Alors que s’est ouvert le développement sur la réforme de la loi électorale à l’Assemblée nationale
Les Kinois et Kinoise en provenance de la partie est et du nord de la Capitale ont eu du mal hier à gagner le centre ville.
Et pour cause, les deux principales artères de la Capitale, en l’occurrence le boulevard triomphal et une partie des avenues des Huileries et Assossa, les deux axes traversant le palais du peuple, ont été fermées au trafic.
On peut noter au passage qu’il y a juste un mois les Kinois avaient vécu le même scenario alors que le chef de l’Etat prononçait son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès dans le même site.
Que dire dans ce cas ? Qu’on ne veut plus de la présence du souverain primaire lorsque l’on traite des affaires publiques ?
En plus du bouclage de ces avenues, l’accès hier au palais du peuple était pratiquement interdit au public. Beaucoup de journalistes, pourtant accrédités au parlement ont été éconduits.
Quand bien même que le palais du peuple est un édifice conçu pour traiter des affaires du peuple du reste autorisé à assister aux plénières des deux chambres sans prendre part aux débats.
Selon toute vraisemblance, la décision venant d’en haut pour bloquer le passage sur ce tronçon est consécutive à l’appel lancé à la population de manifester devant le bâtiment contre toute réforme de la loi électorale.
Cette procédure, en effet, vise essentiellement l’organisation à partir de cette année, du recensement général de la population congolaise.
La RDC étant un territoire très vaste (5 fois la France), l’opération va se poursuivre jusqu’au delà de 2016, année prévue pour la fin du mandat du Président Kabila.
Profitant dès lors d’un glissement, ce dernier verra son mandat se prolonger gratuitement. Etant donné que le recensement pourra durer cinq ans.
L’espace d’un mandat entier. C’est ce que redoute l’opposition. Dans l’esprit de l’opposition, sans pouvoir modifier la Constitution de manière à permettre à Kabila de briguer un troisième mandat, ce dernier pourra ainsi demeurer longtemps au pouvoir.
L’on ne peut perdre de vue que le peuple congolais s’est battu pour écourter la durée du mandat présidentiel à un mandat, de cinq ans une fois renouvelable.
Le peuple congolais, en fait, ne voudrait plus revivre l’expérience malheureuse du Maréchal Mobutu qui s’est accroché durant trois décennies au pouvoir pour des résultats que l’on connait.
On ne le dira jamais assez. L’alternance au pouvoir est un facteur qui ouvre la voie au développement ? Dans ce cas, l’exercice du pouvoir étant compétitif, chaque détenteur cherchera à supplanter son prédécesseur.
Exemple : Si Joseph Kabila a mis l’accent sur la modernité et les cinq chantiers, son successeur se penchera sur la justice qui élève la nation ou encore sur le respect des droits de l’homme.
Le suivant trouvera un autre secteur à développer ou à consolider. Et ainsi de suite. Le pays va à coup sûr se développer.
Alors que la pérennisation au pouvoir constitue un frein pour le développement. (Le pouvoir corrompt). Dans cette logique, Kabila à tout à gagner et rien à perdre. Surtout qu’il s’est porté garant de la constitution.
Pour revenir sur le calvaire imposé hier aux Kinois, quelques usagers de la route interrogés à ce propos ont dit leur raz de bol sur la pratique qui commence à prendre corps et qui énerve la population pourtant souverain primaire.
En tout cas, pour les motifs évoqués, il n’est pas normal de perturber inutilement la circulation des personnes.
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La Tempête des Tropiques
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