mardi 18 mars 2014
Le dimanche 9 mars de cette année, Lambert Mende, porte parole du gouvernement de la de la République Démocratique du Congo, a affirmé sur RFI[1], dans l’émission internationales que le président Joseph Kabila respectera strictement la constitution[2]. « pas plus deux mandats consécutifs ».
Selon Lambert Mende en 2016 il y a aura un passage de flambeau civilisé. Cette annonce risque de déclencher des luttes intestines au sein des partis politiques de l’opposition comme aussi dans la majorité présidentielle.
Le compte à rebours a commencé pour la course à la prochaine présidentielle de 2016. Le président joseph Kabila respectera-t-il la constitution ?
Cette question ne cesse pourtant de susciter de nombreuses réactions dans la classe politique congolaise. En effet compte tenu du respect de la loi fondamentale ainsi que la question des droits de l’homme en République Démocratique du Congo.
Le respect de la constitution
Le président Kabila quittera-t-il le pouvoir en 2016 ? « Rien n’est moins sûr ». En effet, conformement à la constitution de la République Démocratique du Congo , le président de la République ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2016[3]. Mais « qui pourrait être le futur président de la RDC » ?
En réalité, la succession du président joseph Kabila à la tête du pays posera de sérieux problèmes dans sa famille politique mais aussi dans l’opposition.
-Au niveau de la majorité présidentielle :
1) il n' y a pas beaucoup de personnalités politiques crédibles à qui le peuple congolais pourrait accorder leur confiance .
2) Il est vrai que si l’élection présidentielle de 2016 sera démocratique et transparente le temps ne jouera pas en faveur du candidat de la famille politique du Président sortant.
-En revanche,dans l’opposition :
1) On ne voit pas pour le moment une alternance démocratique crédible en RDC. La question de l’alternance démocratique est une réalité virtuelle . Tout le monde l’espère pourtant rien n’indique encore que le président joseph Kabila ne présentera pas pour le troisième mandat à la tête de la RDC , en 2016.
2)La nécessité d’unité de l’opposition, si le but reste de conduire le peuple congolais à la victoire, Car aucun parti politique n’a jamais réussi seul et surtout dans la division[4].
De ce point de vue, pour que l’affirmation du porte parole du gouvernement soit vraie , Il va falloir que le président Joseph Kabila s’engage personnellement à ne pas présenter, dans un délais de 12 mois c'est-à-dire fin décembre 2015.
Par contre, l’opposition doit demander la mise en place au cours de cette période d’une commission indépendante,ainsi que la nomination d’un ministre de l’intérieur apolitique et une révision du code électoral.
La nouvelle candidature du Président Kabila sera jugé illégale,conformément à la constitution, sauf le passage en force prévoit le professeur Evariste Boshab, le tout puissant secrétaire général du PPRD[5], Parti présidentiel dans son Ouvrage « Entre révision de la constitution et l’inanition de la nation ».
La balle est désormais dans le camps de l’opposition pour que l’alternance politique soit une réalité en République Démocratique du Congo.
La question des droits de l’homme en RDC
La question des droits de l’homme en République Démocratique du Congo a connu une régression vue d’un œil pessimiste, peut être considérée comme négative.
« Les textes et constitution sont là, ils garantissent, et sans exception aucune, les droits de l’homme et libertés fondamentales »[6].
« Cependant, il ne faut pas oublier que si la France est arrivée à un niveau de développement en matière des droits de l’homme il leur ait fallu deux siècle , si on retient que les dates de 1789 et 1948 » qui sont respectivement , la date de la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen et la date de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Par ailleurs, la situation actuelle de la République Démocratique du Congo marquée par un retard flagrant dans tous les domaines : politique, économique et social ; frappé en sus de ça par la guerre du « Kivu » et la présence des rebelles hutu Rwandais des FDLR etc, constituent autant des facteurs qui empêchent la RDC à atteintre un certain degré de développement à même la satisfaction de leur besoin essentiel.
Comment peut-on alors parler dans ces conditions des droits et libertés ? En réalité, la République Démocratique du Congo est en crise , c’est pourquoi, « il ne faut pas désespérer, car la déclaration universelle de droits de l’homme reste et restera toujours, « comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer,par des mesures progressives d’ordre national et international ».
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Ferdinand LUFETE
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Notes :
[1] RFI : Radio France internationale, station de radio publique Française destinée à la diffusion vers l’étranger.
[2] La constitution :La constitution est la loi suprême de la République Démocratique du Congo. C’est de cette loi fondamentale que toutes les lois tirent leur substance. Aucun loi ne peut être contraire à la Constitution, et donc ne peut s’opposer à elle ou réduire sa portée.
[3] Article 220 : La forme Républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical,ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.
[4] Multipartisme intégral et dérive de l’opposition,par Loka-ne-Kongo,PUC, année 2001.
[5] PPRD : Le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie est un parti politique de la République Démocratique du Congo. Il a été initié au courant de l’année 2002 par l’actuel Président de la République, Joseph Kabila.
[6] Karel Vasak « Les dimensions internationales des droits de l’homme » paris-ed l’unesco 1978
[7] http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/rdc-kamerhe-appelle-kabila-confirmer-aux-congolais-sa-non-participation-la-presidentielle
[8] http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/annonces/elections-en-rdc-kinshasa-nexclut-pas-une-modification-constitutionnelle
[9] http://www.ldh-france.org/1948-DeCLARATION-UNIVERSELLE-DES.html
Le dimanche 9 mars de cette année, Lambert Mende, porte parole du gouvernement de la de la République Démocratique du Congo, a affirmé sur RFI[1], dans l’émission internationales que le président Joseph Kabila respectera strictement la constitution[2]. « pas plus deux mandats consécutifs ».
Selon Lambert Mende en 2016 il y a aura un passage de flambeau civilisé. Cette annonce risque de déclencher des luttes intestines au sein des partis politiques de l’opposition comme aussi dans la majorité présidentielle.
Le compte à rebours a commencé pour la course à la prochaine présidentielle de 2016. Le président joseph Kabila respectera-t-il la constitution ?
Cette question ne cesse pourtant de susciter de nombreuses réactions dans la classe politique congolaise. En effet compte tenu du respect de la loi fondamentale ainsi que la question des droits de l’homme en République Démocratique du Congo.
Le respect de la constitution
Le président Kabila quittera-t-il le pouvoir en 2016 ? « Rien n’est moins sûr ». En effet, conformement à la constitution de la République Démocratique du Congo , le président de la République ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2016[3]. Mais « qui pourrait être le futur président de la RDC » ?
En réalité, la succession du président joseph Kabila à la tête du pays posera de sérieux problèmes dans sa famille politique mais aussi dans l’opposition.
-Au niveau de la majorité présidentielle :
1) il n' y a pas beaucoup de personnalités politiques crédibles à qui le peuple congolais pourrait accorder leur confiance .
2) Il est vrai que si l’élection présidentielle de 2016 sera démocratique et transparente le temps ne jouera pas en faveur du candidat de la famille politique du Président sortant.
-En revanche,dans l’opposition :
1) On ne voit pas pour le moment une alternance démocratique crédible en RDC. La question de l’alternance démocratique est une réalité virtuelle . Tout le monde l’espère pourtant rien n’indique encore que le président joseph Kabila ne présentera pas pour le troisième mandat à la tête de la RDC , en 2016.
2)La nécessité d’unité de l’opposition, si le but reste de conduire le peuple congolais à la victoire, Car aucun parti politique n’a jamais réussi seul et surtout dans la division[4].
De ce point de vue, pour que l’affirmation du porte parole du gouvernement soit vraie , Il va falloir que le président Joseph Kabila s’engage personnellement à ne pas présenter, dans un délais de 12 mois c'est-à-dire fin décembre 2015.
Par contre, l’opposition doit demander la mise en place au cours de cette période d’une commission indépendante,ainsi que la nomination d’un ministre de l’intérieur apolitique et une révision du code électoral.
La nouvelle candidature du Président Kabila sera jugé illégale,conformément à la constitution, sauf le passage en force prévoit le professeur Evariste Boshab, le tout puissant secrétaire général du PPRD[5], Parti présidentiel dans son Ouvrage « Entre révision de la constitution et l’inanition de la nation ».
La balle est désormais dans le camps de l’opposition pour que l’alternance politique soit une réalité en République Démocratique du Congo.
La question des droits de l’homme en RDC
La question des droits de l’homme en République Démocratique du Congo a connu une régression vue d’un œil pessimiste, peut être considérée comme négative.
« Les textes et constitution sont là, ils garantissent, et sans exception aucune, les droits de l’homme et libertés fondamentales »[6].
« Cependant, il ne faut pas oublier que si la France est arrivée à un niveau de développement en matière des droits de l’homme il leur ait fallu deux siècle , si on retient que les dates de 1789 et 1948 » qui sont respectivement , la date de la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen et la date de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Par ailleurs, la situation actuelle de la République Démocratique du Congo marquée par un retard flagrant dans tous les domaines : politique, économique et social ; frappé en sus de ça par la guerre du « Kivu » et la présence des rebelles hutu Rwandais des FDLR etc, constituent autant des facteurs qui empêchent la RDC à atteintre un certain degré de développement à même la satisfaction de leur besoin essentiel.
Comment peut-on alors parler dans ces conditions des droits et libertés ? En réalité, la République Démocratique du Congo est en crise , c’est pourquoi, « il ne faut pas désespérer, car la déclaration universelle de droits de l’homme reste et restera toujours, « comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer,par des mesures progressives d’ordre national et international ».
_________________
Ferdinand LUFETE
--------------------
Notes :
[1] RFI : Radio France internationale, station de radio publique Française destinée à la diffusion vers l’étranger.
[2] La constitution :La constitution est la loi suprême de la République Démocratique du Congo. C’est de cette loi fondamentale que toutes les lois tirent leur substance. Aucun loi ne peut être contraire à la Constitution, et donc ne peut s’opposer à elle ou réduire sa portée.
[3] Article 220 : La forme Républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical,ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.
[4] Multipartisme intégral et dérive de l’opposition,par Loka-ne-Kongo,PUC, année 2001.
[5] PPRD : Le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie est un parti politique de la République Démocratique du Congo. Il a été initié au courant de l’année 2002 par l’actuel Président de la République, Joseph Kabila.
[6] Karel Vasak « Les dimensions internationales des droits de l’homme » paris-ed l’unesco 1978
[7] http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/rdc-kamerhe-appelle-kabila-confirmer-aux-congolais-sa-non-participation-la-presidentielle
[8] http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/annonces/elections-en-rdc-kinshasa-nexclut-pas-une-modification-constitutionnelle
[9] http://www.ldh-france.org/1948-DeCLARATION-UNIVERSELLE-DES.html
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