mercredi 6 octobre 2010

L’Ambassade de la RDC à Tripoli bientôt sous scellés judiciaires

                                                                              Un Passeport biométroque de la RDC
 

Les bâtiments abritant les services de l’Ambassade de la RDC à Tripoli courent le risque de se voir placés sous scellés judiciaires à cause d’un endettement énorme comportant les frais d’eau, de l’électricité, de téléphone et autres. Les diplomates sont impayés depuis belle lurette et survivent grâce à la débrouillardise de leurs épouses dont certaines se retrouvent comme femmes de ménage dans des familles d’autres diplomates occidentaux, employées dans des hôtels, vendeuses à la criée dans les rues de la capitale libyenne et bien d’autres emplois dégradants pour faire vivre leurs familles respectives.
Alors que dans la plupart des pays du monde et même d’Afrique, l’obtention du passeport biométrique se fait en moins de trois jours, en RDC c’est un véritable parcours du combattant qu’il faut effectuer en plus de son prix jugé exorbitant pour un pays où 80 % de la population en âge de travailler se trouve au chômage.  C’est le calvaire dans lequel vivent nos compatriotes qui ont été contraints de s’expatrier pour survivre et qui sont aujourd’hui malmenés par les responsables de nos représentations diplomatiques pour obtenir ce fameux parchemin leur permettant de renouveler leur permis de séjour ou de faire un tour vers la mère patrie pour des raisons familiales et autres.
Le dernier cri de révolte provient aujourd’hui de la Libye où ceux de nos compatriotes qui ont pu y trouver un emploi sont confrontés à de sérieuses difficultés pour se procurer ce fameux panier d’identité.
Depuis plus de six mois, ceux d’entre eux qui avaient introduit des demandes de passeports biométriques en remplacement des anciens devenus caducs par la volonté de l’actuelle administration du ministère des Affaires Etrangères, ne savent plus à quel saint se vouer. Selon l’un de nos correspondants locaux, certains ont même libéré le prix du fameux parchemin variant entre 220 à 250 dollars Us. Mais à chaque fois qu’ils se sont présentés devant les guichets de leur ambassade à Tripoli, ils ont été accueillis par une fin de non recevoir. Tantôt, un agent rencontré par hasard leur fait comprendre que le chargé d’Affaires Consulaires,  Eric KABALA Kamesa, serait en mission à Kinshasa pour récupérer les lots de passeports déjà commandés, tantôt c’est la société DHL qui les aurait égarés, tantôt c’est la grève qui fait rage au niveau des services du Ministère des Affaires Etrangères qui serait à l’origine du retard accumulé. Le plus choquant est que le bureau du Consulat est toujours fermé et les compatriotes sont obligés d’effectuer de nombreux tours dans l’espoir de récupérer le fameux passeport biométrique.
Un étudiant congolais qui s’est trouvé dans l’obligation de renouveler son titre de séjour est inconsolable. Non seulement il avait déjà libéré la somme de 220 dollars Us pour obtenir ce passeport mais ne pouvant pas s’inscrire à la session des examens sans le permis de séjour, il a été contraint de faire le déplacement de Kinshasa muni de son reçu, croyant que les autorités de la capitale lui délivreraient le passeport pour lui permettre de rentrer le plus rapidement possible se présenter devant ses professeurs. Mais héla ! Il a déchanté et c’est la mort dans l’âme qu’il a été emmené à débourser encore la somme de 175 dollars Us pour se procurer un passeport biométrique. Dommage, les examens avaient déjà débuté à Tripoli et le pauvre est en train de se battre pour défendre sa cause devant les autorités académiques de son université. A Kinshasa, son reçu n’a pas été pris en considération et il y a très peu de chances que le Consul Congolais de Tripoli lui rembourse la somme déjà payée.

Si la honte pouvait tuer !          

Dans la plupart des pays du monde, le passeport ordinaire relève de la compétence du ministère de l’Intérieur, dans  la mesure où c’est sa direction des migrations qui maitrise mieux les statistiques des populations locales et étrangères ainsi que leurs mouvements respectifs. En outre et c’est cela le plus déterminant, cette direction dispose des représentations dans toutes les communes et localités du pays. Ce qui lui permet de mieux contrôler les mouvements des populations. C’est en RDC pour des raisons sentant la magouille à dix lieux que cette prérogative a été confiée au ministère des Affaires Etrangères qui ne dispose même pas d’antennes dans la capitale.
Voilà la cause de spectacle désolant et dégradant que l’on observe chaque jour sur l’avenue du Roi Baudouin et sur la Place de l’Indépendance car outre ce ministère de souveraineté internationale, le pouvoir en place lui a enjoint les services de l’Agence Nationale des Renseignements pour des formalités d’identification. Ignorant la Direction Générale des Migrations qui, on se le rappelle, était chargé tout au début du régime de l’Afdl de délivrer ce précieux parchemin. Quelle honte !

L’ambassade de la RDC à Tripoli bientôt sous scellés judiciaires

Toujours selon notre correspondant à Tripoli, les bâtiments abritant les services de l’Ambassade de la RDC à Tripoli courent le risque de se voir placés sous scellés judiciaires à cause d’un endettement énorme comportant les frais d’eau, de l’électricité, de téléphone et autres.
Les diplomates sont impayés depuis belle lurette et survivent grâce à la débrouillardise de leurs épouses dont certaines se retrouvent comme femmes de ménage dans des familles d’autres diplomates occidentaux, employées dans des hôtels, vendeuses à la criée dans les rues de la capitale libyenne et bien d’autres emplois dégradants pour faire vivre leurs familles respectives. Au pays c’est le slogan de la tolérance Zéro qui se trouve gravé sur toutes les avenues et régulièrement chanté sur toutes les chaînes de télévisions officielles et proches du régime.
(Le PHARE)

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