18/11/2013
Laurent-Désiré KABILA, M’zée
Tout ce qui se passe sous le soleil porte l’homme à s’y intéresser. La guerre qui sévit depuis plus de deux décennies dans l’Est de la RDC n’a pas dérogé à la règle. Elle a livré ses causes et motivations à ceux qui s’y sont penchés.
Les résultats des récentes fouilles ont corroboré ce que, déjà en son temps, disait M’zee Laurent-Désiré Kabila Taratibu. Il faut ramener la guerre d’où elle est venue : le M23 est rentré au Rwanda et en Ouganda !
M’zee Kabila, parlant de la guerre menée par le RCD en son temps, a dit : « Il n’y a pas de rebelles. Je vous ai dit que ce sont des Rwandais. Vous voulez que j’exprime cela en quelle langue pour que vous compreniez que ce sont des Rwandais ? Ils viennent en conquérants pour dominer tout le monde. C’est inacceptable. »
Depuis lors, la rhétorique des guerres est restée la même : des Rwandais agressent la RDC en se faisant passer pour des Congolais mécontents du régime en place ou brandissant des injustices dont les Tutsis – toujours et seulement eux, pourquoi pas les pygmées ? - seraient victimes en RDC.
En même temps, ils racolent des Congolais d’autres tribus et les placent en étiquettes en tête de ces agressions - rébellion.
L’historique
Les troupes rwandaises, qui avaient aidé à la déchéance de Mobutu sous Afdl, se transforment en conquérantes et imposent leurs volontés de domination et de maltraitance à l’endroit des Congolais.
Le 26 juillet 1998, M’zee fait comprendre lors d’une émission télévisée que les troupes étrangères doivent quitter le Congo. Mécontentes, les troupes rwandaises reviendront au Congo le 2 août de la même année avec l’ambition d’avoir la peau de M’zee et de renverser son régime.
Curieusement et le plus étrangement du monde, à la même époque, Paul Kagamé tient une conférence durant laquelle il demande la révisitation des décisions de la Conférence de Berlin qui a organisé politiquement l’Afrique.
C’est l’expression de son ambition expansionniste aux dépens de la RDC et qui vise particulièrement les provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu. Rwandais et Ougandais collaborent et font la guerre à M’zee Kabila.
Mais vite, ils vont se séparer à cause de la gérance des territoires occupés. Les visées affairistes les font s’affronter si bien qu’ils se séparent.
Les Ougandais s’en vont prêter leurs services à Jean-Pierre Bemba qui est à la tête du Mouvement de Libération du Congo.
Deux mouvements d’agressionsalors s’observent : le MLC où les Ougandais soutiennent Jean-Pierre Bemba et le RCD-Goma des Rwandais qui occupe une très vaste portion de la RDC.
A côté de ces deux mouvements émergent le RCD-N et le RCD/K-ML, dominés par les Ougandais. La RDC est balkanisée de fait.
Plus tard en 2002, en vertu de l’application des résolutions de l’Accord global et inclusif signé le 17 décembre 2002 à Pretoria, le pays est réunifié, les armées de chaque mouvement « rebelle » doivent être intégrées dans les FARDC et leurs éléments peuvent être affectés n’importe où au Congo.
C’est à ce programme que s’insurge Nkunda, un Tutsi du RCD-Goma, qui refuse en même temps d’aller assumer ses nouvelles fonctions à Kinshasa et préfère rester opérer dans le Nord et le Sud-Kivu.
Jules Mutebusi et compagnie aussi sèment la pagaille au Sud-Kivu.
Nkunda ira jusqu’à créer le CNDP, dominé et commandé par des sujets Tutsis sous l’instigation et l’assistance du Rwanda. L’accord du 23 mars 2009 va mettre fin à la guerre du CNDP.
Celui-ci, le 12 mai 2012, est ressuscité par le M23, soutenu par l’Ouganda et le Rwanda pour une large part, qui emploie le prétexte de revendication de l’accord du 23 mars 2009 entre le CNDP et le gouvernement congolais.
Le M23 est soutenu par les Rwandais ainsi que le montrent tous les rapports y relatifs. Lorsque, fin octobre 2013, les FARDC vainquent le M23, d’autres preuves de l’appui du Rwanda au M23 sont trouvées.
Des véhicules de l’armée rwandaise et leurs insignes militaires. Quand l’Ouganda cantonnent et gonflent le nombre des rebelles du M23 qui se seraient réfugiés avec Makenga en Ouganda, le Rwanda de son côté ose poster une centaine de ses militaires hyper armés en territoire congolais à 3Km au nord de l’aéroport de Goma.
Le Rwanda ne pouvait plus aider le M23 étant donné la pression occidentale. Le voilà qui s’affiche pour dire à tous qu’il est là et que c’est lui la puissance derrière le M23 en provoquant la RDC et foulant aux pieds l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi que les textes de la CIRGL.
Des sources renseignent de plus en plus que le Rwanda, à défaut de réussir l’annexion de Nord et du Sud Kivu, vit des pillages des ressources naturelles des Kivu qu’il occupe militairement via les pseudo-mouvements de rébellion.
Le Rwanda, à cause de ses soutiens occidentaux qui l’instrumentalisent dans les pillages des ressources de la RDC, n’est nullement inquiété par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Ainsi la RDC se trouve au centre d’une maffia internationale qui, au nom du mercantilisme des multinationales occidentales, sacrifie, avec une allure génocidaire, des vies des Congolais depuis bientôt deux décennies.
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Samy BOSONGO
© KongoTimes
Laurent-Désiré KABILA, M’zée
Tout ce qui se passe sous le soleil porte l’homme à s’y intéresser. La guerre qui sévit depuis plus de deux décennies dans l’Est de la RDC n’a pas dérogé à la règle. Elle a livré ses causes et motivations à ceux qui s’y sont penchés.
Les résultats des récentes fouilles ont corroboré ce que, déjà en son temps, disait M’zee Laurent-Désiré Kabila Taratibu. Il faut ramener la guerre d’où elle est venue : le M23 est rentré au Rwanda et en Ouganda !
M’zee Kabila, parlant de la guerre menée par le RCD en son temps, a dit : « Il n’y a pas de rebelles. Je vous ai dit que ce sont des Rwandais. Vous voulez que j’exprime cela en quelle langue pour que vous compreniez que ce sont des Rwandais ? Ils viennent en conquérants pour dominer tout le monde. C’est inacceptable. »
Depuis lors, la rhétorique des guerres est restée la même : des Rwandais agressent la RDC en se faisant passer pour des Congolais mécontents du régime en place ou brandissant des injustices dont les Tutsis – toujours et seulement eux, pourquoi pas les pygmées ? - seraient victimes en RDC.
En même temps, ils racolent des Congolais d’autres tribus et les placent en étiquettes en tête de ces agressions - rébellion.
L’historique
Les troupes rwandaises, qui avaient aidé à la déchéance de Mobutu sous Afdl, se transforment en conquérantes et imposent leurs volontés de domination et de maltraitance à l’endroit des Congolais.
Le 26 juillet 1998, M’zee fait comprendre lors d’une émission télévisée que les troupes étrangères doivent quitter le Congo. Mécontentes, les troupes rwandaises reviendront au Congo le 2 août de la même année avec l’ambition d’avoir la peau de M’zee et de renverser son régime.
Curieusement et le plus étrangement du monde, à la même époque, Paul Kagamé tient une conférence durant laquelle il demande la révisitation des décisions de la Conférence de Berlin qui a organisé politiquement l’Afrique.
C’est l’expression de son ambition expansionniste aux dépens de la RDC et qui vise particulièrement les provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu. Rwandais et Ougandais collaborent et font la guerre à M’zee Kabila.
Mais vite, ils vont se séparer à cause de la gérance des territoires occupés. Les visées affairistes les font s’affronter si bien qu’ils se séparent.
Les Ougandais s’en vont prêter leurs services à Jean-Pierre Bemba qui est à la tête du Mouvement de Libération du Congo.
Deux mouvements d’agressionsalors s’observent : le MLC où les Ougandais soutiennent Jean-Pierre Bemba et le RCD-Goma des Rwandais qui occupe une très vaste portion de la RDC.
A côté de ces deux mouvements émergent le RCD-N et le RCD/K-ML, dominés par les Ougandais. La RDC est balkanisée de fait.
Plus tard en 2002, en vertu de l’application des résolutions de l’Accord global et inclusif signé le 17 décembre 2002 à Pretoria, le pays est réunifié, les armées de chaque mouvement « rebelle » doivent être intégrées dans les FARDC et leurs éléments peuvent être affectés n’importe où au Congo.
C’est à ce programme que s’insurge Nkunda, un Tutsi du RCD-Goma, qui refuse en même temps d’aller assumer ses nouvelles fonctions à Kinshasa et préfère rester opérer dans le Nord et le Sud-Kivu.
Jules Mutebusi et compagnie aussi sèment la pagaille au Sud-Kivu.
Nkunda ira jusqu’à créer le CNDP, dominé et commandé par des sujets Tutsis sous l’instigation et l’assistance du Rwanda. L’accord du 23 mars 2009 va mettre fin à la guerre du CNDP.
Celui-ci, le 12 mai 2012, est ressuscité par le M23, soutenu par l’Ouganda et le Rwanda pour une large part, qui emploie le prétexte de revendication de l’accord du 23 mars 2009 entre le CNDP et le gouvernement congolais.
Le M23 est soutenu par les Rwandais ainsi que le montrent tous les rapports y relatifs. Lorsque, fin octobre 2013, les FARDC vainquent le M23, d’autres preuves de l’appui du Rwanda au M23 sont trouvées.
Des véhicules de l’armée rwandaise et leurs insignes militaires. Quand l’Ouganda cantonnent et gonflent le nombre des rebelles du M23 qui se seraient réfugiés avec Makenga en Ouganda, le Rwanda de son côté ose poster une centaine de ses militaires hyper armés en territoire congolais à 3Km au nord de l’aéroport de Goma.
Le Rwanda ne pouvait plus aider le M23 étant donné la pression occidentale. Le voilà qui s’affiche pour dire à tous qu’il est là et que c’est lui la puissance derrière le M23 en provoquant la RDC et foulant aux pieds l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi que les textes de la CIRGL.
Des sources renseignent de plus en plus que le Rwanda, à défaut de réussir l’annexion de Nord et du Sud Kivu, vit des pillages des ressources naturelles des Kivu qu’il occupe militairement via les pseudo-mouvements de rébellion.
Le Rwanda, à cause de ses soutiens occidentaux qui l’instrumentalisent dans les pillages des ressources de la RDC, n’est nullement inquiété par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Ainsi la RDC se trouve au centre d’une maffia internationale qui, au nom du mercantilisme des multinationales occidentales, sacrifie, avec une allure génocidaire, des vies des Congolais depuis bientôt deux décennies.
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Samy BOSONGO
© KongoTimes
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