jeudi 13 janvier 2011

Couvre-feu nocturne à Tunis et dans sa banlieue

Des manifestants à Ettadhamen-Mnihla dans la banlieue de Tunis, le 12 janvier 2011.
Des manifestants à Ettadhamen-Mnihla dans la banlieue de Tunis, le 12 janvier 2011.
Reuters / Stringer
Par RFI
Le gouvernement tunisien avait pourtant tenté de calmer le jeu, avec le limogeage du ministre de l'Intérieur et la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début des troubles, mais la situation est toujours très tendue en Tunisie. Et pour la première fois, les émeutes ont gagné Tunis où manifestants et forces de l'ordre se sont violemment affrontés le 12 janvier. Un couvre-feu nocturne dans la capitale et sa banlieue a été décrété, et l'armée y a été déployée. Le bilan actuel des troubles déclenchés, il y a un mois, est officiellement de 21 morts, 50 selon une source syndicale.

Ahmed Brahim, secrétaire général du mouvement Ettadjid
 
13/01/2011par Olivier Rogez
 
 
Couvre-feu, arrestation de l’opposant de gauche Hamma Hammami, la journée de mercredi s'est finalement terminée, comme elle a commencé, sous tension. L’apaisement espéré par les annonces du pouvoir n’aura pas eu lieu. Libérer les manifestants arrêtés et changer de ministre de l'Intérieur n'a pas suffi à calmer la rue.
Dès 14 heures (heure locale), et pour la première fois, des centaines de jeunes ont tenté de gagner l’avenue principale de la capitale. Ils ont immédiatement été bloqués par des centaines de policiers. Mais pendant une trentaine de minutes, leurs slogans demandant le départ de Ben Ali ont résonné dans la rue. Un fait inédit à Tunis et un symbole fort. Finalement, ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes.
Mais dans le reste du pays non plus, les annonces du pouvoir n’ont pas permis de calmer la contestation. A Douz dans le sud, à Sfax, Hammamet, Bizerte ou encore à Thala des manifestations se sont transformées en affrontements avec la police, faisant entre trois et cinq morts, selon les sources.

Radia Nasraoui, avocate et défenseur des droits de l'Homme
J'ai eu un témoignage de Thala, on me dit que des bandes d'agents de la milice frappent aux portes des gens et cassent quand on ne leur ouvre pas.
 

13/01/2011 par Marie-Pierre Olphand
Le couvre-feu débouchera-t-il sur une accalmie attendue par le pouvoir ? Dans la soirée de mercredi, certaines sources évoquaient déjà de nouveaux accrochages dans la banlieue de Tunis.
Retrouvez L'invité Afrique de Christophe Boisbouvier : Vincent Gesser, chercheur français au CNRS qui a vécu 4 ans en Tunisie.

Abdellil Jellil Messaoudi, membre du parti au pouvoir RCD en Tunisie
 
12/01/2011par Nicolas Champeaux
 
 




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