20/07/2014
Raymond TSHIBANDA
Nos populations ont trop souffert… les populations de la sous-région ont trop souffert d’une guerre dont le prétexte principal est la présence des Fdlr sur le sol rd congolais et nous n’en voulons plus ", a martelé Raymond Tshibanda devant les ambassadeurs des pays de la SADC et de la Cirgl.
Les combattants hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr), sont désormais déclarés persona non grata sur le sol rd congolais.
En tout cas, on n’en veut plus. Cette position est celle du Gouvernement rd Congo, clairement exprimée hier mercredi 16 juillet par son ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, au cours d’une rencontre avec les ambassadeurs des Etats membres de la SADC et de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (Cirgl).
" Nos populations ont trop souffert… les populations de la sous-région ont trop souffert d’une guerre dont le prétexte principal est la présence des Fdlr sur le sol rd congolais ", a rappelé Raymond Tshibanda qui a invité ses hôtes à conjuguer les efforts en faveur du rapatriement de ces sujets rwandais, présents sur le sol congolais depuis plus exactement 20 ans et quelques trois mois.
Le transfert à la Province Orientale, au Nord-Est de la RDC des 171 rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) se trouve être au centre d’une vive controverse.
Car, à en croire la Mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), ces FDLR seront bel et bien transférés à Kisangani, leur destination finale, en attendant de trouver d’autres pays pouvant les accueillir.
Lors du point de presse hebdomadaire tenu hier au siège de la Monusco à la Gombe, le porte-parole de la mission onusienne, n’a pas du tout mâché ses mots. Mais, il a pris la précaution de s’appuyer, dans cette annonce, sur la décision du Gouvernement de la RDC.
Voilà donc qui relance le débat sur une question qui a déjà provoqué un tollé généralisé aussi bien dans les rangs des députés nationaux que des acteurs de la société civile de la Province orientale.
« Sur l’ensemble du Nord et du Sud-Kivu, 171 personnes vont être transférées à partir de ces camps de Kigogo et de Kanyabayonga vers une destination qui a été retenue par le Gouvernement qui est Kisangani », a déclaré hier mercredi 16 juillet 2014, Charles Bambara porte-parole de la Monusco.
Est-ce à insinuer qu’il répondait ainsi à la déclaration des députés et de la société civile ? C’est tout comme. La voix autorisée de la Mission onusienne précise : « Kisangani à l’intérieur de la RDC est la destination finale en attendant que l’on trouve un pays tiers qui pourra accueillir ces FDLR ».
La Monusco et le Gouvernement, indique-t-on, souhaitent que cette solution définitive intervienne le plus rapidement possible. Charles Bambara, a affirmé que c’est sur décision du Gouvernement que ce transfert sera effectué.
UN TRANSFERT CONTROVERSE
Avec cette intervention de la Monusco, le débat est relancé. Car, des députés nationaux de trois provinces de la RDC se sont déjà prononcés contre ce transfert. Tous ont dit non.
Le coup d’envoi a été donné par ceux du Sud-Kivu. Ensuite, par les notables de la province de l’Equateur qui devrait constituer la destination finale des FDLR avant la Province orientale. Leur prise de position a aussitôt été relayée par les élus du Nord et du Sud-Kivu.
Refusant de cautionner ce transfert, la société civile de la Province orientale s’est également inscrite en faux contre ce transfèrement, rejoignant par ce fait la position des députés.
A travers toutes ces réactions, députés et membres de la société civile s’opposent au maintien des FDLR en RDC depuis avril 1994 eu égard à leur capacité de nuisance.
Aussi, les différentes voix qui se sont élevées demandent-elles à la Communauté internationale retourner les FDLR au Rwanda, leur pays d’origine.
A l’Equateur et en Province orientale, les populations autochtones encore l’opinion a encore fraîche en sa mémoire collective fraîche des atrocités dont leurs provinces ont été victimes.
En Province orientale, on souligne que Kisangani est devenue une ville martyre à cause des affrontements en militaires rwandais et ougandais.
On refuse, en fait, de créer les conditions d’autres atrocités avec la présence des rebelles rwandais des FDLR qui servent souvent de prétexte à Paul Kagame pour attaquer la RDC.
Les députés nationaux de la Province orientale n’entendent pas du tout baisser les bras face à ce qu’ils qualifient de danger réel pour leur province et leurs populations.
En fait, ils pressentent plutôt un mauvais climat avec l’arrivée des rebelles rwandais des FDLR qui ont toujours été à la base des incursions des soldats rwandais sur le territoire rd-congolais depuis de longues années.
LES DEPUTES ET LES MEMBRES DE LA SOCIETE CIVILE SERONT-ILS ECOUTES ?
Apparemment, la position des députés nationaux et des membres de la société civile n’a pas encore obtenu gain de cause, sinon la Monusco ne confirmerait pas officiellement ce qu’elle qualifie de décision du Gouvernement en donnant l’impression que l’affaire est déjà verrouillée.
Surtout que l’intervention du porte-parole tombe juste après les diverses réactions enregistrées.
Quand la Monusco parle de la décision du Gouvernement, c’est à croire que cette mesure ne changera pas en dépit de diverses réactions. Si tel est le cas, ce sera contre la volonté des élus du peuple et de la société civile que le Gouvernement de la RDC accompagnera le déploiement des rebelles rwandais à Kisangani.
Pourvu que leur acheminement dans d’autres pays pouvant les accueillir se réalise en si peu de temps. Mais, connaissant la procédure, rien n’indique que les FDLR ne resteront que quelques mois à Kisangani avant de quitter le territoire congolais.
Cela pourrait aussi prendre beaucoup de temps si la communauté internationale ne fait pas de ces FDLR une priorité. D’ailleurs, s’il y avait effectivement une urgence à envoyer les FDLR dans d’autres pays, cela aurait été fait.
_____
[M. M.]
© KongoTimes
Raymond TSHIBANDA
Nos populations ont trop souffert… les populations de la sous-région ont trop souffert d’une guerre dont le prétexte principal est la présence des Fdlr sur le sol rd congolais et nous n’en voulons plus ", a martelé Raymond Tshibanda devant les ambassadeurs des pays de la SADC et de la Cirgl.
Les combattants hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr), sont désormais déclarés persona non grata sur le sol rd congolais.
En tout cas, on n’en veut plus. Cette position est celle du Gouvernement rd Congo, clairement exprimée hier mercredi 16 juillet par son ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, au cours d’une rencontre avec les ambassadeurs des Etats membres de la SADC et de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (Cirgl).
" Nos populations ont trop souffert… les populations de la sous-région ont trop souffert d’une guerre dont le prétexte principal est la présence des Fdlr sur le sol rd congolais ", a rappelé Raymond Tshibanda qui a invité ses hôtes à conjuguer les efforts en faveur du rapatriement de ces sujets rwandais, présents sur le sol congolais depuis plus exactement 20 ans et quelques trois mois.
Le transfert à la Province Orientale, au Nord-Est de la RDC des 171 rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) se trouve être au centre d’une vive controverse.
Car, à en croire la Mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), ces FDLR seront bel et bien transférés à Kisangani, leur destination finale, en attendant de trouver d’autres pays pouvant les accueillir.
Lors du point de presse hebdomadaire tenu hier au siège de la Monusco à la Gombe, le porte-parole de la mission onusienne, n’a pas du tout mâché ses mots. Mais, il a pris la précaution de s’appuyer, dans cette annonce, sur la décision du Gouvernement de la RDC.
Voilà donc qui relance le débat sur une question qui a déjà provoqué un tollé généralisé aussi bien dans les rangs des députés nationaux que des acteurs de la société civile de la Province orientale.
« Sur l’ensemble du Nord et du Sud-Kivu, 171 personnes vont être transférées à partir de ces camps de Kigogo et de Kanyabayonga vers une destination qui a été retenue par le Gouvernement qui est Kisangani », a déclaré hier mercredi 16 juillet 2014, Charles Bambara porte-parole de la Monusco.
Est-ce à insinuer qu’il répondait ainsi à la déclaration des députés et de la société civile ? C’est tout comme. La voix autorisée de la Mission onusienne précise : « Kisangani à l’intérieur de la RDC est la destination finale en attendant que l’on trouve un pays tiers qui pourra accueillir ces FDLR ».
La Monusco et le Gouvernement, indique-t-on, souhaitent que cette solution définitive intervienne le plus rapidement possible. Charles Bambara, a affirmé que c’est sur décision du Gouvernement que ce transfert sera effectué.
UN TRANSFERT CONTROVERSE
Avec cette intervention de la Monusco, le débat est relancé. Car, des députés nationaux de trois provinces de la RDC se sont déjà prononcés contre ce transfert. Tous ont dit non.
Le coup d’envoi a été donné par ceux du Sud-Kivu. Ensuite, par les notables de la province de l’Equateur qui devrait constituer la destination finale des FDLR avant la Province orientale. Leur prise de position a aussitôt été relayée par les élus du Nord et du Sud-Kivu.
Refusant de cautionner ce transfert, la société civile de la Province orientale s’est également inscrite en faux contre ce transfèrement, rejoignant par ce fait la position des députés.
A travers toutes ces réactions, députés et membres de la société civile s’opposent au maintien des FDLR en RDC depuis avril 1994 eu égard à leur capacité de nuisance.
Aussi, les différentes voix qui se sont élevées demandent-elles à la Communauté internationale retourner les FDLR au Rwanda, leur pays d’origine.
A l’Equateur et en Province orientale, les populations autochtones encore l’opinion a encore fraîche en sa mémoire collective fraîche des atrocités dont leurs provinces ont été victimes.
En Province orientale, on souligne que Kisangani est devenue une ville martyre à cause des affrontements en militaires rwandais et ougandais.
On refuse, en fait, de créer les conditions d’autres atrocités avec la présence des rebelles rwandais des FDLR qui servent souvent de prétexte à Paul Kagame pour attaquer la RDC.
Les députés nationaux de la Province orientale n’entendent pas du tout baisser les bras face à ce qu’ils qualifient de danger réel pour leur province et leurs populations.
En fait, ils pressentent plutôt un mauvais climat avec l’arrivée des rebelles rwandais des FDLR qui ont toujours été à la base des incursions des soldats rwandais sur le territoire rd-congolais depuis de longues années.
LES DEPUTES ET LES MEMBRES DE LA SOCIETE CIVILE SERONT-ILS ECOUTES ?
Apparemment, la position des députés nationaux et des membres de la société civile n’a pas encore obtenu gain de cause, sinon la Monusco ne confirmerait pas officiellement ce qu’elle qualifie de décision du Gouvernement en donnant l’impression que l’affaire est déjà verrouillée.
Surtout que l’intervention du porte-parole tombe juste après les diverses réactions enregistrées.
Quand la Monusco parle de la décision du Gouvernement, c’est à croire que cette mesure ne changera pas en dépit de diverses réactions. Si tel est le cas, ce sera contre la volonté des élus du peuple et de la société civile que le Gouvernement de la RDC accompagnera le déploiement des rebelles rwandais à Kisangani.
Pourvu que leur acheminement dans d’autres pays pouvant les accueillir se réalise en si peu de temps. Mais, connaissant la procédure, rien n’indique que les FDLR ne resteront que quelques mois à Kisangani avant de quitter le territoire congolais.
Cela pourrait aussi prendre beaucoup de temps si la communauté internationale ne fait pas de ces FDLR une priorité. D’ailleurs, s’il y avait effectivement une urgence à envoyer les FDLR dans d’autres pays, cela aurait été fait.
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[M. M.]
© KongoTimes
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