vendredi 11 juillet 2014

USA-RDC : Barack Obama vient se signifier clairement au Congrès son refus de voir la RDC continuer de tourner en rond !

le 11 juillet 2014


Barack Obama , Président des USA 


En dépit des réactions, toujours pas tendres que cela suscite du côté de Kinshasa, les USA s’affichent de plus en plus en puissance tutélaire de la République démocratique du Congo. Comme à l’époque de la guerre froide, Washington semble décidé à contrôler tout ce qui se passe au pays de Lumumba, singulièrement aux plans politiques et sécuritaires. 


Après les sorties médiatiques de Russ Feingold, son Représentant spécial dans la Région des Grands Lacs, et de James C. Swan, son ambassadeur dans la capitale congolaise, autour de l’exigence d’un calendrier électoral global et du respect du nombre des mandats, c’est Barack Obama en personne qui sort du bois, à travers une lettre adressée au Congrès le mardi 08 juillet 2014 et dont le contenu ne prête à aucune équivoque : le pays de l’Oncle Sam n’a nullement l’intention de subir les événements à venir en RDC.

Les non-dits d’un tel message s’apparentent à un sévère avertissement aux gouvernants congolais d’abord, pour les inviter à mettre fin à la récréation dans la gestion des dossiers politiques et sécuritaires, ensuite aux groupes armés internes et externes spécialisés dans la « fabrication » de l’insécurité, enfin aux commanditaires nationaux et étrangers des entreprises criminelles des forces négatives.

La montée du terrorisme en Afrique

 


Au plan sécuritaire, l’on croit savoir que les responsables américains redoutent l’exportation du terrorisme en territoire congolais, avec l’émergence d’un long corridor incontrôlable allant de la frontière avec la République Centrafricaine jusqu’à celle avec de la Tanzanie, en passant par le Sud-Soudan, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. 

Lorsque l’on pense aux nuisances sécuritaires de Boko Aram au Nigeria et au Cameroun, des Seleka, Anti-Balaka et de la LRA en Centrafrique, de la LRA et des Mbororo au Sud-Soudan, en RDC et en Ouganda, des ADF/Nalu et FDLR au Nord et Sud-Kivu, des résidus du M23 en Ouganda, au Rwanda et en RD.Congo, des Shebab en Somalie, l’on perçoit aisément le souci de Washington de ne pas rester distrait.

Ventre mou des Grands Lacs, la RDCongo inquiète sérieusement les autorités américaines, désormais convaincues que si elles n’agissent pas, le territoire congolais risque d’être transformé en réservoir du terrorisme international. 


La panoplie des mesures rappelées au Congrès par Barack Obama s’inscrivent dans la droite ligne de la ferme détermination de ne plus laisser faire les seigneurs de guerre congolais comme étrangers en République démocratique du Congo, ni leurs parrains qui se recrutent dans plusieurs Etats des Grands Lacs. 

En plus du gel des biens et avoirs de ces derniers, des stratégies appropriées sont envisagées pour les mettre hors d’état de nuire.

Washington ne cache pas son intention de frapper indistinctement les forces négatives internes et externes qui perturbent la paix au Congo, pillent les ressources naturelles, excellent dans les violences sexuelles et tortures, et menacent sa sécurité à distance.

Des réponses concrètes aux problèmes politiques

 


Quelque part, les Etats-Unis d’Amérique imputent l’insécurité, la montée des groupes armés et les rébellions à répétition en RD.Congo à l’absence des réponses concrètes aux problèmes politiques. 

Des frustrations à répétition des «exclus» du pouvoir d’Etat sont à la base de tensions sociales voire des rébellions à répétition. 

Aussi ont-ils résolu de s’investir dans le suivi du processus électoral de 2014 à 2016, en insistant sur l’élaboration d’un calendrier électoral global incluant les élections présidentielle et législatives nationales, le respect de la limitation des mandats et des règles du jeu démocratique dans la compétition des urnes. 

Tranchante, la superpuissance mondiale est allée jusqu’à préconiser le bouclage de l’ensemble du cycle électoral en cours en 2016.

En d’autres termes, toutes les initiatives politiques de nature à vicier le processus électoral (révision constitutionnelle, calendrier électoral non consensuel, suffrage indirect en lieu et place du suffrage direct, fichier électoral non fiable, serveur central inaccessible, financements incertains de certains scrutins) sont très mal perçues du côté de Washington. 


Barack Obama vient de signifier clairement au Congrès son refus de voir la RDC continuer de tourner en rond, aux plans sécuritaires et politiques. Il appartient à la classe politique congolaise de bien lire ce type de signes du temps.
_______
VERITAS

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire