Écrit par RÉMI COULIBALY Mercredi 12 Janvier 2011

En affirmant cela, à l’occasion de la séance de travail qu’a effectuée, mercredi, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Kouamé Sécré Richard, le directeur général de la Spdc, Zadi Guédé Michel, entendait montrer l’ampleur des difficultés que traverse le secteur et, particulièrement, les réceptifs hôteliers sous sa coupe que sont: Ivoire, Golf, Ivoire Golf Club (Abidjan), La Paix (Daoukro), Hambol (Katiola) et La Baie des Sirènes (Grand-Béréby). Toutefois, le Dg de la Spdc soutient que les créances de l’Ivoire sont régulièrement payées par la Présidence de la République.
Le premier responsable du Tourisme et de l’Artisanat entend, «le plus rapidement possible», prendre attache avec le Premier ministre Aké N’Gbo Gilbert Marie aux fins d’établir un échéancier pour apurer les problèmes de créances, de moyens et de ressources des structures sous tutelle de son département. Car, affirme-t-il, «c’est en période de crise qu’on doit être plus imaginatif, étant entendu que ce sont les idées qui se vendent, pour rebondir». Kouamé Sécré Richard voue au secteur du tourisme et de l’hôtellerie une vocation à être «un pilier important de l’économie nationale».
Nouvelles prérogatives
Mieux, le ministre pense que «le tourisme peut même suppléer la diplomatie, au-delà de l’opinion officielle». A juste titre, tout en invitant les médias d’Etat à s’inscrire dans la posture de promotion des capacités en la matière, en harmonie avec les structures techniques (Côte d’Ivoire Tourisme, Sodertour Lacs, Spdc), il dit avoir évoqué avec son collègue de la Culture, Alphonse Voho Sahi, en Conseil de gouvernement, la possibilité d’une synergie d’action entre les deux ministères.
Auparavant, les différents directeurs généraux, Guédé Zadi Michel (Spdc), Abenon Angodo (Ivoire), Koné Yahaya (La Paix), Mme Bakalag (Ivoire Golf Club) et le directeur technique de la Spdc, Tapé Hervé, pour le compte de La Baie des Sirènes, ont fait l’état des lieux aux plans structurel, infrastructurel, humain, financier et défriché les perspectives de leurs réceptifs.
Il en découle, entre autres, que la Tour (250 chambres), le Palais des congrès, certains restaurants, le casino de l’Ivoire qui devaient rouvrir en décembre dernier n’ont pas pu le faire, relativement à la situation post-électorale du pays. Faut-il le rappeler, ce réceptif de cinq étoiles, fleuron hôtelier de l’Afrique de l’ouest, a subi depuis 2004, un préjudice de près de 16 milliards Fcfa. La Paix n’a connu qu’une exécution de 29% (au lieu des 42% prévisionnels) en 2010. Quant au village touristique de la Baie des Sirènes, fermé depuis 2002, 700 millions Fcfa sont nécessaires pour sa réhabilitation, tandis que pour le «Plan d’urgence» de l’Ivoire Golf Club, une subvention de 447 millions est utile.
Entre autres priorités pour relancer les activités du groupe Spdc et coller à ses nouvelles prérogatives édictées en 2008 qui couvrent tout le littoral sud, son Dg prévoit, la création d’une chaîne de deux marques pour créer des 3 et 4 étoiles (l’Ivoire étant concédé à un opérateur d’envergure internationale), l’acquisition et la gestion de terrains aux fins de construire des sites balnéaires et l’initiative d’une offensive communicationnelle et promotionnelle.
RÉMI COULIBALY