lun, 1 août 2011
L'enseigne de Vaisseau Honoré Zohin.
Notre Voie - Quatre officiers des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire devenues entre temps Forces républicaines (sic !) de Côte d’Ivoire
ont regagné Abidjan vendredi après-midi par vol spécial affrété par le gouvernement après un peu plus de mois d’exil au Ghana. Voici leur histoire.
Le capitaine de vaisseau-major de la marine nationale (colonel-major), Boniface Konan, ci-devant commandant du théâtre des opérations basé à Yamoussoukro sous le régime du président Laurent Gbagbo est rentré d’exil vendredi dernier. Le soldat reconnu pour être un vrai professionnel, un technicien de la guerre et qui a dit à ses troupes, à l’état-major au mois de mars dernier qu’ils avaient gagné la guerre contre l’ennemi est rentré avec trois autres officiers. Ce sont l’Enseigne de Vaisseau Honoré Zohin, le lieutenant Delafosse Oulaï et le lieutenant Sama Emmanuel, le frère cadet de l’ancien ministre de Robert Guéi. Selon une source généralement bien informée, ils ont pris le risque de rentrer au pays pour servir en quelque sorte de cobaye à tous les autres qui les ont envoyés en mission de reconnaissance. Cela, après de longues discussions informelles puis formelles entre eux et avec les nouvelles autorités ivoiriennes.
Tout a commencé en fait, raconte une source diplomatique, lorsque, en application des dispositions pertinentes du code de procédure militaire, les soldats en exil au Ghana, professionnels jusqu’au bout des ongles, ont décidé de se présenter à l’attaché de défense de la Côte d’Ivoire au Ghana, comme le leur demande ce code.
Ce dernier, selon des sources concordantes, cherche à savoir auprès de ses frères
d’arme, ce qu’il leur faut pour qu’ils retournent au pays. C’est le début d’un processus
de dialogue qui va connaitre un premier aboutissement avec la déclaration faite, au
nom de ses camarades, la semaine dernière, par le colonel-major Konan. L’ancien
com-théâtre et sa délégation, après réflexion, ont décidé de saisir la main tendue par
l’attaché de défense. C’est ainsi qu’ils ont posé leurs conditions pour un retour sans
difficultés en Côte d’Ivoire, leur pays. Ils ont demandé entre autres, que leur sécurité
soit assurée, que les nouvelles autorités ne les roulent pas dans la farine comme
elles le font depuis à l’image d’un super boulanger. Que, surtout, leurs camarades
qui sont restés au pays et qui ont été arrêtés, torturés et maintenus en détention
dans des lieux inconnus soient libérés, que le procureur militaire Ange Bernard
Kessy arrête de les intimider ou de leur faire peur par des menaces qui changent
selon qu’il fait jour ou nuit.
Les soldats réfugiés au Ghana, en vrais professionnels connaissant leur rôle constitutionnel, ont tenu à dire d’abord à l’attaché de défense puis aux envoyés du gouvernement (les ministres Paul Koffi Koffi, Adama Bictogo, le général Michel Gueu, le général Nicolas Kouakou et le soldat Issiaka Wattara dit Wattao) qu’ils n’ont rien à se reprocher. Ils ont choisi le métier de soldat qui est reconnu par la Constitution de leur pays. Laquelle Constitution leur fait obligation de défendre par tous moyens conventionnels, le pays lorsqu’il est attaqué. Ce qu’ils ont fait depuis 2002 lorsque certains de leurs frères d’arme, aidés de quelques mercenaires, se sont attaqués à la mère-patrie. Ils ne pouvaient pas rester les bras croisés pendant que la rébellion née de cette attaque sévissait partout et exterminait les populations.
S’ils reconnaissent aujourd’hui avoir perdu la bataille, ils restent cependant très lucides
pour reconnaitre aussi immédiatement que c’est l’armée française, en collusion avec
les forces onusiennes présentes sur le territoire ivoirien, qui les a vaincus. Sur le chemin de lucidité débordante, ils ont mis sur la table, le cas d’un de leurs patrons détenus abusivement dans des conditions difficiles à cerner. Il s’agit du général de brigade Bruno Dogbo Blé, commandant de la garde républicaine du temps du président Laurent Gbagbo. Pour eux, il est inacceptable que ce général soit en prison puisqu’en tant que chef de cette unité dont le rôle est de défendre les institutions de la République dont le chef de l’Etat, il s’est donné corps et âme pour préserver l’intégrité et l’inviolabilité de cette institution. C’est exactement ce que
font aujourd’hui ceux qui lui ont succédé. Ils ont dit ne pas comprendre donc que
quelqu’un qui a fait proprement et fidèlement son travail soit persécuté de la sorte
pendant que ceux qui ont violé les principes élémentaires de la vie en société sont
en liberté. «Oui, vous avez gagné mais ce n’est pas une raison pour que vous nous
traitiez de la sorte», ont-ils fait remarquer aux envoyés du gouvernement.
Mais ce n’est pas tout. Les militaires ivoiriens réfugiés au Ghana ont tenu à dire très
clairement à leurs vis-à-vis qu’ils sont loyaux et républicains dans l’âme : «Nous ne
sommes pas des faiseurs de coup d’Etat encore moins des faiseurs de rébellions. Si
vous voulez donc que nous rentrions au pays, soyez clairs avec nous. Il ne faudrait
pas qu’une fois au pays, on nous colle des procès pour tentative de coup d’Etat
ou préparation de rébellion». Selon une source qui a participé aux discussions,
promesse a été faite que rien de tout cela ne leur arrivera. Toutefois, les envoyés
du gouvernement ont demandé et obtenu de leurs interlocuteurs, un délai d’un mois
pour peaufiner tout afin que les relations qu’ils viennent d’établir avec les réfugiés
baignent dans l’huile (pourvu qu’elle ne soit pas de l’huile chaude).
Le souci des uns et des autres à travers l’accord qui a été passé, est qu’il n’y ait
plus de guerre dans ce pays, que plus personne ne prenne les armes pour tirer
sur d’innocents Ivoiriens sous le fallacieux prétexte qu’il a été frustré. Même si le
soubassement de cet accord paraîtra, à première vue, difficile à accepter pour
nombre d’Ivoiriens revanchards vu les frustrations, viols, vols, humiliations, tortures
et autres exactions qu’ils ne font que subir depuis la fin des hostilités, cette démarche
est à saluer. Elle montre combien les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire
(Fanci) sont d’une solide formation, respectueuses des lois et de l’éthique mais
surtout combien elles sont capables de hauteur d’esprit et de sublimation. Les autres
devraient aller à leur école.
Samedi soir, selon une source proche de la primature, les quatre officiers étaient
attendus chez le général Michel Gueu pour un dîner suivi d’échanges. Plusieurs
points devraient être abordés dont «le traitement négatif» réservé à leur arrivée
par une partie de la presse proche du pouvoir. Les échanges devraient tourner
essentiellement autour des conditions pratiques de sécurité de tous ceux qui sont en
dehors du pays et qui doivent rentrer. Un retour conditionné par le rapport que feront
à leurs camarades, ces quatre officiers venus tâter le terrain. Après le général Gueu,
il devrait y avoir une autre rencontre avec le ministre de la Défense «pour aller plus
loin», précise la même source. Elle devrait avoir lieu au plus tard mercredi.
Un spécialiste qui a analysé ce retour au pays natal de Boniface Konan et trois
autres officiers estime que les militaires exilés ont pris une décision très sage et
stratégique. D’abord parce que, en signant officiellement et publiquement avec les
nouvelles autorités, ils obligent celles-ci à respecter la parole donnée, à ne plus
louvoyer et peut-être aussi à ne plus sortir, le moment venu, un vilain plan B. Ensuite
ils règlent par la même occasion, leur problème de survie en tant que réfugié. Quelle
que soit la beauté de l’endroit où l’on se trouve en exil, on a toujours soif de retrouver
les siens. En plus quand la question des moyens économiques vient s’ajouter à ça,
les choses se compliquent davantage. Enfin, ce que ces exilés ont réussi à éteindre,
c’est le feu que le nouvel homme fort du pays s’apprêtait à mettre leur carrière. C’est
que, selon la loi militaire, un soldat en rupture de ban qui fait 60 jours sans se faire voir par sa hiérarchie peut être radié de l’armée. C’est cette décision qui était sur le point d’être prise dès aujourd’hui 1er août. Maintenant que les négociations sont engagées formellement avec le pouvoir, celui-ci est dans l’obligation d’attendre leur fin avant de frapper ceux qui refuseraient de revenir dans l’enfer que leur réservaient les soldats de ce nouveau pouvoir.
En définitive, dans cette affaire, chacune des deux parties gagne. Si tout se termine comme prévu, le gouvernement n’aura plus les yeux tournés continuellement vers ce pays voisin qui a accepté d’accueillir des milliers d’Ivoiriens dont des soldats qui fuyaient les atrocités commises sur eux par des hommes en arme venus du nord et aidés par la force Licorne et les militaires de l’ONUCI. Ces soldats dont un millier de capitaines et de commandants, troublaient le sommeil du nouvel homme fort du pays qui, même s’il menaçait de les radier, n’y croyait pas vraiment. Car quel pays peut prétendre avoir la paix (même quand on est sûr que la France et l’ONU protègent mer, terre et air) avec autant de guerriers à sa frontière ? Les militaires exilés en sont bien conscients. C’est la raison pour laquelle ils n’ont pas hésité à entrer de plain-pied dans les négociations pour dire ce qu’ils avaient à dire et dénoncer ce qu’ils avaient à dénoncer. Si tout va comme sur des chapeaux de roue, ils auront réussi
faire revenir tout le monde dans la maison familiale et à apaiser le climat socio-
politique par la libération de tous les prisonniers politiques et la reprise des toutes les
activités. Les politiques y compris.
Abdoulaye Villard Sanogo
L'enseigne de Vaisseau Honoré Zohin.
Notre Voie - Quatre officiers des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire devenues entre temps Forces républicaines (sic !) de Côte d’Ivoire
ont regagné Abidjan vendredi après-midi par vol spécial affrété par le gouvernement après un peu plus de mois d’exil au Ghana. Voici leur histoire.
Le capitaine de vaisseau-major de la marine nationale (colonel-major), Boniface Konan, ci-devant commandant du théâtre des opérations basé à Yamoussoukro sous le régime du président Laurent Gbagbo est rentré d’exil vendredi dernier. Le soldat reconnu pour être un vrai professionnel, un technicien de la guerre et qui a dit à ses troupes, à l’état-major au mois de mars dernier qu’ils avaient gagné la guerre contre l’ennemi est rentré avec trois autres officiers. Ce sont l’Enseigne de Vaisseau Honoré Zohin, le lieutenant Delafosse Oulaï et le lieutenant Sama Emmanuel, le frère cadet de l’ancien ministre de Robert Guéi. Selon une source généralement bien informée, ils ont pris le risque de rentrer au pays pour servir en quelque sorte de cobaye à tous les autres qui les ont envoyés en mission de reconnaissance. Cela, après de longues discussions informelles puis formelles entre eux et avec les nouvelles autorités ivoiriennes.
Tout a commencé en fait, raconte une source diplomatique, lorsque, en application des dispositions pertinentes du code de procédure militaire, les soldats en exil au Ghana, professionnels jusqu’au bout des ongles, ont décidé de se présenter à l’attaché de défense de la Côte d’Ivoire au Ghana, comme le leur demande ce code.
Ce dernier, selon des sources concordantes, cherche à savoir auprès de ses frères
d’arme, ce qu’il leur faut pour qu’ils retournent au pays. C’est le début d’un processus
de dialogue qui va connaitre un premier aboutissement avec la déclaration faite, au
nom de ses camarades, la semaine dernière, par le colonel-major Konan. L’ancien
com-théâtre et sa délégation, après réflexion, ont décidé de saisir la main tendue par
l’attaché de défense. C’est ainsi qu’ils ont posé leurs conditions pour un retour sans
difficultés en Côte d’Ivoire, leur pays. Ils ont demandé entre autres, que leur sécurité
soit assurée, que les nouvelles autorités ne les roulent pas dans la farine comme
elles le font depuis à l’image d’un super boulanger. Que, surtout, leurs camarades
qui sont restés au pays et qui ont été arrêtés, torturés et maintenus en détention
dans des lieux inconnus soient libérés, que le procureur militaire Ange Bernard
Kessy arrête de les intimider ou de leur faire peur par des menaces qui changent
selon qu’il fait jour ou nuit.
Les soldats réfugiés au Ghana, en vrais professionnels connaissant leur rôle constitutionnel, ont tenu à dire d’abord à l’attaché de défense puis aux envoyés du gouvernement (les ministres Paul Koffi Koffi, Adama Bictogo, le général Michel Gueu, le général Nicolas Kouakou et le soldat Issiaka Wattara dit Wattao) qu’ils n’ont rien à se reprocher. Ils ont choisi le métier de soldat qui est reconnu par la Constitution de leur pays. Laquelle Constitution leur fait obligation de défendre par tous moyens conventionnels, le pays lorsqu’il est attaqué. Ce qu’ils ont fait depuis 2002 lorsque certains de leurs frères d’arme, aidés de quelques mercenaires, se sont attaqués à la mère-patrie. Ils ne pouvaient pas rester les bras croisés pendant que la rébellion née de cette attaque sévissait partout et exterminait les populations.
S’ils reconnaissent aujourd’hui avoir perdu la bataille, ils restent cependant très lucides
pour reconnaitre aussi immédiatement que c’est l’armée française, en collusion avec
les forces onusiennes présentes sur le territoire ivoirien, qui les a vaincus. Sur le chemin de lucidité débordante, ils ont mis sur la table, le cas d’un de leurs patrons détenus abusivement dans des conditions difficiles à cerner. Il s’agit du général de brigade Bruno Dogbo Blé, commandant de la garde républicaine du temps du président Laurent Gbagbo. Pour eux, il est inacceptable que ce général soit en prison puisqu’en tant que chef de cette unité dont le rôle est de défendre les institutions de la République dont le chef de l’Etat, il s’est donné corps et âme pour préserver l’intégrité et l’inviolabilité de cette institution. C’est exactement ce que
font aujourd’hui ceux qui lui ont succédé. Ils ont dit ne pas comprendre donc que
quelqu’un qui a fait proprement et fidèlement son travail soit persécuté de la sorte
pendant que ceux qui ont violé les principes élémentaires de la vie en société sont
en liberté. «Oui, vous avez gagné mais ce n’est pas une raison pour que vous nous
traitiez de la sorte», ont-ils fait remarquer aux envoyés du gouvernement.
Mais ce n’est pas tout. Les militaires ivoiriens réfugiés au Ghana ont tenu à dire très
clairement à leurs vis-à-vis qu’ils sont loyaux et républicains dans l’âme : «Nous ne
sommes pas des faiseurs de coup d’Etat encore moins des faiseurs de rébellions. Si
vous voulez donc que nous rentrions au pays, soyez clairs avec nous. Il ne faudrait
pas qu’une fois au pays, on nous colle des procès pour tentative de coup d’Etat
ou préparation de rébellion». Selon une source qui a participé aux discussions,
promesse a été faite que rien de tout cela ne leur arrivera. Toutefois, les envoyés
du gouvernement ont demandé et obtenu de leurs interlocuteurs, un délai d’un mois
pour peaufiner tout afin que les relations qu’ils viennent d’établir avec les réfugiés
baignent dans l’huile (pourvu qu’elle ne soit pas de l’huile chaude).
Le souci des uns et des autres à travers l’accord qui a été passé, est qu’il n’y ait
plus de guerre dans ce pays, que plus personne ne prenne les armes pour tirer
sur d’innocents Ivoiriens sous le fallacieux prétexte qu’il a été frustré. Même si le
soubassement de cet accord paraîtra, à première vue, difficile à accepter pour
nombre d’Ivoiriens revanchards vu les frustrations, viols, vols, humiliations, tortures
et autres exactions qu’ils ne font que subir depuis la fin des hostilités, cette démarche
est à saluer. Elle montre combien les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire
(Fanci) sont d’une solide formation, respectueuses des lois et de l’éthique mais
surtout combien elles sont capables de hauteur d’esprit et de sublimation. Les autres
devraient aller à leur école.
Samedi soir, selon une source proche de la primature, les quatre officiers étaient
attendus chez le général Michel Gueu pour un dîner suivi d’échanges. Plusieurs
points devraient être abordés dont «le traitement négatif» réservé à leur arrivée
par une partie de la presse proche du pouvoir. Les échanges devraient tourner
essentiellement autour des conditions pratiques de sécurité de tous ceux qui sont en
dehors du pays et qui doivent rentrer. Un retour conditionné par le rapport que feront
à leurs camarades, ces quatre officiers venus tâter le terrain. Après le général Gueu,
il devrait y avoir une autre rencontre avec le ministre de la Défense «pour aller plus
loin», précise la même source. Elle devrait avoir lieu au plus tard mercredi.
Un spécialiste qui a analysé ce retour au pays natal de Boniface Konan et trois
autres officiers estime que les militaires exilés ont pris une décision très sage et
stratégique. D’abord parce que, en signant officiellement et publiquement avec les
nouvelles autorités, ils obligent celles-ci à respecter la parole donnée, à ne plus
louvoyer et peut-être aussi à ne plus sortir, le moment venu, un vilain plan B. Ensuite
ils règlent par la même occasion, leur problème de survie en tant que réfugié. Quelle
que soit la beauté de l’endroit où l’on se trouve en exil, on a toujours soif de retrouver
les siens. En plus quand la question des moyens économiques vient s’ajouter à ça,
les choses se compliquent davantage. Enfin, ce que ces exilés ont réussi à éteindre,
c’est le feu que le nouvel homme fort du pays s’apprêtait à mettre leur carrière. C’est
que, selon la loi militaire, un soldat en rupture de ban qui fait 60 jours sans se faire voir par sa hiérarchie peut être radié de l’armée. C’est cette décision qui était sur le point d’être prise dès aujourd’hui 1er août. Maintenant que les négociations sont engagées formellement avec le pouvoir, celui-ci est dans l’obligation d’attendre leur fin avant de frapper ceux qui refuseraient de revenir dans l’enfer que leur réservaient les soldats de ce nouveau pouvoir.
En définitive, dans cette affaire, chacune des deux parties gagne. Si tout se termine comme prévu, le gouvernement n’aura plus les yeux tournés continuellement vers ce pays voisin qui a accepté d’accueillir des milliers d’Ivoiriens dont des soldats qui fuyaient les atrocités commises sur eux par des hommes en arme venus du nord et aidés par la force Licorne et les militaires de l’ONUCI. Ces soldats dont un millier de capitaines et de commandants, troublaient le sommeil du nouvel homme fort du pays qui, même s’il menaçait de les radier, n’y croyait pas vraiment. Car quel pays peut prétendre avoir la paix (même quand on est sûr que la France et l’ONU protègent mer, terre et air) avec autant de guerriers à sa frontière ? Les militaires exilés en sont bien conscients. C’est la raison pour laquelle ils n’ont pas hésité à entrer de plain-pied dans les négociations pour dire ce qu’ils avaient à dire et dénoncer ce qu’ils avaient à dénoncer. Si tout va comme sur des chapeaux de roue, ils auront réussi
faire revenir tout le monde dans la maison familiale et à apaiser le climat socio-
politique par la libération de tous les prisonniers politiques et la reprise des toutes les
activités. Les politiques y compris.
Abdoulaye Villard Sanogo
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