lundi 19 décembre 2011

Les congolais et belgo-congolais de Mons en visite chez Elio Di Rupo !


par Administrator Direct.cd  
Dimanche, 18 Décembre 2011
Ils étaient près d’une centaine, hommes, femmes, jeunes et adultes confondus à battre le pavé sous le froid hivernal de ce samedi 17 décembre 2011 dans la capitale de la province du Hainaut et terre de Doudou. Eux, ce sont des congolais et autres belgo-congolais réunis au sein du Collectif des Patriotes Congolais pour la Démocratie vivant dans l’entité administrative de Mons depuis des années.

Et pour cause, ils voulaient comme à l’instar des autres congolais de la diaspora mondiale faire entendre leur voix et rencontrer si possible leur Bourgmestre et tout nouveau premier ministre belge, le socialiste Elio Di Rupo. Ce qui n’a pas été exaucée comme promesse car l’accès au domicile d’Elio Di Rupo étant interdite par la police montoise et lui-même absent de sa ville pour cause d’un emploi de temps surchargé. Ce ne sera qu’une partie remise clamaient les organisateurs de la marche de Mons.

L’objectif poursuivi étant de lui remettre un mémorandum d’une vingtaine des pages en rapport avec le hold-up électoral du régime de Kinshasa lors de la présidentielle du 28 novembre dernier. Trois exemplaires du dit document ont été remis à Marc Barvais, Bourgmestre faisant fonction à l’attention du Premier Ministre Elio Di Rupo et son Ministre des affaires Etrangères le libéral wallon Didier Rynders.

Prenant à son tour la parole après celle d’une congolaise, Marc Barvais a dit comprendre la motivation des citoyens de sa ville et en fera rapport à la hiérarchie compétente sans plus ni moins. Ce que les congolais de Mons espèrent de tout cœur, faute quoi ils reviendront à la charge tant que le vol du vote de leurs frères et sœurs du pays ne sera pas restitué au vrai vainqueur du peuple, l’opposant Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.

Aux cris de «Kabila dégage», «Rwanda et rwandais dehors du Congo», «Halte à l’ingérence et à la manipulation de la communauté internationale» ou autre «le Congo n’est pas un pays à vendre», les manifestants n’ont pas manqué de saluer le président élu du peuple avec des acclamations «Tshisekedi Président». Pêle-mêle, les médias français comme TV5, France 24 et autre francophone belge dont la RTBF étaient houspillé aux cris de «corrompus» pour le rôle ambigu joué par eux bien avant la proclamation des résultats truqués que l’on connait.

Certains politiques belges comme Louis Michel, son fils Charles Michel, Didier Rynders et la socialiste francophone Marie Arena n’ont pas manqué à la vindicte populaire. Ils ont été nommément houspillés pour des prises de position parfois insultantes vis-à-vis du peuple congolais en général.

Vers un vote sanction en Belgique ?

Certes que les congolais devenus belges ne peuvent faire basculer une quelconque élection dans leur pays d’adoption, mais leurs voix peuvent compter tout de même pour certaines victoires des uns sur les autres. De la Flandre séparatiste à La Wallonie accueillante en passant par Bruxelles la cosmopolite, on entend ci et là des propos catégoriques : le temps est venu pour nous belgo-congolais d’accompagner Bart De Wever et la NVA qui viennent de capitaliser notre sympathie suite au mépris du MR, du PS, du CDNV et du VLD. Ecolo et Groen n'en profiteront pas n’ont plus de notre vote et dommage pour le SPA, parti politique correcte dans le passé à l'égard du Congo. Le CDH également, par son député Dallemagne essaie des appels de pieds qui ne serviront à rien…

Cette prise de position radicale risque d’avoir son revers de médaille si toutes les précautions ne sont prises de la part des partis traditionnels pour lesquels votaient les belgo-congolais. Le vote étant obligatoire en Belgique dès par la loi et pour la plus-part très proche des socialistes dans leur majorité, ces belgo-congolais estiment utiliser le moment venu leur unique bien qui leur reste à savoir leur voix pour exprimer leur mécontentement à l’égard de leur seconde patrie la Belgique via ses élus.

Ils espèrent ainsi passer un message fort à leurs élus qu’ils devraient plus se préoccuper du sort des Congolais du Congo que des dirigeants corrompus et autres tricheurs qui font la honte de ce grand pays sans lequel la Belgique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui dans le concert des Nations.

Avec un dispositif policier important pour des manifestants pacifiques qui n’exprimaient que leur mécontentement face aux tricheries du régime Kabila pour se maintenir au pouvoir à Kinshasa, les congolais et belgo-congolais de Mons ont voulu rappeler aux autorités de leur commune de résidence qu’ils participent d’une manière ou d’autre au rayonnement de cette cité universitaire.

Cette ville qui a accueilli tant des congolais dont certains sont aujourd’hui professeurs dans les prestigieuses institutions d’enseignement montois comme cet enseignant qui manifestait en compagnie de sa fille. En outre, deux personnalités originaires du Congo, Joëlle Kapompole et Didier Muzalia siègent au sein du Conseil communal de Mons depuis des années.

Ce dernier, Didier Muzalia en l’occurrence n’a pas du reste manqué d’accompagner ses compatriotes jusqu’à la rencontre avec Marc Barvais le Bourgmestre faisant fonction et la remise du mémorandum en la grand Place de la cité du Doudou.
Nombreux sont les observateurs politiques belges et congolais qui le remarque et le dise car le mot d’ordre circule dans la grande communauté des belgo-congolais naturalisés. Ce qui a poussé certains belgo-congolais à se dire réfléchir deux fois pour les prochaines échéances électorales aux futures communales, européennes ou législatifs.

Renouvelant leur attachement pour le triomphe de la démocratie dans leur pays, les congolais de Mons avaient voulu poursuivre leur combat en rejoignant la grande marche de Bruxelles. Ayant refusé de payer leur titre de voyage au nom de la colère du peuple contre la tricherie organisée au pays, ils ont été cueillis pour leur majorité par la police en la Gare du Midi à Bruxelles sur signalement du contrôleur de la Sncb.

Gardés en poste, ils n’ont été libérés que dès la fin de la manifestation réprimée pour la nième fois par la police bruxelloise suite à l’infiltration de certaines bandes des casseurs n’ayant rien avec le combat pour la justice au Congo que réclame toutes les diasporas congolaise du monde entier.

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