31/10/2013
Des déplacés congolais qui fuient l’avancée des combats, le 27 octobre 2013.
REUTERS/Kenny Katombe
L’offensive de l’armée contre les rebelles du M23 se poursuit en RDC. Un conflit qui a des répercussions dans les pays voisins et surtout en Ouganda.
À Kisoro, ville frontalière de Bunagana, dernier bastion congolais du M23 repris mercredi par l’armée congolaise, les humanitaires doivent gérer un afflux de réfugiés massif depuis le début de la semaine.
La journée de mercredi a été rude pour les humanitaires ougandais. Fuyant l’avancée de l’armée congolaise, des milliers de familles se sont réfugiées chez leur voisin par le poste frontalier de Bunagana.
«C’était un afflux massif, confirme Jimmy Ogwang, un employé de terrain du HCR. A midi on avait comptabilisé entre 5 000 et 8 000 réfugiés. La plupart était des femmes et des enfants. A 17h, on en avait transféré plus de 1 400 au centre de transit».
Risque de crise sanitaire
Et dans le centre de transit il faut s’assurer que la situation sanitaire demeure stable. «Parfois ils viennent des villages et ne sont pas habitués à utiliser les latrines. Notre travail est de veiller à ce qu’ils les utilisent. Car s’ils ne les utilisent pas bien, c’est là qu’il y a un risque d’épidémie. Mais pour l’instant je ne vois pas de gros risque sanitaire dans le centre», ajoute Jimmy Ogwang.
Si une petite partie des réfugiés est repartie en RDC, une fois la cité de Bunagana sous contrôle de l’armée, le HRC reste sur ses gardes : «Nous nous attendons à recevoir plus de réfugiés car la situation au Congo est toujours incertaine. Les forces gouvernementales ont repris la majorité de la zone, mais on voit que le M23 ne fait que se retirer, donc on ne sait pas trop ce qu’il pense en ce moment. Et, après le M23 il y a d’autres milices dans la zone ».
Des rebelles cachés parmi les réfugiés
Dans l’immédiat, les humanitaires tentent d’avoir accès aux milliers de réfugiés qui se sont dispersés le long de la frontière, chez des proches ou dans des bâtiments publics.
Selon des agents du HCR et de la Croix-Rouge sur le terrain, pour sûr deux militaires M23 qui ont traversé en même temps que les réfugiés ont été remis aux autorités ougandaises.
Chauffeur de taxi ougandais
Tout a commencé ce matin, lorsque les militaires FARDC, ont été signalés aux environs de Tchengerero. Les populations ont commencé à affluer vers la frontière. Mais lorsque les combats ont commencé, certains militaires M23 ont ôté leurs tenues et ont traversé parmi les civils.
J’en ai compté une trentaine. J’en ai pris sept dans mon taxi. Je les connaissais. Ils m’ont dit qu’ils étaient chômeurs au Rwanda et qu’ils étaient partis d’eux-mêmes, chercher du travail de l’autre côté de la frontière dans les rangs du M23. Arrivés à quelques mètres du poste frontalier de Cyanika, à la frontière avec le Rwanda, ils sont descendus du véhicule.
Écouter (00:43)
Des déplacés congolais qui fuient l’avancée des combats, le 27 octobre 2013.
REUTERS/Kenny Katombe
L’offensive de l’armée contre les rebelles du M23 se poursuit en RDC. Un conflit qui a des répercussions dans les pays voisins et surtout en Ouganda.
À Kisoro, ville frontalière de Bunagana, dernier bastion congolais du M23 repris mercredi par l’armée congolaise, les humanitaires doivent gérer un afflux de réfugiés massif depuis le début de la semaine.
La journée de mercredi a été rude pour les humanitaires ougandais. Fuyant l’avancée de l’armée congolaise, des milliers de familles se sont réfugiées chez leur voisin par le poste frontalier de Bunagana.
«C’était un afflux massif, confirme Jimmy Ogwang, un employé de terrain du HCR. A midi on avait comptabilisé entre 5 000 et 8 000 réfugiés. La plupart était des femmes et des enfants. A 17h, on en avait transféré plus de 1 400 au centre de transit».
Risque de crise sanitaire
Et dans le centre de transit il faut s’assurer que la situation sanitaire demeure stable. «Parfois ils viennent des villages et ne sont pas habitués à utiliser les latrines. Notre travail est de veiller à ce qu’ils les utilisent. Car s’ils ne les utilisent pas bien, c’est là qu’il y a un risque d’épidémie. Mais pour l’instant je ne vois pas de gros risque sanitaire dans le centre», ajoute Jimmy Ogwang.
Si une petite partie des réfugiés est repartie en RDC, une fois la cité de Bunagana sous contrôle de l’armée, le HRC reste sur ses gardes : «Nous nous attendons à recevoir plus de réfugiés car la situation au Congo est toujours incertaine. Les forces gouvernementales ont repris la majorité de la zone, mais on voit que le M23 ne fait que se retirer, donc on ne sait pas trop ce qu’il pense en ce moment. Et, après le M23 il y a d’autres milices dans la zone ».
Des rebelles cachés parmi les réfugiés
Dans l’immédiat, les humanitaires tentent d’avoir accès aux milliers de réfugiés qui se sont dispersés le long de la frontière, chez des proches ou dans des bâtiments publics.
Selon des agents du HCR et de la Croix-Rouge sur le terrain, pour sûr deux militaires M23 qui ont traversé en même temps que les réfugiés ont été remis aux autorités ougandaises.
Chauffeur de taxi ougandais
Tout a commencé ce matin, lorsque les militaires FARDC, ont été signalés aux environs de Tchengerero. Les populations ont commencé à affluer vers la frontière. Mais lorsque les combats ont commencé, certains militaires M23 ont ôté leurs tenues et ont traversé parmi les civils.
J’en ai compté une trentaine. J’en ai pris sept dans mon taxi. Je les connaissais. Ils m’ont dit qu’ils étaient chômeurs au Rwanda et qu’ils étaient partis d’eux-mêmes, chercher du travail de l’autre côté de la frontière dans les rangs du M23. Arrivés à quelques mètres du poste frontalier de Cyanika, à la frontière avec le Rwanda, ils sont descendus du véhicule.
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