mercredi 4 mai 2011

La Cour Pénale Internationale n’a jamais poursuivi des vrais coupables.



Luis Moreno Ocampo : procureur de la cour penale Internationale
Loin de revenir sur les missions dévolues à cette Cour dite internationale dans le mandat qu’on lui a assigné, ce que l’on sait c’est que dans les conventions et textes régissant cette Cour, cette justice internationale vient pour juger des cas graves de violations des droits de l’homme. Pour un monde en proie aux guerres et à la destruction sauvage pour des raisons liées au manque de culture de paix et d’éducation par rapport au respect des droits inaliénables de la communauté humaine, il me semble que la Cour Pénale Internationale, depuis sa création, n’a jamais interpellé des vrais coupables des actes criminels.

En prenant le cas de l’Afrique francophone, la région que l’on maîtrise bien, il y’a des choses qui dépassent l’entendement.

Sans tergiverser, et en y allant au but, cette Cour Pénale Internationale devrait toutefois interpeler les autorités françaises pour des crimes récurrents contre l’humanité dont elles sont permanemment coupables en Afrique. Cette Cour aurait tout son crédit et dans une certaine mesure, l’Afrique serait bien un continent sans problèmes. Certes que dans toute société les problèmes ne manquent pas, mais, ceux-ci ne seraient point du même ordre et de même dangerosité pour les populations qu’on tue tous les 10 ans. On peut citer en exemple : Le génocide au Rwanda qui a fait plus de 900.000 morts. Moi je dis que la guerre des chiffres est une grande malhonnêteté, il faut parler plutôt d’un million de morts. La Guerre au Congo Démocratique qui a fait plus de 5 millions de morts dont le nombre a été revu d’une manière cynique à la baisse par un organisme du Canada, que l’on se demande sur quelle base ?

Qu’à cela ne tienne ! Déjà même lorsque qu’on parle de 20 morts, cela est un crime à plus forte raison 5 millions de morts. Les gens ont du culot et du cynisme même devant les chiffres qui poussent à l’indignation. Tous ces morts sont des Noirs. Figurez-vous, si l’on parlait des simples 10 morts Blancs et particulièrement français. Voyez l’écho que ça fait.

Au Congo Brazzaville, la Société pétrolière Elf en a broyé plus de 100.000. Ces populations ont été tuées à cause des intérêts de la France. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, c’est la même France qui a soutenu une rébellion de Ouattara depuis 2002, alors que Laurent Gbagbo n’a jamais organisé une quelconque rébellion aussi longtemps qu’il a été opposant du régime d'Houphouët Boigny.

C’est ainsi que l’on se demande si les Juges de la Cour Pénale Internationale font réellement leur travail ou font simplement exprès de ne pas poursuivre les autorités françaises qui font des crimes en Afrique ?

Il suffit de regarder comment la France se permet de négocier des résolutions à l’ONU pour bombarder un pays souverain ayant des institutions légales et souveraines en accusant frauduleusement un chef d’État comme Laurent Gbagbo de tous les maux, alors que ce dernier est la victime d’une rébellion soutenue par la France depuis 2002, soit 1 an et quelques mois de l’avènement du pouvoir Laurent Gbagbo par les urnes et non par les armes. Aujourd’hui, pour le même cas de la Côte d’Ivoire, la même rébellion de Ouattara qui a tué, égorgé et brûlé les populations civiles, est considérée comme des bons parfaits saints.

Comment la Cour Pénale Internationale peut-elle restée dans une position de fausseté alors que toutes les organisations de défense des droits de l’homme ont bien des preuves que : la rébellion de Ouattara et de Guillaume Soro, a commencé de faire couler le sang des ivoiriens depuis 2002. Par ailleurs, la France venait de bombarder Abidjan la capitale de la Côte d’Ivoire en tuant plus de 5000 ivoiriens : des femmes enceinte, des enfants et des vieillards, ont été tués par elle seule, la France : pays dit-on de droit, mais que sa pratique louche est bien connue. La France a zigzagué en donnant des raisons farfelues sur son intervention en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, il y’a des risques que de groupes de bandits aillent négocier des résolutions à l’ONU pour tuer, voler des populations en Afrique. Cette manière de faire n’est que du banditisme, sinon la continuité de la colonisation. Et même cette Cour Pénale Internationale peut être taxée de simple instrument au service des grandes puissances, dès lors qu’elle ferme l’œil sur des criminels en cravates venus de France et qui sèment la terreur en Afrique, et particulièrement en Afrique francophone. Pourtant les Juges de la Cour Pénale Internationale lisent bien les schémas de domination française en Afrique, ceux notamment de mettre et démettre des chefs d’États africains en soutenant militairement tous ceux qui acceptent leur diktat contre d’autres qui luttent pour le développement de l’Afrique.

Nous sommes là devant du gangstérisme comptable surtout à toutes les autorités françaises qui défilent au pouvoir depuis les indépendances des pays d’Afrique francophone.
C’est pourquoi, nous interpellons la Cour Pénale Internationale de prendre toutes ses responsabilités afin que les autorités françaises soient entendues. On ne peut pas laisser des malfrats français continuer à distribuer la mort et la désolation en Afrique, lorsque qu’on parle des notions de droit international et leur applicabilité sans que des grands responsables soient interpelés. Lorsqu’on parle du terrorisme, il faut que tous les terroristes soient autant interpelés et, les autorités françaises sont autant des terroristes si l’on voit ce que le continent africain subi même après les indépendances.


Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme

source : Gervais Mboumba

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