Mouammar Kadhafi et Jacob Zuma (DR)
(AfriSCOOP) — Le président sud-africain Jacob Zuma a déclaré, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion avec le président ghanéen John Atta Mills en visite en Afrique du Sud, que les efforts de l’Union africaine (Ua) pour trouver une solution à la crise libyenne ont été sabotés par l’opération militaire de l’Otan.
« Ceux qui ont la puissance de bombarder d’autres pays ont saboté les efforts et les initiatives de l’Ua pour trouver une solution à la crise en Libye », a affirmé M. Zuma avant d’ajouter que de nombreuses vies auraient pu être sauvées si l’Union africaine (Ua) avait été autorisée à mener sa mission en Libye.
Jacob Zuma a fait remarquer que des pays puissants avaient abusé la Résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies « pour des intérêts autres que la protection des civils et l’assistance au peuple libyen ». Il a annoncé une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, prévue jeudi et vendredi à Addis-Abeba, pour se pencher sur la crise politique dans ce pays d’Afrique du Nord.
Le président sud-africain mandaté comme médiateur de l’Ua avait tenté de résoudre cette crise qui dure depuis six mois, mais ses deux missions effectuées à Tripoli n’ont rien donné. M. Zuma avait estimé que les raids aériens de l’Otan ont sapé la médiation africaine en faveur de la paix en Libye.
L’Ua avait proposé une feuille de route qui prévoit un arrêt immédiat des combats pour l’acheminement de l’aide alimentaire et un processus politique à travers l’organisation d’élections démocratiques, libres et transparentes.
Kadhafi et le « retrait tactique » de son QG
Les rebelles qui ont engagé de violents combats mardi à Tripoli avec les forces fidèles à Kadhafi ont pris le contrôle, mardi, du complexe Bad Al-Azirya, quartier général de Kadhafi, après une farouche résistance des forces gouvernementales, selon la chaîne de télévision panarabe Al-Jazira.
Dans un entretien à la télévision locale al-Orouba, le colonel Kadhafi a indiqué que le complexe Bad Al-Azirya avait été détruit par plus de 64 raids de l’Otan (depuis le début du conflit) et que son retrait était une manœuvre tactique. Le dirigeant libyen dont la situation demeure inconnue a juré de se battre contre l’agression jusqu’à la mort ou à la victoire.
Le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a pour sa part lancé un appel aux volontaires et assuré que plus de 6.500 personnes étaient arrivées à Tripoli ces dernières heures pour rejoindre les rangs des partisans de Kadhafi. « Plusieurs commandants militaires des révolutionnaires de l’Otan (les rebelles)ont été arrêtés par les forces armées libyennes », a-t-il affirmé, promettant de « transformer la Libye en un brasier si les bombardement se poursuivent ».
Le colonel Kadhafi a dit au président de la Fédération internationale des échecs (Fide), le Russe Kirsan Ilioumjinov, au téléphone mardi qu’il se trouvait à Tripoli et qu’il n’avait pas l’intention de quitter la Libye.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire