mardi 2 août 2011

Une ex-maîtresse de DSK prête à témoigner

Par lefigaro.fr
Se disant harcelée par les médias, Marie-Victorine M. s'est réfugiée en Suisse et a donné une série d'interviews pour désamorcer l'intérêt des journalistes. Crédit : l'Illustré.
Se disant harcelée par les médias, Marie-Victorine M. s'est réfugiée en Suisse et a donné une série d'interviews pour désamorcer l'intérêt des journalistes. Crédit : l'Illustré.

Cette femme, qui aurait eu une liaison avec l'ancien patron du FMI il y a 14 ans, dénonce le style inquisiteur de l'avocat de Nafissatou Diallo. Elle dit avoir du mal à croire aux accusations pesant contre son ex-amant.

Une fois n'est pas coutume, un nouveau témoin potentiel plutôt favorable à Dominique Strauss-Kahn vient d'émerger. Une ancienne maîtresse de DSK s'est dite prête dans le Journal du Dimanche à témoigner devant la justice américaine. Basée aux Etats-Unis, cette consultante française ne s'est pas encore entretenu avec le procureur de Manhattan, dont le bureau l'aurait contactée. En revanche, elle a parlé à l'avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson … dont les méthodes l'ont exaspérée. Marie-Victorine M. dénonce «des questions brutales, comme dans un interrogatoire de police ».
Kenneth Thompson «m'a couru après pendant une semaine. J'avais des messages tous les jours», raconte cette jeune femme de 38 ans, née d'une mère espagnole et d'un père congolais. «C'est à partir de ce moment que j'ai engagé mon avocate». «Nous avons eu une conférence téléphonique avec lui le 18 juillet pendant quarante-cinq minutes. Mais je lui ai répondu sèchement parce que ses questions étaient très personnelles et chirurgicales», précise la Française, qui dit avoir eu une liaison de quelques mois avec DSK il y a 14 ans. Cette diplômée de droit international pense avoir été retrouvée par un cabinet d'investigation de Washington. Ce dernier se serait procuré une lettre de la Française à son père à Sarcelles, dans laquelle elle évoquait sa liaison avec l'ancien favori à la primaire socialiste.

«Mon témoignage servirait sans doute plus la défense»

Se disant harcelée par les médias, Marie-Victorine M. s'est réfugiée en Suisse et a donné une série d'interviews pour désamorcer l'intérêt des journalistes. Elle se montre plutôt sceptique sur les accusations de viol pesant contre Dominique Strauss-Kahn. «Cela ne ressemble pas à l'homme que j'ai connu (…) je ne le vois pas insister pour avoir gain de cause. Je pense que l'option qu'il prendrait c'est de claquer la porte et de partir», a-t-elle confié à la télévision suisse (voir la vidéo). De même, elle remarque dans le magazine helvétique l'Illustré que DSK «n'a jamais été violent avec ni physiquement ni verbalement». «Il ne m'a forcé à rien», assure Marie-Victorine M.
«Dominique m'a étreinte parfois de façon brusque, mais c'était de la passion, pas de la brutalité. Nafissatou Diallo dit qu'elle a lutté, je veux bien la croire. Mais ça m'étonne un peu», note la consultante. «Dominique n'est pas le genre d'homme qui a besoin de forcer. C'est là que la manipulation séductrice intervient peut-être. Il utilisera le charme, définitivement, mais pas la force». Celle-ci s'interroge sur la valeur de son témoignage. «Il servirait sans doute plus la défense que l'accusation», estime la juriste.
Celle-ci a rencontré Dominique Strauss-Kahn lors d'une cérémonie des vœux à la mairie de Sarcelles en 1997. C'est le père de la jeune femme, alors militant socialiste, qui les a présentés. «On a été tous les deux stupéfiés par cette intensité, cette alchimie entre nous. Un regard suffisait», se souvient la Française. Le couple se donne rendez-vous dans l'appartement d'un proche de DSK dans le XVIe arrondissement ou à l'hôtel, un Sofitel du 15e arrondissement. La juriste évoque une liaison «passionnée issue d'un coup de foudre» et dépeint un homme «aimant les femmes et ayant un gros appétit sexuel». DSK a «été son premier grand amour». «J'ai aimé cet homme même s'il m'a énormément blessée, confie-t-elle.

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