23/10/2013
Roger LUMBALA
Le round décisif des pourparlers de Kampala a tourné court à la suite d’un incident provoqué par Roger Lumbala, chef adjoint de la délégation du M23.
Ce paria de la société congolaise a voulu user de son influence pour circonvenir la délégation congolaise et faire sauter la position intangible de Kinshasa sur les questions de réintégration et d’amnistie des rebelles.
Roger Lumbala est allé jusqu’à tenir des propos discourtois aussi bien à l’endroit du peuple congolais que de ses autorités. Ce qui a irrité la délégation congolaise qui ne trouvait plus de raison de continuer à dialoguer avec un mouvement terroriste qui n’est pas venu à Kampala pour trouver solution à la crise.
Exclus des travaux, Lumbala résistera quand même pendant trois bonnes heures avant que la plénière ne décide de réduire les effectifs du côté du M23.
En jouant ainsi le tout pour le tout, Roger Lumbala, dernière cartouche politique du M23, aura servi d’argument final pour ce mouvement rebelle qui, en réalité, n’attend plus rien des pourparlers de Kampala.
En effet, les points de divergences actuels se rapportent à l’existence même de ce mouvement qui ne subsisterait certainement pas après la conclusion d’un accord. Or, il s’agit-là du noyau dur des éléments sur lesquels même la communauté internationale ne veut plus revenir.
Mary Robinson, envoyée spéciale du Secrétaire Général de l’ONU dans les Grands Lacs, a déjà signifié qu’il ne doit plus être question d’amnistier les auteurs des crimes de guerre ni de procéder à une intégration massive des rebelles dans les rangs des forces armées régulières.
Washington et le Conseil de sécurité émettent sur la même longueur d’onde, et Bruxelles a déjà signifier qu’en réintégrant les indisciplinés, on réintègre l’indiscipline dans l’armée.
L’ayant donc compris, Roger Lumbala a été utilisé pour jouer à la provocation.
La délégation gouvernementale a quitté la table des négociations tout en demeurant à Kampala pour donner le signal clair qu’elle ne bougera pas d’un iota de ses positions.
Le M23 sait très bien qu’il n’en sera pas autrement et n’attend, d’ailleurs, plus rien de ces pourparlers.
En faisant tirer les choses en longueur, le mouvement pro-rwandais avait besoin de temps pour se réorganiser afin de reprendre la guerre.
En tirant à deux reprises sur des hélicoptères de la Monusco dont le QG de Kiwanja est mis en joue, le M23 a voulu déclencher les hostilités, certainement assuré que les renforts venus du Rwanda et de l’Ouganda lui permettrait de faire face à la puissance de feu des FARDC et de la Brigade onusienne d’intervention.
On ne peut expliquer autrement l’attitude du M23 qui, agissant au nom de Kigali, se laisse aller au suicide.
En effet, quels que soient les moyens dont il disposerait, le mouvement rebelle pro-rwandais ne saurait résister longtemps aux assauts combinés des FARDC et de la Brigade onusienne d’intervention.
Kigali, qui est plus que jamais mis à l’index par la communauté internationale, ne sera pas continuellement fou pour se permettre encore de renforcer ses poulains pendant les hostilités.
En voulant donc trouver une planche de salut pour le M23, Roger Lumbala n’a apporté rien d’autre qu’une impolitesse de désespoir.
Par contre, il n’a fait que s’éloigner de sa patrie pour s’ancrer dans le camp des ennemis du peuple.
_________________
Pascal Debré Mpoko
© KongoTimes
Roger LUMBALA
Le round décisif des pourparlers de Kampala a tourné court à la suite d’un incident provoqué par Roger Lumbala, chef adjoint de la délégation du M23.
Ce paria de la société congolaise a voulu user de son influence pour circonvenir la délégation congolaise et faire sauter la position intangible de Kinshasa sur les questions de réintégration et d’amnistie des rebelles.
Roger Lumbala est allé jusqu’à tenir des propos discourtois aussi bien à l’endroit du peuple congolais que de ses autorités. Ce qui a irrité la délégation congolaise qui ne trouvait plus de raison de continuer à dialoguer avec un mouvement terroriste qui n’est pas venu à Kampala pour trouver solution à la crise.
Exclus des travaux, Lumbala résistera quand même pendant trois bonnes heures avant que la plénière ne décide de réduire les effectifs du côté du M23.
En jouant ainsi le tout pour le tout, Roger Lumbala, dernière cartouche politique du M23, aura servi d’argument final pour ce mouvement rebelle qui, en réalité, n’attend plus rien des pourparlers de Kampala.
En effet, les points de divergences actuels se rapportent à l’existence même de ce mouvement qui ne subsisterait certainement pas après la conclusion d’un accord. Or, il s’agit-là du noyau dur des éléments sur lesquels même la communauté internationale ne veut plus revenir.
Mary Robinson, envoyée spéciale du Secrétaire Général de l’ONU dans les Grands Lacs, a déjà signifié qu’il ne doit plus être question d’amnistier les auteurs des crimes de guerre ni de procéder à une intégration massive des rebelles dans les rangs des forces armées régulières.
Washington et le Conseil de sécurité émettent sur la même longueur d’onde, et Bruxelles a déjà signifier qu’en réintégrant les indisciplinés, on réintègre l’indiscipline dans l’armée.
L’ayant donc compris, Roger Lumbala a été utilisé pour jouer à la provocation.
La délégation gouvernementale a quitté la table des négociations tout en demeurant à Kampala pour donner le signal clair qu’elle ne bougera pas d’un iota de ses positions.
Le M23 sait très bien qu’il n’en sera pas autrement et n’attend, d’ailleurs, plus rien de ces pourparlers.
En faisant tirer les choses en longueur, le mouvement pro-rwandais avait besoin de temps pour se réorganiser afin de reprendre la guerre.
En tirant à deux reprises sur des hélicoptères de la Monusco dont le QG de Kiwanja est mis en joue, le M23 a voulu déclencher les hostilités, certainement assuré que les renforts venus du Rwanda et de l’Ouganda lui permettrait de faire face à la puissance de feu des FARDC et de la Brigade onusienne d’intervention.
On ne peut expliquer autrement l’attitude du M23 qui, agissant au nom de Kigali, se laisse aller au suicide.
En effet, quels que soient les moyens dont il disposerait, le mouvement rebelle pro-rwandais ne saurait résister longtemps aux assauts combinés des FARDC et de la Brigade onusienne d’intervention.
Kigali, qui est plus que jamais mis à l’index par la communauté internationale, ne sera pas continuellement fou pour se permettre encore de renforcer ses poulains pendant les hostilités.
En voulant donc trouver une planche de salut pour le M23, Roger Lumbala n’a apporté rien d’autre qu’une impolitesse de désespoir.
Par contre, il n’a fait que s’éloigner de sa patrie pour s’ancrer dans le camp des ennemis du peuple.
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Pascal Debré Mpoko
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