2 novembre 2014
Un prêté pour un rendu…
«Giscardium »
Alors qu’il avait accueilli à Ouagadougou Alassane Ouattara, alors opposant, et appuyé les forces rebelles venues du Nord qui, après avoir coupé la Côte d’Ivoire en deux, allaient finir par chasser le président Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par des manifestations populaires, a pu compter sur son voisin et ami.
Après avoir quitté le palais présidentiel, vendredi après midi, au moment où le communiqué annonçant sa démission passait sur antenne, le chef de l’Etat déchu s’est initialement dirigé vers Po, son fief dans le sud du pays et selon certaines sources il aurait souhaité se rendre au Ghana ou au Togo.
Mais selon Jeune Afrique, arrivé à 45 km de Po, le cortège a subitement bifurqué, quittant la route nationale où des manifestants attendaient le président en fuite.
Ayant atteint par des chemins de brousse une zone non habitée, Blaise Compaoré et ses accompagnateurs furent récupérés par un hélicoptère envoyé par le président ivoirien Alassane Ouattara et emmenés à Yamoussoukro, la ville construite par l’ancien président Houphouet Boigny.
Depuis lors, l’ancien président et son épouse Chantal occupent une luxueuse demeure, la « villa des hôtes », dans l’enceinte de l’hôtel Président, aussi appelée le «Giscardium » car elle fut inaugurée autrefois par le président français Giscard d’Estaing.
D’autres personnalités ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire, dont le frère du président, François Compaoré, qui avait tenté de fuir le Burkina le 30 octobre avant d’être arrêté à l’aéroport.
Selon l’Agence France Presse, les réactions de l’opinion ivoirienne sont partagées : les anciens partisans de Laurent Gbagbo accusent Compaoré d’avoir soutenu la rébellion ayant porté au pouvoir Alassane Ouattara après la crise électorale de 2010-2011 qui fit plus de 3000 morts,
Par contre, la population de la Côte d’Ivoire comptant quelque 30% de Burkinabé, émigrants de fraîche date ou résidents plus anciens,
Compaoré trouve parmi eux de nombreux partisans qui rappellent que dans la crise ivoirienne, celui qui était considéré par certains comme un pyromane a aussi tenu le rôle d’un médiateur.
_________________________
Le carnet de Colette Braeckman
Un prêté pour un rendu…
«Giscardium »
Alors qu’il avait accueilli à Ouagadougou Alassane Ouattara, alors opposant, et appuyé les forces rebelles venues du Nord qui, après avoir coupé la Côte d’Ivoire en deux, allaient finir par chasser le président Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par des manifestations populaires, a pu compter sur son voisin et ami.
Après avoir quitté le palais présidentiel, vendredi après midi, au moment où le communiqué annonçant sa démission passait sur antenne, le chef de l’Etat déchu s’est initialement dirigé vers Po, son fief dans le sud du pays et selon certaines sources il aurait souhaité se rendre au Ghana ou au Togo.
Mais selon Jeune Afrique, arrivé à 45 km de Po, le cortège a subitement bifurqué, quittant la route nationale où des manifestants attendaient le président en fuite.
Ayant atteint par des chemins de brousse une zone non habitée, Blaise Compaoré et ses accompagnateurs furent récupérés par un hélicoptère envoyé par le président ivoirien Alassane Ouattara et emmenés à Yamoussoukro, la ville construite par l’ancien président Houphouet Boigny.
Depuis lors, l’ancien président et son épouse Chantal occupent une luxueuse demeure, la « villa des hôtes », dans l’enceinte de l’hôtel Président, aussi appelée le «Giscardium » car elle fut inaugurée autrefois par le président français Giscard d’Estaing.
D’autres personnalités ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire, dont le frère du président, François Compaoré, qui avait tenté de fuir le Burkina le 30 octobre avant d’être arrêté à l’aéroport.
Selon l’Agence France Presse, les réactions de l’opinion ivoirienne sont partagées : les anciens partisans de Laurent Gbagbo accusent Compaoré d’avoir soutenu la rébellion ayant porté au pouvoir Alassane Ouattara après la crise électorale de 2010-2011 qui fit plus de 3000 morts,
Par contre, la population de la Côte d’Ivoire comptant quelque 30% de Burkinabé, émigrants de fraîche date ou résidents plus anciens,
Compaoré trouve parmi eux de nombreux partisans qui rappellent que dans la crise ivoirienne, celui qui était considéré par certains comme un pyromane a aussi tenu le rôle d’un médiateur.
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Le carnet de Colette Braeckman
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