Lula da Silva
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Invité spécial du 17e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ouvert jeudi pour deux jours à Malabo en Guinée équatoriale, l'ex-président brésilien Lula da Silva a enflammé la salle du Centre de conférences de Sipopo avec ses attaques contre l' Occident.
L'ancien dirigeant qui se déclare actif pour la défense de la cause africaine et en particulier celle des pauvres a reçu un « standing ovation » au terme d'un long réquisitoire dans lequel il a appelé une réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur de l'Afrique comme membre permanent et devant donner à une Onu capable de favoriser un cessez-le-feu en Libye. Tribun hors pair, Lula s'est engagé à « travailler à faire du continent africain vu d'une autre manière », car « la photographie qu'on montre est photographie de préjugés », présentant une Afrique de misère, de pauvreté et de maladies. Après avoir réuni récemment les ambassadeurs des pays du continent accrédités au Brésil, il se propose d'organiser le mois prochain une autre réunion avec des investisseurs brésiliens intéressés par l'Afrique. Face à la marginalisation de ce continent dans l'économie mondiale, il a affirmé oeuvrer afin de faire partager la richesse produite dans le monde. L'ex-leader brésilien qui s'est félicité de l'élection d'une femme comme son successeur à la tête de son pays s'est clairement positionné comme un défenseur des pauvres. « On a créé une théorie dans le monde qui veut que ce qu'on fait avec les pauvres, c'est du gaspillage, mais ce qu'on fait avec les richesses, c'est un investissement », a-t-il laissé entendre. Il a plaidé pour que le Fonds des Nations unies pour l' alimentation et l'agriculture (FAO) soit au service de l' amélioration des conditions de vie des populations africaines à travers le développement de l'agriculture.
© XINHUA | Correspondance
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