26/12/2014
Beni - Jean-Pierre killed by uganda rebel of ADF/NALU
Les habitants du territoire de Beni passent des moments les plus troubles. Dans l’espace de deux mois, cette partie de la RDC a enregistré plus de 250 cas de tueries. Les auteurs de ces actes odieux ne sont pas encore bien identifiés.
A ce sujet, des opinions divergent.
Les structures officielles de l’Etat congolais accusent les ADF-NALU d’être à la base de ces massacres. Ce que ne partage pas une certaine opinion du Nord-Kivu qui voudrait que l’on scrute aussi la piste de complicité des FARDC.
Sur le plan politique, des voix s’élèvent pour imputer ces tueries à certaines personnalités politiques. Pour avoir une certaine lumière sur cette question, la société civile du Nord-Kivu a initié un débat social qui devrait débuter le mercredi 17 décembre dans la ville de Beni.
Les notables et élus de cette partie du Congo ainsi quelques officiels congolais y sont invités pour un débat de clarification.
La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir à qui vraiment profitent ses massacres.
Les ADF-NALU ?
Une certaine opinion, notamment celle de certains officiels congolais, pointe du doigt accusateur les ADF-NALU. Ces rebelles ougandais sont sur le sol congolais depuis plus de 20 ans. Toutes les guerres dites de libération qui sont passées par Beni-Lubero n’ont jamais réussi à les y démanteler.
Le gouvernement Congolais appuyé par la Monusco s’époumone encore pour les éradiquer. Sont-ils les auteurs de tueries de Beni ?
Les habitants de l’espace Beni-Lubero ont cohabités avec ces rebelles ougandais pendant plus de 20 ans sans vivre ce genre des massacres à grande échelle.
Les ADF-NALU sont plutôt connus pour des enlèvements, pillages de villages et autres viols des femmes. Leurs incursions dans des villages et autres villes avaient pour principale motivation leur approvisionnement en vivres et autres produits de première nécessité.
Qu’est-ce qui peut alors pousser ces ADF-NALu à changer subitement leur mode opératoire ?
Des spéculations ne manquent pas à ce sujet. L’on croit savoir que pendant leur long séjour en RDC, quelques ADF-NALU auraient tissé des relations d’affaires avec certains natifs du milieu.
Traqués par les opérations conjointes FARDC-MONUSCO, ils chercheraient à se venger contre ceux qui n’auraient pas respecté les engagements d’affaires conclus avec eux.
Aussi faudra-t-il souligner que plusieurs jeunes congolais peuplent les rangs des ADF-NALU depuis un certain temps. Peuvent-ils pousser leur cynisme jusqu’à massacrer leurs propres frères et pour quel but ?
En principe les ADF-NALU devraient avoir pour objectif la déstabilisation du pouvoir ougandais.
La complicité des FARDC ?
La région de Beni est une zone opérationnelle, sur-militarisée. Tous les services de renseignement militaire y sont représentés. A eux, s’ajoutent aussi les contingents de la Monusco.
Comment peut-on comprendre que tous ces services ne soient pas en mesure de prévenir pareille massacre et encore moins de déceler leurs véritables auteurs ?
En réponse à cette question des commentaires vont dans tous les sens. Les uns estiment que soucieux de gain facile, certains chefs militaires de Beni-Lubero tiendraient à retarder l’éradication des ADF-NALU en vue de continuer à recevoir des « fonds noirs » en provenance de Kinshasa.
Ces massacres rentreraient dans le cadre d’une « diversion ».
Aussi, pensent d’autres personnes, se massacres rentreraient dans la ligne droite d’une stratégie visant à déstabiliser cette région pour justifier, au moment opportun, la prolongation des échéances électorales.
Dans l’une de ses interventions sur les ondes de la RFI, monsieur Mbusa Nyamwisi n’avait pas hésité de réclamer que l’on puisse examiner la piste de la complicité des FARDC dans ce qui se passe à Beni.
Ce leader politique de l’espace Beni-Lubero avait même souhaité qu’une enquête internationale soit urgemment diligentée. La confusion qui régnerait dans le commandement militaire de cette région pourrait pousser les uns et les autres à se tendre des pièges.
Les politiques ?
Dans un point de presse tenu à Goma, le Gouverneur du Nord Kivu avait fait allusion à l’implication de certaines personnalités politiques dans le malheur qui s’abat sur le territoire de Beni.
Julien Kahongya est allé jusqu’à annoncer la gestation d’une nouvelle rébellion dans sa province. Qui donc peut, pour s’attaquer au régime en place à Kinshasa, se résoudre à massacrer ses propres populations ? Ce serait vraiment se tromper de cible.
Le pouvoir congolais à des symboles auxquels on pouvait s’attaquer en lieu et place de s’en prendre aux innocentes et paisibles populations. Toutes les rébellions qui sont passés par Beni-Lubero s’attaquaient aux symboles du pouvoir et non aux populations.
L’énigme restée entière sur cette question doit pousser les débateurs de Beni à fouiller toutes les pistes. Pour ceux qui connaissent le peuple Nande, les tueries d’une telle cruauté ne leurs ressemblent pas. Ils estiment que cette manière de tuer doit être importée.
La société civile du Nord Kivu, qui a convoqué ces assises, devra se démarquer de toute considération politique pour ne tabler que sur des faits qui, seuls, peuvent faire éclater la vérité sur les massacres de Beni.
En ce moment de turbulences politiques il faut vraiment s’éloigner de la recherche de bouc-émissaires à noyer politiquement. Les vies humaines sont sacrées. Attendons-voir.
______________
[Joska Kaninda]
leMillenaireInfoPlus
Beni - Jean-Pierre killed by uganda rebel of ADF/NALU
Les habitants du territoire de Beni passent des moments les plus troubles. Dans l’espace de deux mois, cette partie de la RDC a enregistré plus de 250 cas de tueries. Les auteurs de ces actes odieux ne sont pas encore bien identifiés.
A ce sujet, des opinions divergent.
Les structures officielles de l’Etat congolais accusent les ADF-NALU d’être à la base de ces massacres. Ce que ne partage pas une certaine opinion du Nord-Kivu qui voudrait que l’on scrute aussi la piste de complicité des FARDC.
Sur le plan politique, des voix s’élèvent pour imputer ces tueries à certaines personnalités politiques. Pour avoir une certaine lumière sur cette question, la société civile du Nord-Kivu a initié un débat social qui devrait débuter le mercredi 17 décembre dans la ville de Beni.
Les notables et élus de cette partie du Congo ainsi quelques officiels congolais y sont invités pour un débat de clarification.
La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir à qui vraiment profitent ses massacres.
Les ADF-NALU ?
Une certaine opinion, notamment celle de certains officiels congolais, pointe du doigt accusateur les ADF-NALU. Ces rebelles ougandais sont sur le sol congolais depuis plus de 20 ans. Toutes les guerres dites de libération qui sont passées par Beni-Lubero n’ont jamais réussi à les y démanteler.
Le gouvernement Congolais appuyé par la Monusco s’époumone encore pour les éradiquer. Sont-ils les auteurs de tueries de Beni ?
Les habitants de l’espace Beni-Lubero ont cohabités avec ces rebelles ougandais pendant plus de 20 ans sans vivre ce genre des massacres à grande échelle.
Les ADF-NALU sont plutôt connus pour des enlèvements, pillages de villages et autres viols des femmes. Leurs incursions dans des villages et autres villes avaient pour principale motivation leur approvisionnement en vivres et autres produits de première nécessité.
Qu’est-ce qui peut alors pousser ces ADF-NALu à changer subitement leur mode opératoire ?
Des spéculations ne manquent pas à ce sujet. L’on croit savoir que pendant leur long séjour en RDC, quelques ADF-NALU auraient tissé des relations d’affaires avec certains natifs du milieu.
Traqués par les opérations conjointes FARDC-MONUSCO, ils chercheraient à se venger contre ceux qui n’auraient pas respecté les engagements d’affaires conclus avec eux.
Aussi faudra-t-il souligner que plusieurs jeunes congolais peuplent les rangs des ADF-NALU depuis un certain temps. Peuvent-ils pousser leur cynisme jusqu’à massacrer leurs propres frères et pour quel but ?
En principe les ADF-NALU devraient avoir pour objectif la déstabilisation du pouvoir ougandais.
La complicité des FARDC ?
La région de Beni est une zone opérationnelle, sur-militarisée. Tous les services de renseignement militaire y sont représentés. A eux, s’ajoutent aussi les contingents de la Monusco.
Comment peut-on comprendre que tous ces services ne soient pas en mesure de prévenir pareille massacre et encore moins de déceler leurs véritables auteurs ?
En réponse à cette question des commentaires vont dans tous les sens. Les uns estiment que soucieux de gain facile, certains chefs militaires de Beni-Lubero tiendraient à retarder l’éradication des ADF-NALU en vue de continuer à recevoir des « fonds noirs » en provenance de Kinshasa.
Ces massacres rentreraient dans le cadre d’une « diversion ».
Aussi, pensent d’autres personnes, se massacres rentreraient dans la ligne droite d’une stratégie visant à déstabiliser cette région pour justifier, au moment opportun, la prolongation des échéances électorales.
Dans l’une de ses interventions sur les ondes de la RFI, monsieur Mbusa Nyamwisi n’avait pas hésité de réclamer que l’on puisse examiner la piste de la complicité des FARDC dans ce qui se passe à Beni.
Ce leader politique de l’espace Beni-Lubero avait même souhaité qu’une enquête internationale soit urgemment diligentée. La confusion qui régnerait dans le commandement militaire de cette région pourrait pousser les uns et les autres à se tendre des pièges.
Les politiques ?
Dans un point de presse tenu à Goma, le Gouverneur du Nord Kivu avait fait allusion à l’implication de certaines personnalités politiques dans le malheur qui s’abat sur le territoire de Beni.
Julien Kahongya est allé jusqu’à annoncer la gestation d’une nouvelle rébellion dans sa province. Qui donc peut, pour s’attaquer au régime en place à Kinshasa, se résoudre à massacrer ses propres populations ? Ce serait vraiment se tromper de cible.
Le pouvoir congolais à des symboles auxquels on pouvait s’attaquer en lieu et place de s’en prendre aux innocentes et paisibles populations. Toutes les rébellions qui sont passés par Beni-Lubero s’attaquaient aux symboles du pouvoir et non aux populations.
L’énigme restée entière sur cette question doit pousser les débateurs de Beni à fouiller toutes les pistes. Pour ceux qui connaissent le peuple Nande, les tueries d’une telle cruauté ne leurs ressemblent pas. Ils estiment que cette manière de tuer doit être importée.
La société civile du Nord Kivu, qui a convoqué ces assises, devra se démarquer de toute considération politique pour ne tabler que sur des faits qui, seuls, peuvent faire éclater la vérité sur les massacres de Beni.
En ce moment de turbulences politiques il faut vraiment s’éloigner de la recherche de bouc-émissaires à noyer politiquement. Les vies humaines sont sacrées. Attendons-voir.
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[Joska Kaninda]
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