour d’une même table avec « la chose » qu’ils dénomment aussi le M23.
Je n’arrive non plus à m’expliquer l’attitude qu’adoptent Mary Robinson, - désignée comme « envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Région des Grands Lacs », et qui de surcroit est avocate de formation et fut la première dame irlandaise à assumer la fonction du « président d’Irlande » -, et son collègue allemand Martin Kobler, - qui est le Chef de la MONUSCO, et comme Mary Robinson est également titulaire d’un diplôme en droit et ancien chef de cabinet de l’ancien ministre allemand des Affaires Etrangères Joschka Fischer,- se réduisent les deux à signer des communiqués quand les Nations Unies, c’est-à-dire l’ensemble de cinq États qui composent le Conseil de Sécurité des Nations Unies, à savoir les USA, la Grande Bretagne, la France, la Chine et la Russie, des États qui possèdent chacun des armes nucléaires et détiennent un droit de véto en son sein, et les autres 197 États que compte l’ONU sont attaqués par un moins que rien qu’il soit le M23 ou le Rwanda.
Je pense qu’il faille être adepte de la magie pour tenter d’expliciter ce type d’équation aux enfants et aux autres jeunes qui s’intéressent aux maths et se montrent désirés d’apprendre quelque chose autour du principe de l’équilibre des puissances ou encore de la notion du rapport des forces. Tout cela dépasse l’entendement et la raison. Mais qui est celui de sensé qui peut acheter et ce à moindre frais toutes ces insignifiances.
Ce n’est pas encore demain que nous adopterons tous l’attitude de trois singes du temple de Nikko : Mizaru, (l’aveugle), Kikazaru (le sourd) et Iwazaru (le muet).
Ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire devant des mensonges grossiers, des crimes abominables perpétrés sur le sol congolais et la déshumanisation de son homme.
L’erreur de l’élite et de la masse congolaise, est de toujours croire que le Congo-Kinshasa peut encore être « démocratisé » alors que le pays est en feu de partout.
Des loups sont dans la bergerie. Comment reconstruire une maison alors que le feu l’emporte. Si on ne sait éteindre le feu a temps, on l’aide à brûler pour y reconstruire un nouvel espoir.
Si le M23 peut tranquillement attaquer et inquiéter l’ONU, que peuvent faire un peuple uni et décidé et un État, qui selon Max Weber, détient seul le monopole de la violence. Le MPLA D’Eduardo dos Santos et l’Angola ont eu à donner 72 heures aux contingents de l’ONU de quitter l’Angola après leur lutte d’indépendance.
« Quand on refuse à un homme de mener la vie dans laquelle il croit, il n’a pas d’autre choix que de devenir un hors-la-loi », (Mandela, 1995 : 270)
Likambo ya mabele, likambo ya makila
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Mufoncol Tshiyoyo
© KongoTimes
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