samedi 26 février 2011

Burkina Faso: la contestation des collégiens s'étend



Le Burkina Faso.
Le Burkina Faso.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)
Le Burkina Faso.
Par RFI
Après les heurts qui ont opposé des jeunes aux forces de l'ordre à Koudougou et dans des localités voisines faisant six morts et des dizaines de blessés, les  écoles et collèges sont restés fermés au Burkina Faso le 25 février, et ne rouvriront que lundi. Une mesure des autorités pour apaiser les esprits. A l'origine de cette affaire : le décès, le week-end dernier, d'un collégien qui s'était plaint d'avoir été maltraité par la police lors d'une interpellation.

Baba Hama
Porte-parole du gouvernement.
Le gouvernement a pris toutes les mesures appropriées.
26/02/2011
Crisito Dakio
Représentant à Koudougou du Mouvement burkinabé de défense des Droits de l'homme et des peuples.
La crise a été mal gérée depuis le départ.
 

26/02/2011
C'est la mort d'un élève de 3ème le week-end dernier qui a déclenché la colère des jeunes de Koudougou, à 100 km à l'ouest de la capitale . Depuis une altercation il y a deux mois avec une camarade à l'école qui avait porté plainte contre lui, le jeune homme avait été interpellé par la police. Et par deux fois, il s'était plaint auprès du procureur d'avoir subi des sévices corporels. Ce week-end, l'adolescent est mort à l'hôpital. En l'apprenant, ses camarades ont voulu marcher le 22 février jusqu'au gouvernorat de Koudougou pour réclamer des comptes. Les forces de l'ordre leur ont barré la route. Bilan : une trentaine de blessés.
Citant les médecins, les autorités expliquent que le jeune est en fait mort à l'hôpital de méningite. Mais la contestation est lancée. Les manifestations reprennent de plus belle le lendemain et deux élèves sont tués par balles.
Le 24 février, la colère gagne des localités voisines. Selon le mouvement burkinabé de défense des droits de l'homme, un adolescent est alors abattu par la police, de même qu'un enfant de CE2 qui traversait la rue. Des commissariats sont incendiés, un policier tué. La contestation gagne aussi la capitale, Ouagadougou, où des élèves cessent les cours pour protester.
Voyant la colère se répandre comme une traînée de poudre, les autorités ont donc choisi le 25 février d'ordonner la fermeture de tous les établissements primaires et secondaires et jusqu'à lundi. Elles assurent que les policiers soupçonnés dans les violences ont été arrêtés et seront traduits en justice.

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