lundi 7 juillet 2014

La fortune de "Joseph Kabila" estimée à 15 milliards $US


La fratrie "Kabila"

C’est une information donnée par le magazine américain Forbes (www.forbes.com). Le journal se reporte à des expatriés occidentaux et des experts africains. 


Dans son édition datée du 30 juin, le très prestigieux journal de l’élite américaine assure qu’à l’opposé, Mobutu Sese Sese qui a dirigé le Congo durant 32 ans avait accumulé cinq milliards $US. 

A en croire l’auteur, "Joseph Kabila "doit quitter le pouvoir à la fin de son mandat en 2016. Dans le cas contraire, les Etats-Unis et l’Union européenne vont s’attaquer à sa fortune planquée dans des paradis fiscaux.

Sous le titre "L’agenda secret neo-conservateur d’Obama", Richard Miniter, journaliste d’investigation bien connu qui collabore notamment à cette publication, écrit que Barack Obama qui affiche la posture d’un non-interventionniste au Moyen-Orient se comporte de plus en plus en "néo-conservateur" en Afrique.

En Afrique, note-t-il, le même président se montre fort heureusement plus dynamique. 


Selon lui, le cas le plus dramatique pour les efforts de l’Administration Obama est sans doute celui de la République démocratique du Congo qui serait, pour lui, un "Etat manqué" bien que doté d’importantes ressources en minerais stratégiques. Il cite au passage l’instabilité qui règne à l’Est avec la présence des rébellions internes et externes.

Au Congo-Kinshasa, dit-il, l’Administration Obama met l’accent principalement sur la "promotion des valeurs démocratiques". Et de constater qu’il s’agit d’un sujet qui est rarement fait mention hors du continent africain.

Richard Miniter de scruter à la loupe le "système Kabila" à la lumière de la controverse du moment relative à la fin de son second et dernier mandat en décembre 2016. 


Il assène : "La RDC est dirigée par un homme, Joseph Kabila, qui montre des signes de sa volonté de ne pas quitter le pouvoir en 2016". 

"Kabila, poursuit-il, représente à lui seul un specimen de maux dont souffre l’Afrique. Il a hérité la Présidence à la suite de l’assassinat de son père, qui, lui-même, s’était emparé du pouvoir dans le sang et le chaos".

Citant des sources françaises et allemandes, Miniter assure que "Joseph Kabila" a pu amasser environ 15 milliards USD au cours de la décennie précédente. 


Cette masse d’argent se trouverait dans des banques situées dans les îles britanniques et ailleurs. 

"A l’opposé, Mobutu Sese Seko, un dictateur qui a dirigé le Congo durant 32 ans, avait accumulé 5 milliards $ US". "Kabila a sous son contrôle des concessions petrolières et a la haute main sur des concessions minières jugées les plus riches du monde".

Se fondant sur des informations obtenues auprès des expatriés occidentaux et des experts africains et autres, le journaliste fait remarquer qu’à l’instar de son prédecesseur, "Kabila" a érigé la kleptocratie en une affaire de famille. 


Son frère, Souleymane "Kabila", est soupçonné d’avoir détourné $300 millions du trésor public. 

"Le frère et la soeur de Kabila (Ndlr : Zoé et Jaynet), qui sont tous les deux députés nationaux, possèdent une société qui détient le monopole de tous les imprimés du gouvernement congolais. C’est le cas notamment du nouveau passeport biométrique".

Abordant l’aspect politique, Richard Miniter écrit : "Maintenant Kabila parait décidé à se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, en violation du prescrit constitutionnel". 


Pour lui, l’homme tente ainsi d’instaurer une "présidence à vie". "La réponse des Etats-Unis a été sans équivoque", martèle-t-il. 

Cette réponse a été délivrée par l’Envoyé du président Barack Obama en l’occurrence, l’ancien sénateur américain Russ Feingold. Celui-ci a rappelé la phrase prononcée par Obama à Accra. 

A savoir que "l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, elle a besoin des institutions fortes." "Il a raison", admet-il.

Selon lui, Feingold a été tout aussi direct en proposant des actions militaires pour le désarmement des groupes rebelles. 


L’Envoyé du président américain aurait déclaré à New York Times que, passer l’été, il n’y aura plus d’excuse pour mener des actions militaires d’envergures contre les récalcitrants. 

Feingold aurait exclu tout "palabre" avec les miliciens Hutu des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).

Le collaborateur de Forbes de poursuivre qu’"il est évident que Kabila doit quitter le pouvoir à la fin de son mandat". 


"Le plus grand cadeau qu’il pourra faire à son pays est d’inaugurer une tradition de passation de pouvoir dans une ambiance pacifique et dans le respect de la Constitution”. 

Dans cette hypothèse, souligne-t-il, "il pourrait amorcer une nouvelle page de l’histoire". "Dans le cas contraire, les Etats-Unis et l’Union européenne vont lui infliger des sanctions au niveau de ses avoirs".

Pour lui, les "biens mal acquis" par "Kabila" ne seront guère à l’abri en dépit du fait qu’ils sont dans des comptes ouverts dans des paradis fiscaux. "Ces biens seront saisis au profit du peuple congolais qui a tant souffert". 


"Des prétendus dictateurs corrompus, pourraient ainsi, à l’avenir, quitter le pouvoir rien qu’avec leur propre argent. Ce serait un changement rafraichissant". 

L’Administration Obama pourrait également amorcer un "nouveau départ" en faisant respecter les idéaux chers à l’Amérique que sont la loi, l’ordre, le pluralisme démocratique et la tolérance sociale. Des idéaux qu’il faut appuyer par des actions militaires. 

"Une politique à étendre au-delà du Congo", tempête le journaliste américain.

A défaut de ces actions, conclut-il, la "doctrine Obama" sera noyée dans une cacophonie contradictoire où on pourra savoir uniquement ce dont on est contre sans toutefois savoir ce qu’il y a lieu de faire". 


Pour lui, la situation au Moyen-Orient nécessite une politique américaine aussi claire que cohérente à l’image de celle conduite au Congo. 
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Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant

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