vendredi 11 juillet 2014

RDC : Minable, Aubin MINAKU humilié à la 40ème session de l’APF à Ottawa

11/07/2014 

 

Aubin Minaku - Président de l'Assemblée nationale congolaise.

La 40ieme session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie a été un cauchemar pour la dizaine de députés congolais conduits par Aubain Minaku, le président de la chambre basse du Parlement de la RD-Congo. 


Alors que les PPRD du Canada pensaient garder secret cette visite, un accueil clandestin sera réservé à la délégation à l’aéroport d’Ottawa. 

De Montréal, des gros bras sont appelés à la rescousse, entre autre un ancien garde de Werrason resté comme réfugié au Canada. Sont visibles aussi dans le comité d’accueil, tout le Bandundu tribal du pays de la feuille d’érable. Tout autour, aucun opposant, communément appelé combattant. 

Le cœur net, Minaku et sa délégation ont bien cru que le terrain est conquis. Bien au contraire, la stratégie choisie par les opposants faisait plus appel au cerveau qu’au muscle, à l’efficacité qu’au grand nombre. 

Stratégie avant-gardiste

Déjà dans l’hémicycle sis Wellington Street à Ottawa, aucun parlementaire ne souhaite s’afficher avec les Rd-Congolais. Vendredi matin, la bombe est tombée. 


Le bureau de l’honorable Andrée Champagne, présidente Internationale du parlement canadien, est saisi par un mémo qui dépeint sans ménagement les turpitudes de Minaku et consorts. Honorable Champagne n’est pas la seule à le recevoir… 

La quarantaine de parlementaires Canadiens membres de l’APF, non seulement ont le mémo sur leurs bureaux, mais reçoivent des coups de fil de leurs électeurs d’origine Congolaise au sujet de la présence des imposteurs venus de la RD-Congo.

Lorsque, le jeudi 3 juillet dans la soirée, Minaku et sa suite débarquent à l’hôtel Laurier, à un jeu de pierre du parlement canadien, où se tenaient les assises de la 40ème session de l’APF, ils trouvent toutes les portes diplomatiques fermées. 


Une seulement question lui est posée, selon les sources indiscrètes, « est-il vrai que lors de l’adoption du calendrier parlementaire du 24 mars 2014 au palais du peuple de Kinshasa, vous avez adopté notamment la révision de la constitution, du code électoral ainsi que du recensement des électeurs ? » Qui pis est, le mémo lui est présenté. Cela a eu un effet de bombe.

Très vite, le patron de la chambre basse du palais du peuple de Kinshasa fait le rappel des troupes. Les PPRD Canada doivent organiser une rencontre avec des associations de la diaspora pour arrêter l’hémorragie. La date et le lieu sont choisis : samedi 6 juillet à 18h 30 à l’ambassade congolaise, 18 rue range, à Ottawa.

Cependant, les PPRD ont du mal à mobiliser. Le président de la communauté congolaise d’Ottawa-Gatineau, une association supposément apolitique, tente de mobiliser. Il se prend très mal. Il vient tout juste d’arriver à Ottawa, de provenance de Sherbrooke. Il ne connait presque personne et prend les uns pour les autres. Qu’il alerte par mégarde les opposants. 


Finalement, la salle est remplie par les membres du PPRD et de l’UNC… Bref, du pareil au même. Et Minaku s’est vu, sans le savoir, prêcher devant des convertis. 

A cœur ouvert, il s’est adressé à la foule présente dans la salle. Minaku a dit être très choqué par ce mémo et souhaitait que les questions soulevées soient traitées en famille. 

La sueur froide dans un été canadien très chaud.

Au sortir de l’ambassade, Minaku est rassuré que la bombe est désamorcée. Il ignore qu’il a été dribblé par ses propres poulains. Aucun « combattant », ni membre d’un vrai parti politique de l’opposition n’était présent. 


Le dimanche, il circule même dans la ville et serait reçu chez un cadre influant de l’UNC Canada, ressortissant de la même province que lui.

Lundi matin 07 à l’ouverture officielle de la 40ème session de l’APF, l’agitation est totale dans le hall de l’hôtel Château Laurier. Une délégation des initiateurs du mémo débarque. Le carnet chargé. 


Tête-à-tête avec une telle ou telle autre autorité de la francophonie ou d’un pays membre. Remise du mémo à main propre à Abdou Diouf et aux autres délégations africaines. Échange de carte de visite avec les chefs de délégations de partout dans le monde. 

Dans l’entre-temps l’agitation était à son comble dans le camp de parlementaires congolais. Visiblement très embarrassé, un envoyé de Minaku tentera d’inviter les pétitionnaires à un face-à-face avec son chef. Le refus est catégorique.

Il est 17h 00, la salle commence à se vider, mais Minaku et ses députés restés coller sur leurs chaises. Le nombre de fois que son mouchoir de poche avait à passer sur son front traduisait non seulement sa peur, mais aussi l’humiliation de se faire voler la vedette par des opposants.

Devant le Château Laurier, les autocars sont déjà prêts pour conduire les invités à la cérémonie de décoration de l’Ordre de la Pléiade qui se tenait au Musée Canadien de l’Histoire. 


Au pied des autocars, une autre délégation des opposants attendait les parlementaires de l’APF, calicots à la main. On pouvait lire : « Parlementaires de la RD-Congo, ne touchez pas à la constitution », « parlementaires de la RD-Congo, nommés et non élus », « Le Canada dit non à la présence des parlementaires criminels de la RD-Congo sur son sol », etc.

Après plusieurs heures, Minaku se décida de se lever de sa chaise. Comme une souris dans une habitation à chats, il se déplaça d’un poteau à un autre, en prenant soin de se dissimiler soigneusement. Mais le dernier poteau du hall de l’hôtel qui donne à la sortie est à plus de 10 mètres de la porte. 


Et pourtant le hall est truffé des lobbyistes opposants et combattants qui socialisent avec les parlementaires d’autres pays. Vite, Minaku se fait intercepter, remis à l’ordre devant ses compères et, sans autres formes de procès, il ne sauva le peu de dignité qui lui restait qu’en prenant le large. 

Paranoïa, un psy est requis

Depuis lundi soir, Minaku s’est fait lui-même son propre prisonnier. Il n’est plus sorti de l’hôtel et évite tout face-à-face avec les parlementaires d’autres pays. Toute personne noire qui s’approche de lui, lui fait une peur bleue. 


Au bar de l’hôtel où il est descendu mardi matin pour prendre son déjeuné, même les serveurs ne comprennent rien du tout. Le très puissant président de la chambre basse du parlement s’est cloîtré à la dernière table qui donne à l’escalier qui mène aux toilettes. 

De là, lui et sa garde de fortune peuvent tout voir sans être vu. Et lorsqu’un noir tente d’aller au petit coin en empruntant la voie proche de Minaku, les ex-gros bras de Werrason, encadré par un des frères du musicien réfugié politique à Montréal, l’interpellent. 

Ces agissements finiront par agacer les clients du prestigieux hôtel de la capitale nationale canadienne, qu’un travailleur noir de l’hôtel finira pour dire à Minaku et sa suite que s’ils souffraient de la paranoïa, le château Laurier n’était pas un hôpital psychiatrique.
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[Alfred Nsunda ]

Kin-News, Ottawa.  
© KongoTimes

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