Enigme...
Le mouvement rampant du Nord de l’Afrique
Au moment où une partie de l’Afrique vibre sous l’effet de la masse populaire et fait tomber des « monarques » cramponnés au pouvoir depuis belle lurette, il est à se demander quand ce vent-là frappera les autres parties du continent ? Le mouvement qui se propage comme une tâche d’huile du Nord du continent vers d’autres pays arabes et qui brandit un slogan simple mais éloquent : « dégage », ne peut manquer de nous rappeler la triste réalité politique que vit encore la Côte d’Ivoire après les élections tenues au mois de novembre dernier. À l’issue de ces joutes électorales, ce pays africain a deux candidats prétendant tous avoir gagné. Depuis lors, le pays est plongé dans une catastrophe qui ne dit pas son nom. Cette situation chaotique entache terriblement, à ne pas s’en douter, l’honneur des Africains dans l’ensemble. Au-delà des considérations des deux antagonistes, il est un fait qu’on ne peut sacrifier l’intégrité du pays ou encore, provoquer un bain de sang pour l’orgueil, par ailleurs personnel, de demeurer au pouvoir ou d’y accéder.
Point de répit pour Kabila
Le cas ivoirien devra interpeller la conscience des Congolais. Rappelons-nous que la crise ivoirienne a comme soubassement la contestation de la nationalité d’Alassane Dramane Ouattara. Ce cas qui n’est pas anodin comme on peut en juger par ses conséquences, nous amène par un parallélisme des faits à revenir sur le thème désormais récurrent depuis plus d’une décade en République démocratique du Congo soit, les origines douteuses de Hyppolite Kanambe dit Joseph Kabila. Qu’il y ait élections ou non, une constante submerge la réalité politique congolaise. Qu’on le veuille ou non, on ne peut faire abstraction d’un côté, d’un vent de dénonciation qui souffle sans répit sur la question des origines douteuses de l’homme qui compte se représenter pour solliciter un autre suffrage de 5 ans à la tête du pays et de l’autre, du silence inquiétant qui dissimule mal le problème toujours omniprésent et qui risque, à la faveur du mécontentement grandissant, d’imploser avec fracas. En fait, nous voyons très mal, compte tenu du climat déjà incandescent sur ce sujet qui, rappelons-le, contrairement à ce que beaucoup pense, a surgi bien avant l’accession de Joseph Kabila au pouvoir le 26 janvier 2001, comment il sera totalement occulté lors de la campagne électorale. Car, en réalité, il n’est jamais disparu même s’il connaît, selon l’humeur de la rue ou les circonstances politiques, des moments des pics et des basses marées.
Le feu qui couve sous les cendres
En perspective des élections à venir, loin d’apaiser la situation en tablant sur le consensus général sur des questions d’importance majeure, les stratèges de l’Alliance de la majorité présidentielle manœuvrent à leur guise pour torpiller les rangs de l’opposition ou pour éliminer de la compétition électorales certains candidats potentiellement dangereux. Ce jeu antidémocratique n’est pas de bon augure. Il présage une campagne électorale sans concession. Celle-ci connaîtra vraisemblablement la même rudesse que lors des élections de 2006. Une fois de plus, le thème dominant risque d’être la congolité tant et autant que cette question ne sera jamais éclairée au grand jour. Ce faisant, la mixture entre les manœuvres dilatoires du pouvoir tendant à préserver son imperium coûte que coûte, au prix fort de la violation arbitraire de certains articles de la constitution et le mécontentement d’une grande partie de la population qui en est la conséquence légitime, prépare le terrain d’une confrontation dont il sera difficile de contenir l’ampleur. Ceci d’autant plus que toute cette situation se greffe d’abord sur des conditions de vie misérables et inacceptables des citoyens et ensuite, sur le sentiment d’être dirigés par un usurpateur qui, pour ne pas finir en galère, cherchera par tous les moyens de conserver le pouvoir. Tous ces ingrédients alimentent à compte goutte le feu qui couve sous les cendres de la paupérisation exacerbée, de la domination éhontée et de l’exploitation sans commune mesure érigée en système de gouvernance.
La colère du peuple
Il va sans dire que le moment venu, la colère du peuple trouvera un exutoire pour se libérer, pour s’exprimer avec virulence s’il le faut. Il vaut mieux donc, par ce temps qui coure, que les autorités congolaises et surtout la communauté internationale, sachent que le feu qui couve sous les cendres est un signal alarmant à ne point minimiser. Que l’on n’évoque pas à tort la fausse idée de la xénophobie et de manque de tolérance politique, accusation qui fut dirigée à l’endroit du peuple congolais lors des élections passées pour le museler facilement. Plusieurs faits et non des simples théorèmes plaident en faveur d’une investigation sur le fondement de la controverse dans l’intérêt suprême de la nation et dans l’intérêt de sauvegarder l’honneur de celui qui risque de passer à l’histoire comme étant le grand imposteur parachuté à la tête du pays. Ne vaut-il pas mieux savoir s’y prendre à temps en cherchant une voie de sortie honorable qu’attendre que les choses se précipitent sous l’effet des événements incontrôlables ? Car, au plus fort de son paroxysme, la colère du peuple résonne comme un ouragan et personne ne peut l’arrêter.
Rupture de confiance avec le peuple
Pour rassurer ceux qui croient que ce genre de débat n’a pas sa place dans un contexte politique où l’on doit parler plutôt des actions et des programmes menés par les hommes politiques, nous affirmons tout haut que le fondement de la politique est basé sur la confiance entre les gouvernés et les gouvernants. Dès lors qu’il y a rupture ou absence de confiance avec une grande partie de « son peuple » et que l’on continue par entêtement ou par défi, à la manière de Mobutu jadis et plus récemment de Moubarak en Égypte, à vouloir diriger le pays contre la volonté populaire, nous n’y voyons rien de moins que le renforcement de la dictature. Ce qui met réellement en péril l’avenir les enjeux électoraux à venir.
L’énergie motrice, libératrice
La stratégie de ce qui veulent maintenir Joseph Kabila au pouvoir en déstabilisant d’autres partis politiques ou en manipulant les lois à leur guise, risque de se retourner contre eux-mêmes car, le nœud gordien de la problématique de ses origines douteuses n’est pas encore dénoué. Qu’ils fassent attention et se gardent loin de croire qu’ils ont le champ libre et peuvent concocter n’importe quoi sur le dos du peuple congolais. Ce vaillant peuple qui croupit dans la misère sans broncher se lèvera un jour. Et ce jour n’est pas loin. Les exemples de la Tunisie et de l’Égypte peuvent faire réfléchir ceux qui préfèrent le statu quo afin de conserver leurs privilèges personnels. Moubarak a fini par céder au bout de 18 jours de protestation sans relâche. Ces protestations monstres ont démontré que les dictatures ni leurs suppôts ne viennent jamais à bout de la volonté du peuple d’aspirer à la liberté, d’aspirer à la vérité quels que soient les moyens mis en œuvre pour l’étouffer. Il appartient au peuple congolais de faire de sorte que leurs revendications ne soient vaines, que le vent ou le mouvement de dénonciation sans répit ne soit également vain. Qu’ils veillent par contre transformer l’élan et la force qui sont derrière cette revendication en une énergie motrice susceptible de rompre, de briser une fois pour toute, le silence inquiétant autour des origines douteuses de Joseph Kabila pour que triomphe la vérité. Le moment est venu pour que le peuple scande à l’unisson, dans un champ de révolte jamais vu jusqu’ici : « Hyppolite Kanambe, dégage » !
Au moment où une partie de l’Afrique vibre sous l’effet de la masse populaire et fait tomber des « monarques » cramponnés au pouvoir depuis belle lurette, il est à se demander quand ce vent-là frappera les autres parties du continent ? Le mouvement qui se propage comme une tâche d’huile du Nord du continent vers d’autres pays arabes et qui brandit un slogan simple mais éloquent : « dégage », ne peut manquer de nous rappeler la triste réalité politique que vit encore la Côte d’Ivoire après les élections tenues au mois de novembre dernier. À l’issue de ces joutes électorales, ce pays africain a deux candidats prétendant tous avoir gagné. Depuis lors, le pays est plongé dans une catastrophe qui ne dit pas son nom. Cette situation chaotique entache terriblement, à ne pas s’en douter, l’honneur des Africains dans l’ensemble. Au-delà des considérations des deux antagonistes, il est un fait qu’on ne peut sacrifier l’intégrité du pays ou encore, provoquer un bain de sang pour l’orgueil, par ailleurs personnel, de demeurer au pouvoir ou d’y accéder.
Point de répit pour Kabila
Le cas ivoirien devra interpeller la conscience des Congolais. Rappelons-nous que la crise ivoirienne a comme soubassement la contestation de la nationalité d’Alassane Dramane Ouattara. Ce cas qui n’est pas anodin comme on peut en juger par ses conséquences, nous amène par un parallélisme des faits à revenir sur le thème désormais récurrent depuis plus d’une décade en République démocratique du Congo soit, les origines douteuses de Hyppolite Kanambe dit Joseph Kabila. Qu’il y ait élections ou non, une constante submerge la réalité politique congolaise. Qu’on le veuille ou non, on ne peut faire abstraction d’un côté, d’un vent de dénonciation qui souffle sans répit sur la question des origines douteuses de l’homme qui compte se représenter pour solliciter un autre suffrage de 5 ans à la tête du pays et de l’autre, du silence inquiétant qui dissimule mal le problème toujours omniprésent et qui risque, à la faveur du mécontentement grandissant, d’imploser avec fracas. En fait, nous voyons très mal, compte tenu du climat déjà incandescent sur ce sujet qui, rappelons-le, contrairement à ce que beaucoup pense, a surgi bien avant l’accession de Joseph Kabila au pouvoir le 26 janvier 2001, comment il sera totalement occulté lors de la campagne électorale. Car, en réalité, il n’est jamais disparu même s’il connaît, selon l’humeur de la rue ou les circonstances politiques, des moments des pics et des basses marées.
Le feu qui couve sous les cendres
En perspective des élections à venir, loin d’apaiser la situation en tablant sur le consensus général sur des questions d’importance majeure, les stratèges de l’Alliance de la majorité présidentielle manœuvrent à leur guise pour torpiller les rangs de l’opposition ou pour éliminer de la compétition électorales certains candidats potentiellement dangereux. Ce jeu antidémocratique n’est pas de bon augure. Il présage une campagne électorale sans concession. Celle-ci connaîtra vraisemblablement la même rudesse que lors des élections de 2006. Une fois de plus, le thème dominant risque d’être la congolité tant et autant que cette question ne sera jamais éclairée au grand jour. Ce faisant, la mixture entre les manœuvres dilatoires du pouvoir tendant à préserver son imperium coûte que coûte, au prix fort de la violation arbitraire de certains articles de la constitution et le mécontentement d’une grande partie de la population qui en est la conséquence légitime, prépare le terrain d’une confrontation dont il sera difficile de contenir l’ampleur. Ceci d’autant plus que toute cette situation se greffe d’abord sur des conditions de vie misérables et inacceptables des citoyens et ensuite, sur le sentiment d’être dirigés par un usurpateur qui, pour ne pas finir en galère, cherchera par tous les moyens de conserver le pouvoir. Tous ces ingrédients alimentent à compte goutte le feu qui couve sous les cendres de la paupérisation exacerbée, de la domination éhontée et de l’exploitation sans commune mesure érigée en système de gouvernance.
La colère du peuple
Il va sans dire que le moment venu, la colère du peuple trouvera un exutoire pour se libérer, pour s’exprimer avec virulence s’il le faut. Il vaut mieux donc, par ce temps qui coure, que les autorités congolaises et surtout la communauté internationale, sachent que le feu qui couve sous les cendres est un signal alarmant à ne point minimiser. Que l’on n’évoque pas à tort la fausse idée de la xénophobie et de manque de tolérance politique, accusation qui fut dirigée à l’endroit du peuple congolais lors des élections passées pour le museler facilement. Plusieurs faits et non des simples théorèmes plaident en faveur d’une investigation sur le fondement de la controverse dans l’intérêt suprême de la nation et dans l’intérêt de sauvegarder l’honneur de celui qui risque de passer à l’histoire comme étant le grand imposteur parachuté à la tête du pays. Ne vaut-il pas mieux savoir s’y prendre à temps en cherchant une voie de sortie honorable qu’attendre que les choses se précipitent sous l’effet des événements incontrôlables ? Car, au plus fort de son paroxysme, la colère du peuple résonne comme un ouragan et personne ne peut l’arrêter.
Rupture de confiance avec le peuple
Pour rassurer ceux qui croient que ce genre de débat n’a pas sa place dans un contexte politique où l’on doit parler plutôt des actions et des programmes menés par les hommes politiques, nous affirmons tout haut que le fondement de la politique est basé sur la confiance entre les gouvernés et les gouvernants. Dès lors qu’il y a rupture ou absence de confiance avec une grande partie de « son peuple » et que l’on continue par entêtement ou par défi, à la manière de Mobutu jadis et plus récemment de Moubarak en Égypte, à vouloir diriger le pays contre la volonté populaire, nous n’y voyons rien de moins que le renforcement de la dictature. Ce qui met réellement en péril l’avenir les enjeux électoraux à venir.
L’énergie motrice, libératrice
La stratégie de ce qui veulent maintenir Joseph Kabila au pouvoir en déstabilisant d’autres partis politiques ou en manipulant les lois à leur guise, risque de se retourner contre eux-mêmes car, le nœud gordien de la problématique de ses origines douteuses n’est pas encore dénoué. Qu’ils fassent attention et se gardent loin de croire qu’ils ont le champ libre et peuvent concocter n’importe quoi sur le dos du peuple congolais. Ce vaillant peuple qui croupit dans la misère sans broncher se lèvera un jour. Et ce jour n’est pas loin. Les exemples de la Tunisie et de l’Égypte peuvent faire réfléchir ceux qui préfèrent le statu quo afin de conserver leurs privilèges personnels. Moubarak a fini par céder au bout de 18 jours de protestation sans relâche. Ces protestations monstres ont démontré que les dictatures ni leurs suppôts ne viennent jamais à bout de la volonté du peuple d’aspirer à la liberté, d’aspirer à la vérité quels que soient les moyens mis en œuvre pour l’étouffer. Il appartient au peuple congolais de faire de sorte que leurs revendications ne soient vaines, que le vent ou le mouvement de dénonciation sans répit ne soit également vain. Qu’ils veillent par contre transformer l’élan et la force qui sont derrière cette revendication en une énergie motrice susceptible de rompre, de briser une fois pour toute, le silence inquiétant autour des origines douteuses de Joseph Kabila pour que triomphe la vérité. Le moment est venu pour que le peuple scande à l’unisson, dans un champ de révolte jamais vu jusqu’ici : « Hyppolite Kanambe, dégage » !
Par Mwamba Tshibangu
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