samedi 16 août 2014
Après le « blanchiment » de l’armée d’Afrique victorieuse, imaginé par De Gaulle pour éviter aux parisiens de les voir en tête des libérateurs, voici que les chefs d’Etats africains resteront au large, éloignés cette fois par le porte-avion Charles De Gaulle alors que l’Afrique a payé le plus lourd tribut au débarquement en Provence.
Cet exil au large des côtes de la gloire n’a dérangé aucun chef d’Etat africain dont pas un n’a trouvé une minute pour venir le 14 août, début des commémorations, à la cérémonie officielle à Saint-Raphaël au mémorial pour l’armée d’Afrique. Hollande lui-même n’y était pas, c’est le ministre de la défense français qui alla décorer quelques anciens.
C’est terrible quand on sait que depuis la première guerre mondiale à nos jours, l’armée d’Afrique est le corps le plus décoré de l’armée française. Ils ont débarqué en chantant « c’est nous l’armée d’Afrique venus pour libérer la patrie... ».
Au monument à l'armée noire à Fréjus, Léopold Sédar Senghor écrit « Passant ! Ils sont morts fraternellement unis pour que tu restes français ! ».
Pire ! Pendant que les chefs d’Etat africains flottent sur le De Gaulle et iront dîner dans le ventre du navire ce vendredi 15 août, on oublie que les africains ont débarqué le lendemain, le 16…
Demain, ce jour-là, les chefs d’Etat africains seront rentrés chez eux sans mettre pied sur ce sol rouge du sang de milliers de leurs fils. Pas une visite dans les rares monuments, pas un bouquet, pas une fleur, rien !
Heureusement, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie auront droit chacun à un navire pour rappeler leur présence encore une fois en mer alors que pour les leurs, ça s’est joué sur terre.
C’est une occasion raté surtout pour le président de l’UA, Mohamed Ould Abdel Aziz qui aurait dû donner l’exemple en demandant au protocole qu’il puisse venir dès le 14 août à la cérémonie officielle en mémoire de l’armée d’Afrique à Saint-Raphaël dans le Var.
Mais pouvait-il en tant que chef d’Etat être là où son hôte n’était pas ? Y ont-ils seulement pensé ?
De Gaulle n’a jamais voulu fêter le débarquement en Normandie alors qu’il était le mieux placé pour le faire car pour lui, ce débarquement a été surtout fait sans la France et peut-être pas pour la France car les alliés voulaient quasiment occuper de nouveau la France certainement pour la dépecer, des billets ayant déjà été émis.
Chacun sait tout ce que De Gaulle a dû faire pour s’imposer et sauver l’Etat Français du naufrage.
Aussi le débarquement en Provence, même si les troupes anglo-américaines sont les premières à sauter, mis à part le commando français Roméo, c’est le vrai débarquement dont peut être fière la France et l’Afrique grâce à l’armée d’Afrique, "225.000 combattants composés pour 50% de maghrébins, 10% d’africains et d’antillais, 30% de pieds-noirs et 10% de métropolitains selon l’historien Pascal Blanchard".
Cette commémoration a longtemps été boudée par la France et l’Afrique toujours à l’heure des dents de lait de l’indépendance car l’armée d’Afrique était l’armée française d’Afrique.
Il a fallu attendre 70 ans pour que le sujet puisse être traité avec moins de passion des deux côtés de la méditerranée sans parler du continent de peur de réveiller de vieux démons qui se disputent les comptes de l’Histoire mais apparemment des deux côtés cela a été fait avec bien peu de respect pour les inoubliables soldats africains auxquels la France doit cette victoire-là car voilà que 70 ans plus tard les présidents africains d’après "l’indépendance" offerte par De Gaulle sans coup férir pour la plupart, leur refusent une visite au rare monument en leur mémoire ni même une prière sur leur tombe car ils leur reprochent certainement d’être morts pour la France…
Y a-t-il une autre explication à cette commémoration africaine au large du débarquement qui fit la gloire du courage Africain, décisif dans cette campagne ?
Que viennent-ils donc faire là sans honorer le sol où sont enterrés les leurs ? Leur place est en effet au large comme on dit au diable...
___________
vlane (son site)
Après le « blanchiment » de l’armée d’Afrique victorieuse, imaginé par De Gaulle pour éviter aux parisiens de les voir en tête des libérateurs, voici que les chefs d’Etats africains resteront au large, éloignés cette fois par le porte-avion Charles De Gaulle alors que l’Afrique a payé le plus lourd tribut au débarquement en Provence.
Cet exil au large des côtes de la gloire n’a dérangé aucun chef d’Etat africain dont pas un n’a trouvé une minute pour venir le 14 août, début des commémorations, à la cérémonie officielle à Saint-Raphaël au mémorial pour l’armée d’Afrique. Hollande lui-même n’y était pas, c’est le ministre de la défense français qui alla décorer quelques anciens.
C’est terrible quand on sait que depuis la première guerre mondiale à nos jours, l’armée d’Afrique est le corps le plus décoré de l’armée française. Ils ont débarqué en chantant « c’est nous l’armée d’Afrique venus pour libérer la patrie... ».
Au monument à l'armée noire à Fréjus, Léopold Sédar Senghor écrit « Passant ! Ils sont morts fraternellement unis pour que tu restes français ! ».
Pire ! Pendant que les chefs d’Etat africains flottent sur le De Gaulle et iront dîner dans le ventre du navire ce vendredi 15 août, on oublie que les africains ont débarqué le lendemain, le 16…
Demain, ce jour-là, les chefs d’Etat africains seront rentrés chez eux sans mettre pied sur ce sol rouge du sang de milliers de leurs fils. Pas une visite dans les rares monuments, pas un bouquet, pas une fleur, rien !
Heureusement, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie auront droit chacun à un navire pour rappeler leur présence encore une fois en mer alors que pour les leurs, ça s’est joué sur terre.
C’est une occasion raté surtout pour le président de l’UA, Mohamed Ould Abdel Aziz qui aurait dû donner l’exemple en demandant au protocole qu’il puisse venir dès le 14 août à la cérémonie officielle en mémoire de l’armée d’Afrique à Saint-Raphaël dans le Var.
Mais pouvait-il en tant que chef d’Etat être là où son hôte n’était pas ? Y ont-ils seulement pensé ?
De Gaulle n’a jamais voulu fêter le débarquement en Normandie alors qu’il était le mieux placé pour le faire car pour lui, ce débarquement a été surtout fait sans la France et peut-être pas pour la France car les alliés voulaient quasiment occuper de nouveau la France certainement pour la dépecer, des billets ayant déjà été émis.
Chacun sait tout ce que De Gaulle a dû faire pour s’imposer et sauver l’Etat Français du naufrage.
Aussi le débarquement en Provence, même si les troupes anglo-américaines sont les premières à sauter, mis à part le commando français Roméo, c’est le vrai débarquement dont peut être fière la France et l’Afrique grâce à l’armée d’Afrique, "225.000 combattants composés pour 50% de maghrébins, 10% d’africains et d’antillais, 30% de pieds-noirs et 10% de métropolitains selon l’historien Pascal Blanchard".
Cette commémoration a longtemps été boudée par la France et l’Afrique toujours à l’heure des dents de lait de l’indépendance car l’armée d’Afrique était l’armée française d’Afrique.
Il a fallu attendre 70 ans pour que le sujet puisse être traité avec moins de passion des deux côtés de la méditerranée sans parler du continent de peur de réveiller de vieux démons qui se disputent les comptes de l’Histoire mais apparemment des deux côtés cela a été fait avec bien peu de respect pour les inoubliables soldats africains auxquels la France doit cette victoire-là car voilà que 70 ans plus tard les présidents africains d’après "l’indépendance" offerte par De Gaulle sans coup férir pour la plupart, leur refusent une visite au rare monument en leur mémoire ni même une prière sur leur tombe car ils leur reprochent certainement d’être morts pour la France…
Y a-t-il une autre explication à cette commémoration africaine au large du débarquement qui fit la gloire du courage Africain, décisif dans cette campagne ?
Que viennent-ils donc faire là sans honorer le sol où sont enterrés les leurs ? Leur place est en effet au large comme on dit au diable...
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vlane (son site)
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