mardi 5 novembre 2013

Pacification de la RDC : Tous ceux qui ont participé au massacré des innocents et au pillage économique doivent être jugés et punis

05/11/2013 

 

M23

Cinq millions de Congolais tués. Six millions selon d’autres sources. Quel macabre bilan qui pourtant n’émeut pas grand monde! Des femmes violées, des enfants lâchement assassinés, tous victimes d’un conflit de prédation par des nations égoïstes qui voulaient balkaniser la République démocratique du Congo (RDC).

Aujourd’hui, 17 ans après la mise en œuvre de ce machiavélique plan, la RDC a tenu bon comme un roc. La République ne s’est point désintégrée, pays pourtant peuplé de plus de 450 tribus différentes. 


Les Congolais ont su s’unir en dépit de leurs différences et de leurs divergences politiques. Aujourd’hui face à cet échec, les pyromanes d’hier semblent s’être mués en pompiers pour permettre aux congolais de prendre en main leur destin dans un pays appelé à se pacifier.

Mais, cette pacification ne sera effective et bénéfique que si les Congolais intègrent bien les raisons de ce désastre subi.

C’est pourquoi, nous réclamons que justice soit faite contre tous ceux qui, des Congolais, ont participé au pillage économique des minerais de l’Est afin qu’ils soient jugés et punis. C’est seulement de cette manière que nous parviendrons à exalter le patriotisme congolais en punissant les coupables et en gratifiant les vrais patriotes.

Avec l’éviction des rebelles du M23 confinés, selon les informations des autorités militaires de Kinshasa, sur un espace de 100 km² correspondant à la surface de la ville de Paris intra muros, il y a lieu de penser que la RDC se trouve, cette fois, sur la voie d’une vraie paix, condition indispensable à la renaissance économique et sociale d’un pays meurtri depuis trop longtemps.

Au-delà de cette issue pleine d’espoir pour le Kivu martyrisé et pour l’ensemble de la RDC tailladée, il est essentiel d’éradiquer une fois pour toutes tous les grands maux endogènes qui, depuis plus de quarante ans, rongent ce pays.

Que de millions de Congolais assassinés pour rien, sacrifiés su l’autel des ambitions personnelles et géopolitiques de certaines nations prédatrices ! 


Que de malheurs pour le grand Congo appauvri, pays pourtant voué jadis à un bel avenir, au lendemain de son indépendance en 1960 !

A la base de cette déliquescence économique et sociale de la RDC, un trop plein d’orgueil exagéré et maladif des Congolais et des laisser-aller suicidaires entretenus pendant trop longtemps, qui ont coulé l’héritage colonial et l’honneur de tout un peuple qui avait pourtant tout pour se dessiner un avenir meilleur.

De détournement en détournement, de trahison en trahison, tout s’est essoufflé très vite avant de s’écrouler. Le Congo-Kinshasa est tombé de son piédestal à cause surtout d’une classe politique et économique cupide, irresponsable et prédatrice qui avait fait du géant africain un terrain de chasse à son propre compte, oubliant qu’elle était là pour servir tout un peuple et non pour se servir. 


Poursuites judiciaires

L’heure a sonné pour la RDC de se relever de ses cendres encore fumants. Le moment est donc venu pour que les fils et filles du Congo se réveillent d’un même pied, mobilisés comme une seule personne pour la reconstruction nationale.

Aussi, convient-il, d’accueillir avec satisfaction l’annonce faite par Kinshasa de poursuivre en justice tous les acteurs congolais, militaires et civils, qui ont participé activement au pillage économique des minerais de l’Est congolais, pactisant de ce fait avec les ennemis de la République.

L’heure a donc sonné de mettre fin à l’impunité qui semblait s’être érigée en conduite de gouvernance dans un pays pris en otage par des rapaces impitoyables de tous bords. 


Voici venu le temps du ressaisissement et de la renaissance qui doit pousser tout congolais à colmater les failles encore béantes dans lesquelles se sont engouffrés, par la faute de certains, les ennemis de notre nation.

Il serait navrant que se répète le pardon généreusement offert en 1997 à l’ensemble des dirigeants politiques de la 2ème République d’alors, par le premier président de la 3ème République, Laurent-Désiré Kabila, alors qu’il venait de prendre le pouvoir à Kinshasa.

Ceux qu’il avait pardonnés d’un geste patriotique et paternel ne se trouvaient-ils pas être ceux-là mêmes qui avaient déshonoré la République démocratique du Congo en la rendant exsangue ? 


Qu’ont-ils fait par la suite pour le Congo? 

Ont-ils vraiment cherché à investir dans ce même pays qu’ils avaient pourtant pillé.

Oh que non ! Ils ont au contraire cherché, pour certains, à occuper de nouvelles fonctions qui leur permettent encore aujourd’hui de vivre décemment et tranquillement sans toutefois chercher à relever par des investissements personnels le pays qu’ils avaient pillé. 


Mobilisation au service de la reconstruction de la RDC

Presque 20 ans après 1997, nous aimerions que les mêmes erreurs du passé ne se répètent plus. Que ceux qui auront, cette fois, été jugés traitres à la nation par leurs actions mercantiles à l’Est du Congo, payent pour leurs crimes et leur trahison contre le peuple congolais. 


Le pardon de ne devrait pas être de mise, comme l’ont déjà promis les hautes autorités politiques de Kinshasa. Il y va de la moralisation de la vie politique et économique d’un Congo RDC qui n’a que trop souffert.

Au contraire, nous devrons profiter de cette triste réalité pour bâtir un véritable patriotisme congolais au service d’une nation en construction. 


Aussi, nous profitons de cette occasion pour vous proposer un ensemble de dix règles de conduite détaillées ci-après, qui invitent tous les Congolais au patriotisme à travers l’amour pour leur grand pays et l’effort à engager dans sa reconstruction.

1er commandement : Congolais, sur toi-même tu compteras ;

2ème commandement : Congolais, tous complexes tu banniras ;

3ème commandement : Congolais, durement tu travailleras ;

4ème commandement : Congolais, ton pays tu organiseras ;

5ème commandement : Congolais, ton pays tu équiperas ;

6ème commandement : Congolais, dans ton pays tu investiras ;

7ème commandement : Congolais, pour ton pays tu te formeras ;

8ème commandement : Congolais, ta culture tu enrichiras ;

9ème commandement : Congolais, ton prochain tu aimeras ;

10ème commandement : Congolais, avec l’étranger tu travailleras.


En résumé, cette litanie de règles nous pousse d’abord à compter sur nous-mêmes avant de faire appel aux investissements étrangers dont nous ne pourrons pas, hélas!, nous passer. 


Car la RDC ne manque point d’atouts pour réussir son pari pour l’avenir.

Le pays dispose, en effet, de ressources naturelles importantes pour son impulsion économique0 Il dispose aussi d’une élite formée et donc capable de prendre ses responsabilités, mais à condition que celle-ci comprenne clairement les grands enjeux pour l’avenir du pays, loin de l’avilissement encouragé autrefois et de la cupidité prédatrice héritée du passé. 


L’Etat doit savoir sévir contre toutes les déviances contraires aux intérêts de la nation.

Quant aux investissements étrangers, il faut savoir les utiliser intelligemment tout en sachant d’avance que leurs détenteurs s’impliqueront toujours pour les intérêts de leur pays d’origine plutôt que pour ceux du peuple congolais. 


Vous comprendrez aisément pourquoi la coopération étrangère se trouve en dernière position de cette liste de dix commandements proposés.

Pour nous, cet appel est une mobilisation lancée à tous les congolais au service de la reconstruction de la RDC, notre pays. Mobilisons-nous tous ensemble!
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[Duma di Bula Gampoko] 

© KongoTimes

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