dimanche 3 novembre 2013

Procès Kabila : Qui a tué Yav Nawej et pourquoi est-il mort ?

Condamné à perpétuité pour l’exécution de onze libanais dans l’arrêt rendu par la cour d’ordre militaire sur l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat congolais Laurent Désiré Kabila. 

Le général yav nawej jean, ancien commandant militaire de la ville de Kinshasa, est décédé le jeudi 30 mai 2013 à l’hôpital général de Kinshasa après une longue maladie en prison. S’il a un secret, il a emporté.

Près de 13 ans après la mort tragique de l’ancien chef de l’Etat congolais, bien des interrogations demeurent. Le sujet reste tabou parmi la classe politique congolaise alors que le peuple est plus désireux de connaitre toute la vérité. On comprend alors pourquoi les gouvernements successifs se sont bien gardés en ont tout au moins évité de réactualiser un dossier qui pouvait devenir explosif.

La procédure, suivie devant la cour d’ordre militaire s’est déroulée sur fond d’intimidation des associations de défense des droits de l’homme et des avocats.

Les avocats des accusés n’ont pas eu accès à toutes les pièces de la procédure et les décisions de la COM ne sont, contre tout principe élémentaire de droit, susceptibles d’aucun appel.

Le verdict de la COM ne répond en rien à l’exigence de la vérité sur l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat congolais.

Le passage du temps et les disparitions d’éléments matériels et des témoins empêcheront peut être à jamais d’atteindre une conclusion qui puisse satisfaire le besoin de chacun de donner un sens à cet événement terrible.

Le mystère persiste

Rachidi était-il le bouc-émissaire désigné par la conspiration pour protéger les véritables commanditaires de l’attentat et a-t-il été abattu par Kapend membre de cette conspiration pour éviter un procès qui aurait mis en danger les membres du complot ?

Il faut bien s’interroger sur les mobiles et les enjeux d’un tel acte. A qui l’assassinat a-t-il pu éventuellement profiter si la thèse du complot est retenue ?

Rachidi a été abattu et son procès n’a pas pu avoir lieu, on ne saura jamais ce qu’il aurait répondu au moment où il aurait été interrogé sur ses mobiles.

Fouiller le passer n’est pas toujours une chose facile et bien souvent on invoque la raison d’Etat quand on ne veut pas s’y résoudre. Le poids de l’histoire est parfois trop lourd à porter. La mort de Kabila reste un secret d’Etat mais gardons espoir la vérité ne résiste pas à l’histoire.

Le silence médiatique qui entoure ce meurtre m’amène à sortir de ma réserve pour vous faire part de mon inquiétude pour ces prisonniers politiques privés de droits fondamentaux. J’ai la conviction intime que les innocents ont été condamnés. Dieu merci il y aura toujours quelqu’un comme moi sur votre chemin pour redresser la barre.

Le général Yav Nawej victime d’une machination insidieuse.

La question que l’on se pose dans cette éventualité c’est celle de savoir qui pouvait en vouloir à Yav Nawej au point de lui vouloir la mort. Lorsqu’on sait que l’arrestation de Yav Nawej était de nature à servir d’écran de fumée qui empêcherait de voir l’auteur de l’exécution sommaire de onze ressortissants libanais dont trois mineurs.

L’exécution sommaire par des soldats congolais de onze ressortissants libanais accusés d’avoir été impliqué dans l’assassinat, le 16 janvier 2001, du défunt président de la Rd Congo Laurent Désiré Kabila a été ordonnée par le major Eric Lenge. 
 
Un homme de confiance, réputé pour la gâchette facile et son comportement de terreur, chargé d’exécuter des tâches délicates pour le compte du général major Hyppolite-joseph Kanambe Kabila. 

En retour, le major jouirait sans doute de l’impunité au sommet de l’Etat. Il joue le rôle déterminant dans la vague d’enlèvements, d’arrestations et torture juste après l’assassinat du Président Laurent Désiré Kabila. 

Le major Eric Lenge Shimba a fourni des militaires affectés à l’enlèvement et l’exécution extra judiciaire de onze libanais à Kibomango.

Les militaires impliqués dans la mort des libanais ont été poursuivis pour meurtre, tous disent d’avoir obéi à des ordres.

Les ordres venaient d’où ?

Cette question a mis la cour dans l’embarras, car au moment des faits, c’est le général-major Hyppolite-Joseph Kanambe Kabila alors le numéro deux de l’armée qui était le commandant direct de ces hommes.

La cour évitera d’approfondir la question qui pourra gêner le nouveau Président du Congo. 

Alors pourquoi le général-major Hyppolite-joseph Kanambe Kabila a-t-il ordonné l’assassinat de onze libanais ?

Le premier responsable et présumé coupable de ces crimes, est bel et bien Joseph Kabila. C’est lui qui devrait en premier lieu répondre des crimes imputés à ses troupes.

Ironie du sort, <<tentative de coup d’Etat manqué>> à Kinshasa dans la nuit du vendredi 11 juin 2004 par un groupe des militaires du groupe spécial de sécurité présidentielle(GSSP) sous le commandement du major Eric Lenge Shimba , officier de sécurité du GSSP, commandant GSSP/ ville de Kinshasa et proche du chef de l’Etat , général-major Hyppolite-Joseph Kanambe Kabila.

Il est surprenant que les insurgés <<encerclés>> dans une caserne par des militaires armés du GSSP réussissent à s’enfuir et traverser la ville de l’Ouest à l’Est sans rencontrer une résistance quelconque et sans qu’ils soient rapidement neutralisés.

La population a appris avec surprise dans la journée l’arrestation d’un petit nombre dont plus d’une dizaine de membres de commando tandis que le chef de file, Le major Eric Lenge Shimba et le gros du groupe auraient disparu dans la nature en abandonnant les véhicules militaires sur la route dans la province de Bas-Congo.

A vous de doter votre intelligence pour savoir un peu plus sur l’homme secret qui dirige notre pays avec défi depuis bientôt 13 ans.

Le général Yav Nawej meurt en détention

Il avait commencé des soins en prison et pendant longtemps on n’acceptait pas qu’il soit transféré à l’hôpital compte tenu de la gravité de l’infraction qu’on lui reprochait. Il était incarcéré depuis 12 ans dans la prison mouroir de Makala à Kinshasa. 

Le moins que l’on puisse dire, est que c’est un <<témoin gênant>> de moins pour Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila qui disparait en emportant ses secrets.

Le général Yav Nawej n’est pas mort, il a été tué, c’est un meurtre. Les règles minima sur la détention prévoient une alternative pour pallier ces insuffisances. 

Elles disposent en leur alinéa 2 (règle 22), que << pour les malades qui ont besoin de soins médicaux spéciaux il faut prévoir le transfert vers des établissements pénitentiaires spécialisés ou vers des hôpitaux civils. 

Or l’avocat de Yav Nawej dit avoir sollicité en maintes reprises le transfert de son client à l’hôpital, en vain. Mais cette autorisation administrative intervient, hélas, trop tard et c’est lorsque le cas s’est avéré grave que son transfert a été autorisé. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est un homicide volontaire et non-assistance à personne en danger. Si l’homme avait une valeur pour eux, le général Yav Nawej ne serait pas mort en détention. Joseph Kabila et les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ce nouveau décès.

Jusqu’à quand la prison en Rd Congo restera –t-elle une zone de non-droit à la santé ? Il y a de quoi avoir honte de nos prisons ! Rappelons qu’une personne détenue est un être humain.

Pourquoi ne transfère – t- on les détenus malades qu’en phase terminale ?

Les détenus meurent et ils n’ont qu’un seul droit celui de le faire en silence pour ne pas gêner le sommeil des honnêtes citoyens persuadé qu’il ne se passe rien de grave dans le monde carcéral.

Ce que beaucoup de patriotes craignaient depuis 2001 est en train de se réaliser à savoir une mort lente mais soutenue, des présumés assassins du feu Laurent Désiré Kabila.

Battons-nous pour donner la parole à ceux pour qui on refuse le droit et la liberté d’expression en prison.

Les normes internationales et le droit congolais exigent que les morts en détention fassent, l’objet d’enquêtes exhaustives et impartiales.

Chacun sait que les vrais coupables sont dans la nature.

Il lui est reproché d’avoir attenté à la vie du chef de l’Etat, attentat commis en vue de changer le régime. Présenté avec le colonel Eddy Kapend comme étant l’âme du complot. Il a été arrêté en février 2001 et condamné à mort le 7 janvier 2003, ce général des forces de sécurité est mort suite à la négligence médicale systématique dont se plaint l’ensemble des prisonniers dans les prisons congolaises, où ils sont traités de façon inhumaine.

Dans cette affaire en effet il y’avait 30 condamnés à mort, 4 sont déjà morts faute de soins, d’autres toujours en prisons dont certains sont très malades, ils vivent un vrai calvaire dans la prison et nombreux sont ceux qui assistent impuissant à leur mort lente. 

Ils sentent qu’ils sont visés et qu’ils risquent la mort, à cause de la négligence médicale intentionnelle pratiqué par l’imposteur Hyppolite- joseph Kanambe. Ce criminel sent que sa fin fatidique approche, s’est résolue à exterminer tous les témoins gênant sur l’assassinat de soi-disant "père".

Parler, décrier sur les toits les pratiques de l’imposteur, peut à première vue paraître dérisoires face aux moyens matériels dont ils disposent pour imposer la mort. Croire à cela, c’est oublier que l’on peut tuer une personne mais pas la vérité. 

La vérité, elle, n’est pas morte empoisonnée, Joseph Kabila et autres complices, répondront devant l’histoire de leurs actes cruels, barbares, rejoignant en cela les Hitler, Staline et Cie.

Il reste pour urgent à rappeler les faits pour les moins surprenants. Dans son verdict du 7 janvier 2003, la cour d’ordre militaire (COM) de la République démocratique du Congo a condamné 30 personnes à mort à la peine capitale à l’issue d’un procès inique controversé par l’opinion internationale.

Le procès des assassins présumés de l’ancien chef de l’Etat congolais Laurent Désiré Kabila n’a été ni équitable ni transparent. La culpabilité des accusés n’a pas été démontrée de manière irréfutable.

Le pouvoir en place s’entête à maintenir en prison et indéfiniment des citoyens innocents dans le seul but de tuer.

Il est inconcevable de constater que des autorités chargées de la protection des citoyens les laissent plutôt mourir sans aucun d’âme. Une politique de non-assistance à personne en danger érigée en règle et soutenue par le plus haut sommet de l’Etat.

Les faits troublants

Lors du procès, les conclusions de l’expert en balistique et des médecins légistes, commis par la cour entrent en contradiction avec le témoignage du seul témoin oculaire, témoignage pour les moins douteux.

Pour l’expert en balistique, il lui paraissait scientifiquement impossible d’imaginer qu’une balle tirée à bout portant sur une tempe du Président avec un pistolet parabellum 9 mm reste incrustée dans le crâne.

Quant aux médecins légistes, les blessures faites par balles n’ont dû intervenir qu’après le décès, étant donné l’absence de saignement constaté sur place.

Pourquoi un médecin a –t-il été jugé pour <<vol>> lors de ce procès ?

Pourquoi l’arme du crime n’a-t-elle jamais été retrouvée ?

Emile Mota était-il présent au moment du meurtre ?

Pourquoi est- il en liberté alors qu’il brillé par des déclarations contradictoires lors du procès ?

Pourquoi l’ancien président de la cour d’ordre militaire, le général Mawele Bakongo, a été démis de ses fonctions ?

Kinshasa 5 octobre 2005, la condamnation à mort du colonel Charles Alamba Mangako, ancien procureur général près la cour d’ordre militaire, prononcée par la Haute Cour Militaire de la république démocratique du Congo. 

Il continue du fond de sa cellule du centre pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, clamer son innocence. Il avait requis et obtenu la peine capitale contre une trentaine de personnes présumés avoir trempé dans le complot ayant conduit à l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat congolais.

Autres faits surprenants

Le chargeur de l’arme du garde- corps qui aurait abattu l’ancien chef de l’Etat congolais à bout portant était plein.

Les témoins ont entendu trois détonations et pourtant quatre traces de balles ont été trouvées sur le corps.

Kinshasa 15 janvier 2001 : sur ordre du général-major Hyppolite-joseph Kanambe Kabila, chef d’Etat –major et commandant des forces terrestres, tous les militaires des forces armées résidant à Kinshasa sont désarmés. Sans explication.

Ce n’est pas, Hyppolite-joseph Kanambe Kabila qui a tiré le coup de feu fatal qui a tué l’ancien chef de l’Etat congolais Laurent Désiré Kabila, mais il ne peut pas affirmer qu’il en est étranger, ses gestes sont ceux d’un homme qui plante le décor, ou va se produire un grand événement, lourd de conséquences.

Il est curieux de constater que personne ne demandera à Hyppolite-joseph Kanambe Kabila des comptes sur son comportement pour le moins surprenant ! 

Sous d’autres cieux africains, à plus forte raison dans les capitales occidentales le commandant en chef des forces terrestres aurait été sommé de s’expliquer devant une commission d’enquête diligentée par l’assemblée nationale.

Libérez-les !

L’ancien président de la cour d’ordre militaire, le général Mawele Bakongo a annoncé que << le procès kabila n’est pas terminé>> les enquêtes se poursuivent. Depuis bientôt 13 ans Joseph Kabila et le gouvernement en place ne montrent aucun intérêt de rouvrir ce procès.

Je souhaite ainsi exprimer ma préoccupation quant cette situation qui perdure.

Le sort des présumés assassins de l’ancien chef de l’Etat Congolais, un scandale qui ne peut plus rester dans l’ombre. J’ai décidé à faire entendre la voix de sans voix et à faire ressurgir cette question longtemps ignorée.

Mes propos sont prétendument subversifs simplement parce qu’ils parlent d’une cause que l’on tente d’étouffer depuis bientôt 13 ans. Alors j’ai décidé d’utiliser tous les moyens à mes dispositions pour que l’on entende la voix de ceux qu’on laisse mourir au fond des cellules dans les prisons mouroir de la République. 

Je squatte internet pour ne pas mourir en silence et je sais cela finira par sensibiliser ceux qui ne savent pas, tandis que ceux qui savent font tout pour cacher la vérité.
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Kivuila André

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