Par Hala Kodmani, Journaliste
25/08/2011
Depuis le début de la révolution syrienne, ses caricatures arrachent des sourires ironiques aux protestataires qui les échangent et les commentent sur leurs pages Facebook. Enlevé à l'aube ce jeudi 25 août sur une place centrale de Damas, Ali Farzat, dessinateur mondialement connu, a été retrouvé tabassé au bord de la route.
La veille encore, l'une de ses proches amies disait avec soulagement : « Ils n'ont pas cherché à atteindre Ali » soulignant l'arbitraire des services de sécurité syriens qui ont arrêté et menacé nombre d'intellectuels et artistes opposants dans le pays.
Son cartable et ses dessins volés
Ali Farzat a été attaqué dans sa voiture par des hommes cagoulés dans l'une des zones les plus surveillées de Damas, à quelques dizaines de mètres du bâtiment de la radio-télévision syrienne et de l'état-major des forces de sécurité. Dans un communiqué, la Coordination des comités locaux, des opposants au régime, explique :
« Les assaillants lui ont volé le contenu de son cartable, notamment ses dessins et d'autres affaires personnelles. Ils l'ont durement frappé, notamment sur ses mains. Des passants, qui l'ont trouvé sur la route de l'aéroport, l'ont conduit à l'hôpital. »
Critique des dictatures arabes
Originaire de Hama, ce caricaturiste engagé de 60 ans n'avait pas attendu la révolution syrienne pour dénoncer de sa plume les dictatures arabes comme la répression israélienne contre les Palestiniens.
L'un de ses dessins avait provoqué un scandale et une tempête diplomatique à l'Institut du monde arabe à Paris, à l'occasion d'une exposition en 1989. Saddam Hussein l'avait alors menacé de mort pour son portrait du dictateur présentant ses décorations à sa population affamée et ses dessins avaient été interdits, notamment en Libye et en Jordanie.
3/8 - Dessin de Chimulus en dolidarité avec Ali Farzat Photo et illustration : Ali Farzat hospitalisé après son passage à tabac (prise par un de ses amis pour Neo Arabia/Rue89) ; dessin récent de Ali Farzat.
25/08/2011
Depuis le début de la révolution syrienne, ses caricatures arrachent des sourires ironiques aux protestataires qui les échangent et les commentent sur leurs pages Facebook. Enlevé à l'aube ce jeudi 25 août sur une place centrale de Damas, Ali Farzat, dessinateur mondialement connu, a été retrouvé tabassé au bord de la route.
La veille encore, l'une de ses proches amies disait avec soulagement : « Ils n'ont pas cherché à atteindre Ali » soulignant l'arbitraire des services de sécurité syriens qui ont arrêté et menacé nombre d'intellectuels et artistes opposants dans le pays.
Son cartable et ses dessins volés
Ali Farzat a été attaqué dans sa voiture par des hommes cagoulés dans l'une des zones les plus surveillées de Damas, à quelques dizaines de mètres du bâtiment de la radio-télévision syrienne et de l'état-major des forces de sécurité. Dans un communiqué, la Coordination des comités locaux, des opposants au régime, explique :
« Les assaillants lui ont volé le contenu de son cartable, notamment ses dessins et d'autres affaires personnelles. Ils l'ont durement frappé, notamment sur ses mains. Des passants, qui l'ont trouvé sur la route de l'aéroport, l'ont conduit à l'hôpital. »
Critique des dictatures arabes
Originaire de Hama, ce caricaturiste engagé de 60 ans n'avait pas attendu la révolution syrienne pour dénoncer de sa plume les dictatures arabes comme la répression israélienne contre les Palestiniens.
L'un de ses dessins avait provoqué un scandale et une tempête diplomatique à l'Institut du monde arabe à Paris, à l'occasion d'une exposition en 1989. Saddam Hussein l'avait alors menacé de mort pour son portrait du dictateur présentant ses décorations à sa population affamée et ses dessins avaient été interdits, notamment en Libye et en Jordanie.
3/8 - Dessin de Chimulus en dolidarité avec Ali Farzat Photo et illustration : Ali Farzat hospitalisé après son passage à tabac (prise par un de ses amis pour Neo Arabia/Rue89) ; dessin récent de Ali Farzat.
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