Présidentielle en Centrafrique : l'ex-président Patassé dénonce à son tour le scrutin

Ange-Felix Patassé, à Bangui, le 23 janvier 2011.

AFP / PATRICK FORT

Par RFI

Après les représentants des trois candidats de l’opposition centrafricaine, c'est le candidat indépendant, l’ancien chef d’Etat, Ange-Félix Patassé qui a critiqué le traitement et la saisie du scrutin de dimanche dernier lors d’une conférence de presse à son domicile, le 28 janvier. Les opposants au président sortant, François Bozizé, contestent les dernières phases du processus électoral et dénoncent des fraudes.

Les quatre candidats qui souhaitent ravir à François Bozizé le poste suprême, boycottent tous la phase finale du processus électoral. Le 28 janvier 2011, Ange-Félix Patasssé par l’intermédiaire de son porte-parole, Simpliste Coudégué, a dénoncé une parodie d’élection : « Ce scrutin est un non évènement. Il y a eu de fréquentes irrégularités. Des manquements ont été soulevés, que ce soit des représentants de l’opposition, que ce soit des représentants du président Patassé, tous ont été malmenés. Comment voulez-vous qu’on considère cette élection ? ».

Simpliste Coudégué, le porte-parole d'Ange Félix Patassé Le président Patassé ne peut pas assister à cette parodie d'élection et c'est pour ça qu'il suspend sa représentativité. Écouter (01:01)     29/01/2011

L’équipe Patassé souhaite que François Bozizé interrompe le mécanisme électoral. Les démissions en cascade ne perturbent en rien Rigobert Vondo, le rapporteur de la commission électorale qui continue à égrener les résultats provisoires et partiels à Bangui et en province.
Pour lui : « Il n’y a aucun effet. Il n’y a aucun effet, bien sûr. Nous sommes en fin de mission. Nous pensons que l’ordre des missions n’entache en rien les résultats qui seront donnés. Il n’y a pas de fraude. Les choses ont été publiques. D’ailleurs, on  nous a fait le reproche d’avoir été trop transparents. Je peux vous le dire ».
Contacté par RFI, l’entourage de François Bozizé a indiqué que le président sortant avait simplement pris acte de la récente vague de démissions.