mercredi 15 janvier 2014
La cassitérite est très utilisée dans l'industrie électronique
AFP PHOTO/EMANNUEL PEUCHOT
C’est une première: l’Eglise congolaise se penche sur l’exploitation minière et la redistribution de ces ressources. Dans un premier rapport de 150 pages, la Commission épiscopale pour les ressources naturelles a analysé l’impact de l’exploitation de la cassitérite - ce composant qui sert dans la fabrication de téléphones portables - sur l’économie de Walikale, dans l’est du Congo. Les conclusions ne sont pas très positives.
Plus gros producteur de cassitérite du pays, avec 22 tonnes sortis de ces terres depuis 2008, Walikale n’est pourtant pas beaucoup plus développé qu’il y a cinq ans. Les 77 millions de dollars produits par le minerai n’ont pas amélioré les conditions de vie des 10.000 « creuseurs » et de leurs familles sur place: telle est la principale conclusion de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles après cinq mois d’enquête.
La route qui mène à la bourgade de Walikale, à 250 km de Goma, a bien été réhabilitée. Trois écoles primaires et un hôpital ont été construits ces cinq dernières années. Mais aucune de ces infrastructures n’a été financée par la cassitérite selon la commission. A la place, des groupes armés se disputent l’accès aux mines et à une production, dont presque rien ne revient dans les caisses de l’Etat.
Des entreprises étrangères peu regardantes
Pour Henri Muhiya, qui a rédigé ce rapport, le premier responsable de cette situation est l’Etat congolais. « Si le territoire de Walikale est à des groupes armés et si le minerai est exploité dans le désordre, c’est que l’Etat n’a pas assuré la sécurité. Mais l’Etat est mis à mal par d’autres acteurs, ceux qui profitent des minerais qui sortent de Walikale ».
Une allusion aux entreprises étrangères indiennes, belges, rwandaises ou anglaises, encore trop peu regardantes sur les conditions d’extraction de ce minerai. La commission épiscopale appelle donc l’Etat à chasser les groupes armés et restaurer son autorité sur son territoire. Des conclusions qui ont un air de déjà vu, et dont le plus difficile reste la mise en œuvre.
La cassitérite est très utilisée dans l'industrie électronique
AFP PHOTO/EMANNUEL PEUCHOT
C’est une première: l’Eglise congolaise se penche sur l’exploitation minière et la redistribution de ces ressources. Dans un premier rapport de 150 pages, la Commission épiscopale pour les ressources naturelles a analysé l’impact de l’exploitation de la cassitérite - ce composant qui sert dans la fabrication de téléphones portables - sur l’économie de Walikale, dans l’est du Congo. Les conclusions ne sont pas très positives.
Plus gros producteur de cassitérite du pays, avec 22 tonnes sortis de ces terres depuis 2008, Walikale n’est pourtant pas beaucoup plus développé qu’il y a cinq ans. Les 77 millions de dollars produits par le minerai n’ont pas amélioré les conditions de vie des 10.000 « creuseurs » et de leurs familles sur place: telle est la principale conclusion de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles après cinq mois d’enquête.
La route qui mène à la bourgade de Walikale, à 250 km de Goma, a bien été réhabilitée. Trois écoles primaires et un hôpital ont été construits ces cinq dernières années. Mais aucune de ces infrastructures n’a été financée par la cassitérite selon la commission. A la place, des groupes armés se disputent l’accès aux mines et à une production, dont presque rien ne revient dans les caisses de l’Etat.
Des entreprises étrangères peu regardantes
Pour Henri Muhiya, qui a rédigé ce rapport, le premier responsable de cette situation est l’Etat congolais. « Si le territoire de Walikale est à des groupes armés et si le minerai est exploité dans le désordre, c’est que l’Etat n’a pas assuré la sécurité. Mais l’Etat est mis à mal par d’autres acteurs, ceux qui profitent des minerais qui sortent de Walikale ».
Une allusion aux entreprises étrangères indiennes, belges, rwandaises ou anglaises, encore trop peu regardantes sur les conditions d’extraction de ce minerai. La commission épiscopale appelle donc l’Etat à chasser les groupes armés et restaurer son autorité sur son territoire. Des conclusions qui ont un air de déjà vu, et dont le plus difficile reste la mise en œuvre.
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