04/05/2015
Comment devoir lutter contre un adversaire qui, dans sa stratégie de conquête et du contrôle du dominé, a tendance à multiplier ses têtes pour juste rendre complexe et pénible la tâche de sa proie à se défendre contre son emprise ?
Souvent, on me chante que c’est «de bonne guerre», sauf que la partie qui se laisse dominer reste-elle dans l’ignorance totale de la véritable la nature de ce qui en réalité lui est imposée comme « guerre ».
L’homme anglo-saxon y excelle dans son combat impérial et néocolonial en Afrique et en RD-Congo. Il commence par placer son mercenaire ou agent-traiteur, ici il s’agit de « Joseph Kabila », à la tête de la RD-Congo.
Et pour plus tard brouiller ses pistes, l’homme anglo-saxon fait porter à son protégé « Joseph Kabila » l’habit du « dictateur ». Et voilà ce qui est vite fait, car le peuple-proie se met à applaudir.
Mais une « dictature » est une nébuleuse du moment qu’il se construit autour de « Joseph Kabila » un semblant de vie, - à savoir le pouvoir, l’opposition démocratique, le parlement, le gouvernement, l’armée, la cour constitutionnelle et bien d’autres structures du même genre –, alors que le vécu quotidien de l’homme congolais qui fléchit sous la domination anglo-saxonne dévoile la véritable nature des institutions susmentionnées.
Dans les faits, « Joseph Kabila » joue le rôle du fusible dont se pare le « Système » pour à la fois se protéger et détourner des coups que le « dominé congolais » dans sa lutte adresse contre l’homme anglo-saxon qui reste pour lui son unique et véritable adversaire.
Comme président supposé de la RD-Congo, « Joseph Kabila » se soumet, ce en toute naïveté et surtout dans sa situation privilégiée de proie, au jeu qui consiste à se transformer à l’ennemi du dominé congolais en lieu et place du maître anglo-saxon rendu invisible auprès d’une masse populaire qui reste moins outillée à palper l’omniprésence d’une élite anglo-saxonne camouflée derrière des maux que lui inflige le désormais dictateur.
Voilà que se complique la tâche de l’élite dans son combat de mobilisation de sa masse en vue d’en finir avec la domination néocoloniale. Et j’inscris dans la même logique toute distraction opposition-institutionnelle au régime qui participe de l’amblyopie de la masse dont elle renforce l’intensité.
Le second obstacle intervenant dans le dévoiement de la lutte du dominé congolais contre l’élite anglo-saxonne, et qui également explique son retard, est la greffe de Paul Kagamé au corps du monstre.
Identiquement à « Joseph Kabila », son cheval de Troie à Kinshasa, Paul Kagamé est le principal fusible auquel le « Système » recourt afin de brouiller les cartes sur les enjeux véritables de la crise néocoloniale dont la RD-Congo est en proie.
Alors désemparés, car ne sachant finalement quoi exactement faire, qui réellement combattre le premier, certains d’entre nous, et nous autres l’avons également fait hier contre Mobutu, décident de s’en prendre à « Joseph Kabila ».
Et que voudrait-on lorsqu’il est d’ignorance que c’est l’attitude par excellence qu’attend l’homme anglo-saxon et qu’il a prévu de ses victimes qui ne doivent surtout pas l’affronter lui. Et d’autres cahin-caha se jettent sur Paul Kagamé.
Pendant ce temps, l’homme anglo-saxon se fait lui courtiser et désirer par ses propres proies. Et par leur geste, de s’adresser à lui par voie de l’ONU, MONUSCO, l’innocentent et le réduisent à ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire un pompier.
Georges Friedman, le directeur du tout puissant Think Tank américain Stratfor l’explique mieux quand il évoque la stratégie de Ronald Reagan pendant la guerre Irak-Iran : « Il a financé les deux côtés, de sorte qu’ils se battent entre eux afin de ne pas nous combattre ».
C’est-à-dire de ne jamais lutter contre l’Amérique, les USA. Non pas parce qu’ils sont puissants, mais par instrumentalisation d’un adversaire qui ignore son propre conditionnement. Mais comment l’expliquer à cette élite diplômée de ceci ou de cela qui en cravates et souriant se photographient et courent en faisant la queue devant Washington ou Paris.
Et pour d’autres, il y a lieu d’affronter les deux à la fois. Et Paul Kagamé et « Joseph Kabila ». Et il n’est toujours jamais question des USA. Alors que l’on ne pourrait non plus combattre les deux à la fois. Car ce faisant, la masse congolaise disperse des moyens dont elle dispose à peine.
Et même si elle les disposait, ne serait-il pas assez efficaces à les mobiliser et les consacrer pour lutter contre un seul et unique adversaire ?
Quid de l’adage en lingala qui stipule que « Imbua azalaka na makolo minei kasi alandaka kaka nzela moko ».
Des congolais, pris au piège, n’arrivent à mobiliser leur force, leur temps et leurs moyens contre un adversaire unique. La confusion s’installe alors que le principal lièvre se met, lui, à l’abri de toute inquiétude, s’adapte, organise sa riposte. Il est même ignoré, parce que c’est à lui que la masse dans son innocence fait appel pour se défaire de la tutelle de « Joseph Kabila » et du joug de Paul Kagamé.
Parce que la masse adopte une attitude qui consiste à penser que les USA sont difficiles à combattre. « Le grand triomphe de l’adversaire, dit Paul Valery, est de vous faire croire ce qu’il dit de vous ». Vous n’êtes pas faibles et impuissants.
Quel sort pour « Joseph Kabila » ?
Dans la situation de « Joseph Kabila » aujourd’hui, et si j’étais lui, à sa place, j’aurais offert la tête de Paul Kagamé aux congolais en ce moment où rien ne garantit son sort et que lui-même n’en voit aucune issue.
Je me demande seulement pourquoi il s’en montre incapable pendant qu’il joue sur tous les tableaux, y compris celui du nationalisme. N’est- ce pas que Brutus liquida César. Il a assassiné le père. « Joseph Kabila » ne saurait le faire et ce pour plusieurs raisons.
Mais Paul Kagamé hésiterait à peine pour sacrifier celui qui devient sa victime. « Joseph Kabila » en sait trop. Il ne pourrait échapper à un sort qui lui est réservé à la fois par ses parrains, parmi lesquels on compte Paul Kagamé, Louis Michel, la nébuleuse union européenne et aussi l’homme anglo-saxon.
Tandis que de l’autre côté, le peuple congolais qui a longtemps été martyrisé sous son règne guette l’heure de prendre sa revanche. Joseph Kabila ne pourrait trahir un frère en la personne de Paul Kagamé et lequel aurait droit de vie et de mort sur lui.
Alors dans ce cas, on pourrait dire de lui comme le Dr Sahra Wagenknecht dit d’Angela Merkel qui est soumise au diktat Yankee que « la faculté de décision et tête haute ne font pas partie de [ses] caractéristiques".
Le chercheur belge Théodore Trefon, du « Royal Museum of Central Africa », et auteur du livre “ Congo Masquerade : The Political Culture of Aid Inefficiency and Reform Failure (African Arguments) » pense que « Joseph Kabila » serait probablement assassiné.
Dans une interview diffusée en date du février dernier et en allemand sur le site de taz. Blog, l’homme belge affirme que « Joseph Kabila n’abandonnera jamais et volontairement le pouvoir ». Et de pronostiquer même sur son éventuel assassinat. Mais sans dire par qui ? Ci-dessous quelques extraits en anglais de ses propos :
« It seems to me more likely that Joseph Kabila will be assassinated or ousted by a coup than walk away from power voluntarily [...] President Kabila is not about to walk away from power. He is TESTING the waters now with the use of the democratic institutions that exist theoretically in the country. [However], he still has two years before the elections, and he will have many different techniques at his availability to stall. [...].We are talking about weak institutions. The Western notion of democratic institutions is something that does not make much sense in the very Democratic Republic of Congo, because these institutions can be very easily manipulated. […] He could have CONTINUED with the repression if he wanted to. I think he wanted to placate the Senate and the National Assembly. This is more a tactical retreat than a defeat. However, his strategy remains intact. You know the Congolese expression “reculer pour pouvoir mieux sauter” [...] ».
Que faire ?
La première démarche consiste à harmoniser des vues, à faire comprendre à la masse, à l’aider à appréhender la nature du véritable adversaire contre lequel sa mobilisation est plus qu’une exigence.
Et sur cette question, l’entendement sur la nature de l’adversité et de l’identité réelle de l’adversaire est loin d’être acquis. La force et l’effet de propagande que déploie son « soft power » anéantit des efforts qui sont à renouveler chaque fois.
Mais l’essentiel est que l’homme anglo-saxon sache et apprenne que le peuple congolais sait contre qui il se bat et le désigne lui comme son adversaire. Je dis que c’est déjà une victoire.
Et on arrangera après comme le dit George Friedman dans son article trouvable sur le net et intitulé « COMING TO TERMS WITH THE AMERICAN EMPIRE » que «The British saying is that it has no permanent friends or permanent enemies, only permanent interests. That old cliche is, like most cliches, true. The United States is in the process of learning that lesson. In many ways, the United States was more charming when it had clearly identified friends and enemies. But that is a luxury that empires cannot afford. […] ».
N’est-ce pas qu’en Irak, les USA luttent côte à côte avec l’Iran pendant qu’au Yémen, ils bombardent via l’Arabie Saoudite les forces yéménites formées et soutenues par le même Iran. C’est en affirmant notre statut d’adversaire que l’on pourrait gagner en respect et en dignité par une adversité en face qui est déclarée.
Peu importe le nombre, mais c’est la qualité des « éveillés », de ceux qui sont appelés à saisir la portée du présent message et qui par conséquent doivent acter, agir, qui compte le plus.
Et sur cette question du nombre, on rejoint Hô Chi Minh pour qui il faut « dix fois plus de temps pour former un homme que pour faire pousser un arbre. [Et ne jamais] attendre que tous les hommes soient instruits pour faire la révolution mais qu’une fois la révolution accomplie, il fallait instruire les hommes, les cultiver et surtout leur inculquer une morale révolutionnaire » (Brocheux, 200 : 198).
Alors, je dis que tant que Paul Kagamé restera à la tête du Rwanda, la RD-Congo demeurera une proie anglo-saxonne et ce quel que soit celui ou celle qui sera placé à sa tête.
Et si on tentait de priver « Joseph Kabila » de son allié et soutien Paul Kagamé, en combattant directement Paul Kagamé, on aurait accompli un pas vers l’isolement de la proie. Et la suite pourrait se dessiner moins compliquer en la construisant pour l’avoir.
Dans son roman « Sartorius : le roman des Batoutos », Edouard Glissant annonce que le modèle se construit en cheminant. C’est la pratique et l’interaction sur le terrain qui produit et donne corps à ce qui est en train de devenir une réalité et une théorisation structurée et adoptée bien avant.
Nous sommes sur le chantier de ce qui déjà s’annonce comme la RD-Congo. Le leadership ne se demande.
Likambo ya mabele, likambo ya makila
_______________
[Mufoncol Tshiyoyo]
© KongoTimes
Comment devoir lutter contre un adversaire qui, dans sa stratégie de conquête et du contrôle du dominé, a tendance à multiplier ses têtes pour juste rendre complexe et pénible la tâche de sa proie à se défendre contre son emprise ?
Souvent, on me chante que c’est «de bonne guerre», sauf que la partie qui se laisse dominer reste-elle dans l’ignorance totale de la véritable la nature de ce qui en réalité lui est imposée comme « guerre ».
L’homme anglo-saxon y excelle dans son combat impérial et néocolonial en Afrique et en RD-Congo. Il commence par placer son mercenaire ou agent-traiteur, ici il s’agit de « Joseph Kabila », à la tête de la RD-Congo.
Et pour plus tard brouiller ses pistes, l’homme anglo-saxon fait porter à son protégé « Joseph Kabila » l’habit du « dictateur ». Et voilà ce qui est vite fait, car le peuple-proie se met à applaudir.
Mais une « dictature » est une nébuleuse du moment qu’il se construit autour de « Joseph Kabila » un semblant de vie, - à savoir le pouvoir, l’opposition démocratique, le parlement, le gouvernement, l’armée, la cour constitutionnelle et bien d’autres structures du même genre –, alors que le vécu quotidien de l’homme congolais qui fléchit sous la domination anglo-saxonne dévoile la véritable nature des institutions susmentionnées.
Dans les faits, « Joseph Kabila » joue le rôle du fusible dont se pare le « Système » pour à la fois se protéger et détourner des coups que le « dominé congolais » dans sa lutte adresse contre l’homme anglo-saxon qui reste pour lui son unique et véritable adversaire.
Comme président supposé de la RD-Congo, « Joseph Kabila » se soumet, ce en toute naïveté et surtout dans sa situation privilégiée de proie, au jeu qui consiste à se transformer à l’ennemi du dominé congolais en lieu et place du maître anglo-saxon rendu invisible auprès d’une masse populaire qui reste moins outillée à palper l’omniprésence d’une élite anglo-saxonne camouflée derrière des maux que lui inflige le désormais dictateur.
Voilà que se complique la tâche de l’élite dans son combat de mobilisation de sa masse en vue d’en finir avec la domination néocoloniale. Et j’inscris dans la même logique toute distraction opposition-institutionnelle au régime qui participe de l’amblyopie de la masse dont elle renforce l’intensité.
Le second obstacle intervenant dans le dévoiement de la lutte du dominé congolais contre l’élite anglo-saxonne, et qui également explique son retard, est la greffe de Paul Kagamé au corps du monstre.
Identiquement à « Joseph Kabila », son cheval de Troie à Kinshasa, Paul Kagamé est le principal fusible auquel le « Système » recourt afin de brouiller les cartes sur les enjeux véritables de la crise néocoloniale dont la RD-Congo est en proie.
Alors désemparés, car ne sachant finalement quoi exactement faire, qui réellement combattre le premier, certains d’entre nous, et nous autres l’avons également fait hier contre Mobutu, décident de s’en prendre à « Joseph Kabila ».
Et que voudrait-on lorsqu’il est d’ignorance que c’est l’attitude par excellence qu’attend l’homme anglo-saxon et qu’il a prévu de ses victimes qui ne doivent surtout pas l’affronter lui. Et d’autres cahin-caha se jettent sur Paul Kagamé.
Pendant ce temps, l’homme anglo-saxon se fait lui courtiser et désirer par ses propres proies. Et par leur geste, de s’adresser à lui par voie de l’ONU, MONUSCO, l’innocentent et le réduisent à ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire un pompier.
Georges Friedman, le directeur du tout puissant Think Tank américain Stratfor l’explique mieux quand il évoque la stratégie de Ronald Reagan pendant la guerre Irak-Iran : « Il a financé les deux côtés, de sorte qu’ils se battent entre eux afin de ne pas nous combattre ».
C’est-à-dire de ne jamais lutter contre l’Amérique, les USA. Non pas parce qu’ils sont puissants, mais par instrumentalisation d’un adversaire qui ignore son propre conditionnement. Mais comment l’expliquer à cette élite diplômée de ceci ou de cela qui en cravates et souriant se photographient et courent en faisant la queue devant Washington ou Paris.
Et pour d’autres, il y a lieu d’affronter les deux à la fois. Et Paul Kagamé et « Joseph Kabila ». Et il n’est toujours jamais question des USA. Alors que l’on ne pourrait non plus combattre les deux à la fois. Car ce faisant, la masse congolaise disperse des moyens dont elle dispose à peine.
Et même si elle les disposait, ne serait-il pas assez efficaces à les mobiliser et les consacrer pour lutter contre un seul et unique adversaire ?
Quid de l’adage en lingala qui stipule que « Imbua azalaka na makolo minei kasi alandaka kaka nzela moko ».
Des congolais, pris au piège, n’arrivent à mobiliser leur force, leur temps et leurs moyens contre un adversaire unique. La confusion s’installe alors que le principal lièvre se met, lui, à l’abri de toute inquiétude, s’adapte, organise sa riposte. Il est même ignoré, parce que c’est à lui que la masse dans son innocence fait appel pour se défaire de la tutelle de « Joseph Kabila » et du joug de Paul Kagamé.
Parce que la masse adopte une attitude qui consiste à penser que les USA sont difficiles à combattre. « Le grand triomphe de l’adversaire, dit Paul Valery, est de vous faire croire ce qu’il dit de vous ». Vous n’êtes pas faibles et impuissants.
Quel sort pour « Joseph Kabila » ?
Dans la situation de « Joseph Kabila » aujourd’hui, et si j’étais lui, à sa place, j’aurais offert la tête de Paul Kagamé aux congolais en ce moment où rien ne garantit son sort et que lui-même n’en voit aucune issue.
Je me demande seulement pourquoi il s’en montre incapable pendant qu’il joue sur tous les tableaux, y compris celui du nationalisme. N’est- ce pas que Brutus liquida César. Il a assassiné le père. « Joseph Kabila » ne saurait le faire et ce pour plusieurs raisons.
Mais Paul Kagamé hésiterait à peine pour sacrifier celui qui devient sa victime. « Joseph Kabila » en sait trop. Il ne pourrait échapper à un sort qui lui est réservé à la fois par ses parrains, parmi lesquels on compte Paul Kagamé, Louis Michel, la nébuleuse union européenne et aussi l’homme anglo-saxon.
Tandis que de l’autre côté, le peuple congolais qui a longtemps été martyrisé sous son règne guette l’heure de prendre sa revanche. Joseph Kabila ne pourrait trahir un frère en la personne de Paul Kagamé et lequel aurait droit de vie et de mort sur lui.
Alors dans ce cas, on pourrait dire de lui comme le Dr Sahra Wagenknecht dit d’Angela Merkel qui est soumise au diktat Yankee que « la faculté de décision et tête haute ne font pas partie de [ses] caractéristiques".
Le chercheur belge Théodore Trefon, du « Royal Museum of Central Africa », et auteur du livre “ Congo Masquerade : The Political Culture of Aid Inefficiency and Reform Failure (African Arguments) » pense que « Joseph Kabila » serait probablement assassiné.
Dans une interview diffusée en date du février dernier et en allemand sur le site de taz. Blog, l’homme belge affirme que « Joseph Kabila n’abandonnera jamais et volontairement le pouvoir ». Et de pronostiquer même sur son éventuel assassinat. Mais sans dire par qui ? Ci-dessous quelques extraits en anglais de ses propos :
« It seems to me more likely that Joseph Kabila will be assassinated or ousted by a coup than walk away from power voluntarily [...] President Kabila is not about to walk away from power. He is TESTING the waters now with the use of the democratic institutions that exist theoretically in the country. [However], he still has two years before the elections, and he will have many different techniques at his availability to stall. [...].We are talking about weak institutions. The Western notion of democratic institutions is something that does not make much sense in the very Democratic Republic of Congo, because these institutions can be very easily manipulated. […] He could have CONTINUED with the repression if he wanted to. I think he wanted to placate the Senate and the National Assembly. This is more a tactical retreat than a defeat. However, his strategy remains intact. You know the Congolese expression “reculer pour pouvoir mieux sauter” [...] ».
Que faire ?
La première démarche consiste à harmoniser des vues, à faire comprendre à la masse, à l’aider à appréhender la nature du véritable adversaire contre lequel sa mobilisation est plus qu’une exigence.
Et sur cette question, l’entendement sur la nature de l’adversité et de l’identité réelle de l’adversaire est loin d’être acquis. La force et l’effet de propagande que déploie son « soft power » anéantit des efforts qui sont à renouveler chaque fois.
Mais l’essentiel est que l’homme anglo-saxon sache et apprenne que le peuple congolais sait contre qui il se bat et le désigne lui comme son adversaire. Je dis que c’est déjà une victoire.
Et on arrangera après comme le dit George Friedman dans son article trouvable sur le net et intitulé « COMING TO TERMS WITH THE AMERICAN EMPIRE » que «The British saying is that it has no permanent friends or permanent enemies, only permanent interests. That old cliche is, like most cliches, true. The United States is in the process of learning that lesson. In many ways, the United States was more charming when it had clearly identified friends and enemies. But that is a luxury that empires cannot afford. […] ».
N’est-ce pas qu’en Irak, les USA luttent côte à côte avec l’Iran pendant qu’au Yémen, ils bombardent via l’Arabie Saoudite les forces yéménites formées et soutenues par le même Iran. C’est en affirmant notre statut d’adversaire que l’on pourrait gagner en respect et en dignité par une adversité en face qui est déclarée.
Peu importe le nombre, mais c’est la qualité des « éveillés », de ceux qui sont appelés à saisir la portée du présent message et qui par conséquent doivent acter, agir, qui compte le plus.
Et sur cette question du nombre, on rejoint Hô Chi Minh pour qui il faut « dix fois plus de temps pour former un homme que pour faire pousser un arbre. [Et ne jamais] attendre que tous les hommes soient instruits pour faire la révolution mais qu’une fois la révolution accomplie, il fallait instruire les hommes, les cultiver et surtout leur inculquer une morale révolutionnaire » (Brocheux, 200 : 198).
Alors, je dis que tant que Paul Kagamé restera à la tête du Rwanda, la RD-Congo demeurera une proie anglo-saxonne et ce quel que soit celui ou celle qui sera placé à sa tête.
Et si on tentait de priver « Joseph Kabila » de son allié et soutien Paul Kagamé, en combattant directement Paul Kagamé, on aurait accompli un pas vers l’isolement de la proie. Et la suite pourrait se dessiner moins compliquer en la construisant pour l’avoir.
Dans son roman « Sartorius : le roman des Batoutos », Edouard Glissant annonce que le modèle se construit en cheminant. C’est la pratique et l’interaction sur le terrain qui produit et donne corps à ce qui est en train de devenir une réalité et une théorisation structurée et adoptée bien avant.
Nous sommes sur le chantier de ce qui déjà s’annonce comme la RD-Congo. Le leadership ne se demande.
Likambo ya mabele, likambo ya makila
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[Mufoncol Tshiyoyo]
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