lundi 27 décembre 2010

Election présidentielle aux Comores : l’opposition dénonce une fraude massive sur l'île d’Anjouan

Des agents électoraux comptent les voix dans un bureau situé à Moroni, le 26 décembre 2010.
Des agents électoraux comptent les voix dans un bureau situé à Moroni, le 26 décembre 2010.
AFP PHOTO / SIMON MAINA









Par RFI
Le second tour de l'élection présidentielle et des gouverneurs de chacune des trois îles de l’archipel des Comores qui s’est tenu dimanche 26 décembre 2010, s’est déroulé dans un calme relatif malgré des dénonciations de fraude. Ikililou Dhoinine, le vice-président sortant, et candidat du pouvoir à la magistrature suprême favori après sa victoire au premier tour, faisait face à deux candidats de l’opposition : Mohamed Saïd Fazul, ancien chef de l'exécutif de Mohéli, et Abdou Djabir. Des candidats qui dénoncent une fraude massive sur l’île d’Anjouan.
 
Juste à la fermeture des bureaux de vote, un concert de klaxons a commencé dans les rues de Moroni. Chaque camp crie victoire. Pourtant, au moins une semaine est nécessaire pour connaître les résultats de la Commission électorale. Le taux exact n’est pas encore connu. Mais on constate tout de même une participation élevée par rapport au premier tour.
« Mascarade électorale »
Si à la Grande Comore et à Mohéli, l’élection s’est déroulée dans un calme relatif, à Anjouan, en revanche, la journée de vote était chargée. Des observateurs interrogés au téléphone mentionnent plusieurs cas douteux dans cette île natale du chef de l’Etat sortant.
Alors que le porte-parole du gouvernement parle d’incident minime, l’opposition évoque une mascarade électorale. L’un des candidats, Mohamed Saïd Fazul annonce qu’il ne reconnaîtra pas les résultats d’Anjouan, car les consignes de la CENI n’étaient pas respectées, surtout en ce qui concerne le positionnement des militaires.
L’opposition a déjà écrit à la Cour constitutionnelle pour soulever ces cas présumés de fraude.

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