mercredi 1 juin 2011

La Misson de l'ONU n'a pas la côte selon un sondage les POINTS-MONUSCO

Kinshasa, Goma et Bukavu n’en veulent plus 




Le sondage réalise par l’institut Les Points du 20 au 21 mai 2011 à Kinshasa, Goma et Bukavu a dévoilé ses secrets. Plus de 70% de la population sondée demande le départ de la plus grande mission de maintien de la paix des Nations unies jamais organisée au monde, avec environ 20.000 hommes.


Les résultats du récent sondage Les Points interviennent seulement quelques heures après le plaidoyer du ministre de la Coopération régionale et internationale, Raymond Tshibanda, au Conseil de sécurité des Nations unies pour un appui technique de la MONUSCO au processus électoral en cours. 

Le gouvernement en réclame encore pendant que la population RD-congolaise n’en veut plus estimant inefficace les résultats des Ces opérations menées sur terrain. Présente sur le sol RD-congolais pour bientôt 12 ans, la mission onusienne fait penser plus d’un RDCongolais sur l’objet de son mandat. 

Le gouvernement a cependant réitéré sa requête de voir l’ONU envisager une phase de transition comportant une restructuration/reconfiguration de la MONUSCO de son mandat, dans l’optique d’un retrait ordonné, progressif, mais sans atermoiements, de sa composante militaire.

La décision du gouvernement RD-congolais suscite des réactions dont celle de la France, opposée à la démarche des autorités Rd-congolaises jugée inopportune compte tenu du processus électoral en cours. Selon Paris, la situation sécuritaire est toujours préoccupante à l’Est de la RD-Congo. La décision du Conseil de sécurité à ce sujet est attendue d’ici à la fin du mois de juin. 

Mais en attendant, le sondage Les Points fait jaser. 71% des enquêtés estiment que malgré le bilan élogieux dressé par les services des Nations unies chaque année, des foyers de tension persistent à l’Est du pays, les groupes armés tant locaux qu’étrangers continuent à sévir dans cette partie du pays et l’on y compte des morts chaque jour qui passe. 

Logique que cette catégorie s’oppose au maintien de la MONUSCO mettant en avant la résistance des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda -FDLR- présents au Nord et Sud Kivu et l’Armée de résistance du seigneur -LRA- en Province orientale. Pourtant, notent-ils, il s’agit de la plus grande mission de l’histoire des Nations unies constituée de plus de 20.000 personnes dont le 1/3 est déployé dans la partie orientale de la RD-Congo.

Par contre, 18% des sondés apprécient à sa juste valeur l‘action la MONUSCO qu’il juge, pour leur part positive. Notamment dans les volets formation de la Police nationale congolaise, appui logistique des élections de 2006 et amélioration de la situation sécuritaire dans plusieurs coins de la République. 

Ils sont favorables au maintien de la MONUSCO et précisent que l’apport des contingents tant civil que militaire peut encore s’avérer nécessaire dans le cadre des élections, le gouvernement n’ayant pas encore fait preuve de sa capacité logistique à organiser les scrutins sur l’ensemble du territoire national.

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