Autre Presse-Lundi 20 décembre 2010, | ||
Selon lui, le documentaire Françafrique, de Patrick Benquet, diffusé sur France 2, apporte une nouvelle preuve de la victoire d’André Mba Obame à la présidentielle 2009. M. Myboto a rejeté également le projet de révision de la Constitution déposé depuis deux semaines par le gouvernement sur la table des parlementaires.
Selon le leader de l’UN, Zacharie Myboto, Ali Bongo Ondimba est arrivé frauduleusement au pouvoir, avec la complicité de la Cour Constitutionnelle, d’une partie de la commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) et de quelques éléments des forces de défense nationale.
Il est donc inacceptable, selon lui, que l’actuel chef de l’Etat continue à exercer des fonctions présidentielles, d’autant plus que les médias français, notamment France 2 à travers le documentaire Françafrique, sous-titré"la Raison d’Etat", affirment que les résultats de la présidentielle anticipée du 30 août 2009 au Gabon ont été truqués.
Le documentaire laisse entendre, selon M. Myboto, que le vainqueur de ce scrutin est bel et bien l’ancien ministre de l’intérieur André Mba Obame, qui aurait remporté l’élection avec 42% de suffrages exprimés, alors que l’actuel président de la République, Ali Bongo Ondimba serait arrivé en 2e position avec 37% de suffrages.
"Ali Bongo Ondimba n’a pas gagné cette élection. Il est illégitime et doit partir’’, a-t-il martelé, dénonçant par ailleurs le projet de révision de la Constitution en cours dans les deux chambres du Parlement. Il pense que ce projet n’a pour seul objectif que de renforcer les pouvoirs d’Ali Bongo Ondmba qui cherche à "s’imposer de plus en plus pour mieux asservir le peuple gabonais’’.
"Alors qu’on s’attendait à des réformes novatrices et audacieuses comme le retour au scrutin présidentiel à deux tours, à la limitation à deux, le nombre des mandats du président de la république (….) et à la suppression de la fonction du vice-président de la république nommé (…), ce sont plutôt des dispositions restrictives auxquelles on a droit. C’est un recul des libertés publiques pour les associations, les syndicats, les ONG et les partis politiques’’, a regretté le président de l’UN
Les leaders de l’opposition ont profité également de ce meeting pour réclamer une fois de plus l’introduction des données biométriques dans le processus électoral, notamment l’établissement des listes électorales fiables, avec photo et empreinte digitale. Ils ont affirmé que les nouvelles autorités du pays refusent l’utilisation de la biométrie dans la confection des listes électorales, afin de permettre à leurs supporters de s’inscrire plusieurs fois et de voter plusieurs fois, refusant le principe démocratique d’ "un homme, une voix".
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