11 août 2014
C’est depuis le mois de Mai 2014 que les forces combattantes du FDLR ont commencé un processus de désarment volontaire; dans le cadre de chercher une solution pacifique pour leur retour au Rwanda et leur participation dans la vie politique et civile.
Certains voient dans cette décision un élément de faiblesse affirmant que le FDLR a été contraint de se désarmer suite à la pression internationale exercée sur lui, surtout celle de la Mission des Nations Unies pour le Congo (MONUSCO).
Les armes déposées par les forces combattantes, de FDLR
D’autres voient dans cette décision un acte stratégique visant à montrer leur bonne fois afin d’amener le régime du FPR à négocier avec eux; et en cas de refus, de se prémunir d’un droit d’utilisation de la force pour résoudre les problèmes politiques au Rwanda et rentrer tête haute.
Que ce soit l’une ou l’autre hypothèse, le point de cet article n’est pas d’établir les raisons qui ont amené le FDLR à accepter le désarmement. Cet article tente d’identifier les scénarios possibles qui peuvent suivre cette action de désarment.
Voici les scénarios possibles:
Après le désarment et le cantonnement des forces combattantes du FDLR dans des camps situés très loin de la frontière du Rwanda. Les combattants des FDLR sont surveillés et restreints de se déplacer.
Phase 1: Les réfugiés civils (non combattants) sont forcés par la MUNUSCO et la communauté internationale de rentrer au Rwanda.
Phase 2: Arrestation des combattants des FDLR soupçonnés d’avoir participé dans le génocide
Phase 3: Rapatriement forcé ou volontaire des combattants des FDLR vers le Rwanda ou vers les pays qui auront accepté de les accueillir.
Le gouvernement de Kigali accepte de négocier avec les parties politiques d’opposition y compris le FDLR désarmé.
Le gouvernement de Kigali accepte de négocier avec les parties d’opposition sans la participation de FDLR.
Le gouvernement de Kigali refuse de négocier ni avec les parties d’opposition ni avec le FDLR; les forces combattantes du FDLR décident de retourner dans le maquis et dans la jungle du Congo.
Le gouvernement de Kigali refuse de négocier ni avec les parties d’opposition ni avec le FDLR; une autre force combattante nouvelle mise en place par certains partis d’opposition y compris le FDLR prend naissance avec base arrière au Congo ou dans un autre pays limitrophe du Rwanda;
Le gouvernement de Kigali refuse de négocier ni avec les parties d’opposition ni avec le FDLR; les forces combattantes du FDLR se replient et se réorganisent à partir d’un autre pays limitrophe du Rwanda qui n’est pas le Congo;
N’ayant pas confiance à la MONUSCO et soupçonnant d’être trahi en cours de route (processus de désarmement) par le Congo et la communauté internationale, le FDLR devient malin et sage, désarme une partie de son armée, et met en réserve une autre en le cachant au Congo ou dans un autre pays.
Les combattants en réserve ont une mission de reprendre la lutte armée dans le cas où le FDLR serait trahi par la MONUSCO et la communauté internationale.
La MONUSCO vienne à la conclusion que le FDLR n’a pas assez désarmé ou traine les pieds pour le faire aussi vite qu’elle le souhaiterait; et décide d’attaquer militairement le FDLR.
Je laisse aux lecteurs, la tâche d’identifier le ou les scénarios les plus plausibles et de s’imaginer les conséquences que cela peut engendrer.
Conséquences sur les milliers des réfugiés rwandais qui croupissent dans la misère dans les forêts du Congo depuis déjà deux décennies.
Conséquences sur le processus de démocratisation et de changement de régime au Rwanda.
Compte tenu des disparitions, des emprisonnements illégales de la population civile et voire même des tueries qui ont été déjà reportées au Rwanda et qui continuent d’être reportées; il serait irresponsable de la part de la MONUSCO et de la communauté internationale de renvoyer de force ou par des moyens astucieux, les réfugiés rwandais qui sont présentement sur le territoire du Congo.
Une question se pose: quelque soit le scénario qui va se passer, comment se positionnent les partis d’opposition rwandais face à ces différents scénarios?
_____________
IKAZE IWACU
Jotham Rwamiheto
Montréal, Canada
C’est depuis le mois de Mai 2014 que les forces combattantes du FDLR ont commencé un processus de désarment volontaire; dans le cadre de chercher une solution pacifique pour leur retour au Rwanda et leur participation dans la vie politique et civile.
Certains voient dans cette décision un élément de faiblesse affirmant que le FDLR a été contraint de se désarmer suite à la pression internationale exercée sur lui, surtout celle de la Mission des Nations Unies pour le Congo (MONUSCO).
Les armes déposées par les forces combattantes, de FDLR
D’autres voient dans cette décision un acte stratégique visant à montrer leur bonne fois afin d’amener le régime du FPR à négocier avec eux; et en cas de refus, de se prémunir d’un droit d’utilisation de la force pour résoudre les problèmes politiques au Rwanda et rentrer tête haute.
Que ce soit l’une ou l’autre hypothèse, le point de cet article n’est pas d’établir les raisons qui ont amené le FDLR à accepter le désarmement. Cet article tente d’identifier les scénarios possibles qui peuvent suivre cette action de désarment.
Voici les scénarios possibles:
Après le désarment et le cantonnement des forces combattantes du FDLR dans des camps situés très loin de la frontière du Rwanda. Les combattants des FDLR sont surveillés et restreints de se déplacer.
Phase 1: Les réfugiés civils (non combattants) sont forcés par la MUNUSCO et la communauté internationale de rentrer au Rwanda.
Phase 2: Arrestation des combattants des FDLR soupçonnés d’avoir participé dans le génocide
Phase 3: Rapatriement forcé ou volontaire des combattants des FDLR vers le Rwanda ou vers les pays qui auront accepté de les accueillir.
Le gouvernement de Kigali accepte de négocier avec les parties politiques d’opposition y compris le FDLR désarmé.
Le gouvernement de Kigali accepte de négocier avec les parties d’opposition sans la participation de FDLR.
Le gouvernement de Kigali refuse de négocier ni avec les parties d’opposition ni avec le FDLR; les forces combattantes du FDLR décident de retourner dans le maquis et dans la jungle du Congo.
Le gouvernement de Kigali refuse de négocier ni avec les parties d’opposition ni avec le FDLR; une autre force combattante nouvelle mise en place par certains partis d’opposition y compris le FDLR prend naissance avec base arrière au Congo ou dans un autre pays limitrophe du Rwanda;
Le gouvernement de Kigali refuse de négocier ni avec les parties d’opposition ni avec le FDLR; les forces combattantes du FDLR se replient et se réorganisent à partir d’un autre pays limitrophe du Rwanda qui n’est pas le Congo;
N’ayant pas confiance à la MONUSCO et soupçonnant d’être trahi en cours de route (processus de désarmement) par le Congo et la communauté internationale, le FDLR devient malin et sage, désarme une partie de son armée, et met en réserve une autre en le cachant au Congo ou dans un autre pays.
Les combattants en réserve ont une mission de reprendre la lutte armée dans le cas où le FDLR serait trahi par la MONUSCO et la communauté internationale.
La MONUSCO vienne à la conclusion que le FDLR n’a pas assez désarmé ou traine les pieds pour le faire aussi vite qu’elle le souhaiterait; et décide d’attaquer militairement le FDLR.
Je laisse aux lecteurs, la tâche d’identifier le ou les scénarios les plus plausibles et de s’imaginer les conséquences que cela peut engendrer.
Conséquences sur les milliers des réfugiés rwandais qui croupissent dans la misère dans les forêts du Congo depuis déjà deux décennies.
Conséquences sur le processus de démocratisation et de changement de régime au Rwanda.
Compte tenu des disparitions, des emprisonnements illégales de la population civile et voire même des tueries qui ont été déjà reportées au Rwanda et qui continuent d’être reportées; il serait irresponsable de la part de la MONUSCO et de la communauté internationale de renvoyer de force ou par des moyens astucieux, les réfugiés rwandais qui sont présentement sur le territoire du Congo.
Une question se pose: quelque soit le scénario qui va se passer, comment se positionnent les partis d’opposition rwandais face à ces différents scénarios?
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IKAZE IWACU
Jotham Rwamiheto
Montréal, Canada
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