mardi 28 décembre 2010

Elections 2011 Tshisekedi et Bemba d’accord pour un front commun !


MARDI, 28 DÉCEMBRE 2010 12:53


Kinshasa vibre ces derniers temps au rythme des alliances, des proclamations d’allégeance pour l’un ou l’autre camp et même aux tournées de sensibilisation auprès des bases réelles ou supposées.
Les acteurs politiques, sans le dire explicitement, ont pratiquement démarré leurs campagnes de mobilisation électorale.
C’est dans ce cadre que l’on peut sans risque de se tromper placer la rencontre qui a réuni, jeudi 23 décembre, le coordonnateur de l’Union pour la Nation (UN), Clément Kanku et Etienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Au cours de leur entrevue, ils ont notamment échangé sur les modalités de constitution d’un front commun de l’opposition et d’un programme commun.
Selon le coordonnateur de l’UN, la réunion a démontré la volonté commune de l’UDPS et de l’UN d’évoluer ensemble avec les autres forces de l’opposition pour remporter les élections de 2011. en effet, il est démontré dans toutes les élections, en Afrique comme dans monde entier, que les partis se disant de l’opposition et partant en ordre dispersé, ont toutes les chances de les perdre haut la main. Et de crier après à la tricherie. Chose que veulent assurément éviter Tshisekedi et Kanku aux prochaines échéances électorales.
Clément Kanku a expliqué avoir mis sur pied un cadre de concertation avec le leader de l’UDPS. Il a par ailleurs indiqué qu’il entreprendra des démarches avec d’autres partis d’opposition. Mais, dans cette opération, a-t-ils des chances réelles de convaincre principalement le Mlc qui, fort de ses résultats en 2006, se présente actuellement comme le véritable outsider du Pprd ? Ou encore un Vital Kamerhe qui multiplie des occasions pour mettre à l’épreuve sa popularité. Certes, si, à tout bien considérer, l’ancien Député de Bukavu (il vient de démissionner de sa députation) ne peut en aucun cas ne pas envoyer un signal clair et ferme à Tshisthi, il n’en va pas de même de Bemba et son MLC, qui après l’éviction volontaire du sphinx de Limete, ont pris la tête de l’opposition parlementaire.
L’équation reste posée et non sans raison. Car, le principal parti politique
de l’opposition parlementaire n’a pas dit son dernier mot. Bien que son chef historique attend un jugement dans un procès qui risque de s’étendre au-delà du calendrier électoral, ses principaux cadres gardent l’espoir contre toute attente : celui de voir s’aligner leur leader sur la ligne de départ le moment venu.
Seulement, il y a loin du souhait à la réalité.
Le réalisme politique voudrait d’ailleurs que le Mlc prenne déjà des options’ pour une alternative possible, en cas d’absence forcée et involontaire de Bemba.
Devant cette donne, beaucoup d’observateurs politiques sont d’avis que le challenge pour les prochaines présidentielles se jouera entre Kabila et Tshisekedi.
Le premier a sans doute l’avantage de sa position d’actuel président de la République, bénéficiant d’appuis certains dans beaucoup de milieux et pouvant arguer de ses réalisations incontestables actuellement. Mais, l’opposant historique ne manque pas d’atouts non plus. Ne fussent-ils constitués que de son aura et de son charisme qui n’ont pas perdu un iota. Mais, pour rallier tout, le monde à sa cause, actuellement, il lui faudrait d’abord balayer devant sa porte et ramener à lui les brebis perdues. Qui peuvent constituer demain pour lui des sérieux outsiders au nom de l’opposition extraparlementaire

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