vendredi 25 juillet 2014

Emigration congolaise et son corollaire expulsions : Crever la paillasse à «Joseph KABILA»

23/07/2014 

"Joseph KABILA" - President sortant de la RDC, le 30 Juin 2011 a Lubumbashi

L'analyse de ce phénomène émigration congolaise requiert en cette période une approche pluridisciplinaire tant le phénomène est complexe. Il convient donc de fixer les bases d'une parfaite compréhension au lieu de faire l'économie du débat autour d'un aspect en abordant un volet du sujet sans aborder l'ensemble du problème. 

C'est comme l'arbre qui cache la forêt . Certes il y a risque de toujours focaliser l'attention sur un détail et les opportunistes d'hommes politiques, des gougnafiers d'en profiter pour le mettre en avant dans l'intérêt à ce qu'on ne les culpabilise pas. Il faut souligner à fortiori que le nombre de plus en plus croissant d'émigrés congolais montre le grand intérêt à apporter sur ce phénomène pour mieux appréhender aujourd'hui le drame des expulsés afin de ne pas tomber dans des délires démagogiques des politiciens. 

C'est assez révoltant d'observer les formes que prennent les expulsions de nos soeurs et frères à partir du Congo Brazzaville et de l'Angola. A chaque mois qui vient , il faut s' attendre à des expulsions non conformes aux droits et à la dignité de l'homme. Nous en avons assez de toutes ces claques.

Cependant il convient d'être particulièrement lucide. Après l'indépendance, les congolais qui débarquaient en Europe , c'était pour des études afin d'accumuler des diplômes . A la même époque, les congolais de Brazzaville prenaient le Congo Kinshasa pour leur eldorado et la plupart avaient des emplois qui leur procuraient beaucoup de revenus. 

Vers les années 79-80, on assiste au renversement de la situation pour la seconde génération sans espoir. Sous le régime de Mobutu, les flux migratoires vont s' accentuer. A l'ascension de Laurent Désiré Kabila au pouvoir on observe un mouvement inverse du retour des congolais qui auraient quitté leur pays il y a des décennies.

Malheureusement suite au complot ourdi par certaines puissances occidentales avec le concours sans équivoque de Mr Paul Kagame qui avait juré sur la tête de Laurent Désiré Kabila , les flux migratoires reprirent surtout avec le contexte des guerres à l'est du pays. 

Sous Joseph Kabila , les tendances migratoires s' accentuent . Des pays voisins deviennent de destinations de masses en se renforçant avec de nouveaux points d'attraction , le Zimbabwe, l'Afrique du Sud. 

Des chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon le HCR, en 2008 il y avait 367.995 réfugiés congolais dans le monde dont 68 % en Afrique. Avant 2005 le nombre de demandeurs d'asile était de 20.000 et depuis 2008 il est passé à 32.742 . Il est établi que la plupart des congolais sont dans des pays limitrophes.

En faisant le point sur ces données il faut analyser les causes toujours plus nombreuses qui poussent les congolais à quitter la Rdc. La mauvaise gouvernance , la gabegie financière , les déficits démocratiques, la banalisation de l'impunité sont les raisons qui contraignent les congolais à rechercher des lendemains meilleurs et à s' exiler. 

La plus grande responsabilité incombe au président Joseph Kabila qui fait main basse sur les ressources minières et pétrolières et ne répond pas aux véritables demandes sociales. 

Des sommes d'argent abyssales qu'il a volées se levant à 15 milliards de dollars américains illustrent bien la volonté d'un homme dont son seul objectif reste de bâtir une fortune incommensurable. Aux congolais de lui crever la paillasse même avec des méthodes non conventionnelles.

Enfin c'est devenu une rengaine : chaque mois on assiste à des expulsions à partir du Congo Brazzaville ou de L'Angola. C'est clair, en droit international on reconnaît à l'autorité compétente d'un Etat de contraindre un ou plusieurs individus se trouvant sur son territoire, d' en sortir sans délai ou à bref délai lorsque l'étranger ou les étrangers constituent une ou des menaces pour l'ordre public ou lorsqu'ils sont en situation irrégulière , mais il revient aux Etats de faire en sorte que les procédures d'expulsion soient conformes aux droits de l'homme. 

Triste le sort réservé pour ces derniers temps aux congolais devenus des cafards à écraser. Nous devons crever tous ces goujats avec leur chef de file Mr Joseph Kabila qui se comportent en petits caïds et ne veulent pas dégager des remèdes efficaces contre la pauvreté . 

Le temps de se cacher derrière des discours sera un moment dévolu pour agir sur terrain .La Rdc n'est pas une monarchie.
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Professeur Florent
© KongoTimes

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