mercredi 6 juillet 2011

Situation socio politique:La rumeur panique le pouvoir

July 7, 2011 Autres Media
C’est le temps des complots. Si le professeur Samba diarra – paix à son âme – était encore en vie, il aurait matière à roman, car la côte d’ivoire vit désormais au rythme des complots relayés par la rumeur abidjanaise.

Rumeur fait courir le pouvoir

Le pouvoir issu de l’implication directe de la France coloniale dans la crise ivoirienne donne déjà des signes de fébrilité en amplifiant lesdites rumeurs dont il montre toute son incapacité à enrayer.
La grande France qui tient ce pouvoir à bout de bras ne manque pas à cette messe de la «complotite». Il n’y a pas longtemps, longuet, le ministre français de la défense en visite en côte d’ivoire s’est maladroitement invité dans cette «rumeurlogie» avec des bouts de phrases qui ne sont pas faits pour aider le poulain d’Abidjan.
«Toutes les frontières ivoiriennes seront protégées» avait-il confié sans gêne lors de sa visite sur les bords de la lagune ebrié. L’homme donnait ainsi un signal bien fort au RHDP.
Longuet est venu pour s’assurer de la sécurité de «son» pouvoir qui est en proie à toutes sortes de rumeurs. C’est dans cette même logique qu’il avait eu des entretiens avec l’ex-patron de la licorne, aujourd’hui responsable de la coopération militaire, qui est le vrai chef d’etat major de l’armée de Ouattara.
D’ailleurs, le général mangou est encore là parce que visiblement le régime manque d’hommes pour assumer cette fonction. Longuet qui depuis Paris surveille le pouvoir ivoirien retrouve ses réflexes coloniaux, en ramenant la côte d’ivoire plus de 50 ans en arrière.
Pour ses intérêts, l’Hexagone n’est pas prête à lâcher du lest. Longuet peut donc à loisir heurter la bonne conscience africaine, cela semblera normal à Paris. Le ministre français de la défense se trouve ainsi ébranlé par l’ampleur des rumeurs qui alimentent désormais les foyers abidjanais. cette sortie qui, en réalité, est une menace contre tous ceux qui voudraient menacer le pouvoir d’Abidjan devient au final une ridicule mise en scène, car la sécurisation des frontières fait partie des fonctions régaliennes d’un etat. On n’a donc pas besoin de monter sur ses grands chevaux pour crier à la sécurisation des frontières.
La licorne est constamment mise à contribution pour les mêmes raisons; rumeurs de déstabilisation de la côte d’ivoire. des appareils volants de l’Onu et de l’armée française survolent régulièrement le ciel ivoirien à la recherche d’éventuels déstabilisateurs. Sans résultats probants, car en vérité, il n’y a rien sous le soleil ivoirien. La France qui a longtemps combattu Gbagbo se trouve pris à son propre piège de la déstabilisation au point qu’elle voit partout l’ombre de faiseurs de coup d’etat. C’est la réaction du voleur qui croit que tout le monde est comme lui. dans cette démarche qui n’est pas du tout rassurante pour l’Hexagone, s’ajoutent avec une bonne dose de comédie, les Frci qui s’offrent aussi en spectacle au quotidien. Histoire de se donner une importance qu’ils n’ont pas aux yeux de l’opinion nationale. «Le Ghana n’est pas une menace pour la Côte d’Ivoire» s’est permis de rassurer le com’zone de noé, village situé à la frontière ivoiro-ghanéenne.
Face aux sorties de la France aux allures coloniales, il fallait donner une assurance locale à Ouattara même s’il ne compte plus sur les Frci pour sécuriser son pouvoir. L’exercice n’a pas été du tout aisé pour le com’zone, mais il s’y est essayé. il faut qu’il montre que dans cette affaire les Frci ont aussi leur mot à dire. On dirait tout simplement pas important, puisse qu’il est clairement établi que Ouattara n’a vraiment pas besoin de ça. Et toutes les pontes de cette armée le savent si bien. Le chef de l’etat ne compte que sur l’armée française et à un degré moindre sur les Forces onusiennes. Dans ce flot de rumeurs qui rend le pouvoir fébrile, il y a Soro qui se trouve hanté par ses ombres de Ouaga d’avant 2002. Il fait alors le tour des capitales africaines à la recherche de déstabilisateurs du pouvoir Ouattara. le Ghana et liberia qui ont reçu un grand contingent de réfugiés ivoiriens sont dans le viseur du pouvoir ivoirien. et cela sous l’oeil bienveillant de l’Élysée. Soro est donc allé au Ghana et au liberia. A-t-il eu gain de cause? L’avenir nous le dira. en attendant, le Premier ministre se rappelle bien ses années d’exil dans la capitale du Faso. L’homme pense bien que les ivoiriens qui ont fui la répression des Frci feront comme lui. La presse qui lui est proche crie déjà victoire sur le camp Gbagbo. Pour eux la présidente du liberia a lâché Gbagbo et son camp. Pourtant elle n’a fait qu’accueillir des personnes en détresse. Mais le rhdp refuse de voir cette réalité. C’est au nom de cela qu’un véritable «djihad» a été lancé contre tous les proches du pouvoir Gbagbo. Car pour Ouattara et ses amis français la menace est partout. Comble du ridicule, le Premier ministre Aké Ngbo a été inculpé avant qu’on ne lui trouve un chef d’accusation. C’est ça l’etat qu’on veut construire. Les Frci s’y adonnent déjà à coeur joie. Dans l’histoire de la côte d’ivoire, c’est la première fois qu’une force dite républicaine ne travaille que sur des rumeurs. une simple rumeur ou une dénonciation, et ils vous font passer de vie à trépas.

Source: Guéhi Brence – Le Temps

Saïf Al-Islam, fils du colonel Mouammar Kadhafi: “Avec l’OTAN ou sans l’OTAN, les rebelles vont perdre” en Libye

July 7, 2011 infodabidjan
Tripoli Envoyé spécial –
Parmi les enfants de Mouammar Kadhafi, Saïf Al-Islam avait l’ambition d’être le réformateur de la Libye. Le deuxième fils du Guide libyen a vécu et étudié à l’étranger, lancé de grands travaux de transformation des villes libyennes. Lorsqu’a éclaté la contestation armée, en février, l’ingénieur de formation a sidéré la planète par une allocution télévisée où il promettait de continuer la guerre contre les rebelles de l’est libyen, le Conseil national de transition (CNT), “jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière femme, jusqu’à la dernière balle.”



Quatre mois plus tard, Saïf Al-Islam Kadhafi, l’ex-”jet-setter”, joue un rôle clef à Tripoli. En raison des frappes de l’OTAN, il reste discret sur ses déplacements mais, en cet après-midi, il est allé “nager dans la mer”. Depuis le 20 juin, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), comme son père et le chef des services de renseignements libyens.
Vous sentez-vous visé par les frappes de l’OTAN ?

L’OTAN a bombardé ma propre maison, le bureau de mon père, sa tente et d’autres endroits où ils pensent mon père pourrait se trouver. Ils essayent de le tuer de toutes leurs forces. Ce qui montre que ce sont des gangsters, un groupe de criminels. Je ne crois pas que la résolution (1973) du Conseil de sécurité dise : “Vous devez tuer Monsieur Kadhafi”, ou tuer mon frère (Saïf Al-Arab, le plus jeune des fils de Mouammar Kadhafi, tué par un bombardement de l’OTAN avec sa famille en mai), ou tuer les enfants de Libye.
Comment vivez-vous les poursuites de la CPI ?

Il y a deux mois, on nous appelait de plusieurs pays, en nous disant : “Si vous partez en exil, on fera cesser les poursuites. On réglera ça.” Ça signifie que ce n’est pas un véritable tribunal. C’est un outil pour nous mettre sous pression. Mais on pense plus à la bataille en cours, pour l’instant, qu’à la CPI. Dieu est avec nous, on va se battre, et on gagnera. Ils (le Conseil national de transition (CNT), les rebelles) sont du côté du Mal. Ils commettent des horreurs. Benghazi est comme Mogadiscio, avec des terroristes partout.
Vous dites “ils” pour qualifier le CNT. Vous ne souhaitez pas les qualifier de rebelles ?

Je les appelle plutôt des rats. Ils n’ont aucune chance de prendre le contrôle de la Libye par le biais de l’OTAN et de la France. Les rats sont très fiers d’eux-mêmes. Ils n’étaient personne. Maintenant, ils sont reçus à l’Elysée, au 10 Downing Street, chez Obama. Il y a des avions, des sous-marins qui font la guerre pour eux. C’est comme au cinéma, mais le peuple ne les soutient pas. Un jour, vous vous souviendrez de ce que je vous dis : les rats n’ont strictement aucune chance de contrôler ce pays. Ce sont des traîtres. Ils travaillent avec des Européens, des Américains, d’autres encore pour bombarder leur propre peuple.
Il y a aussi des pays africains qui soutiennent le CNT.

La France a ses valets en Afrique. Ils ne vénèrent pas Dieu, ils vénèrent l’Elysée. Certains ont leurs raisons. Abdoulaye Wade (le président sénégalais) a reçu 20 millions d’euros pour son fils (Karim, son possible successeur). C’est le Qatar qui a payé, nos espions nous disent tout. Mais nous avons de nombreux amis sur le continent.
Il y avait à l’origine de cette crise un mouvement de contestation du pouvoir en Libye.

Les véritables enjeux sont l’argent, l’argent, l’argent et le pétrole. Personne ne soutient les rebelles en Syrie, par exemple. Mais ici, il y a du pétrole. La Libye est un gigantesque gâteau que les pays (étrangers) veulent se partager. Ça suffit, on n’est pas dans un bazar. On fait couler le sang des gens pour pouvoir signer ces contrats.
Nicolas Sarkozy avait reçu Mouammar Kadhafi à Paris en 2007. A présent, la France soutient le CNT. Que s’est-il passé ?

On considérait M. Sarkozy comme notre meilleur ami en Europe. La relation qu’il avait avec mon père était tellement spéciale. Nous avions même des liens avec son ex-femme. Nous avions une sorte de relation familiale avec lui. En une nuit, il a changé d’avis. Nous avons entendu qu’il était fâché parce que nous n’avons pas signé beaucoup de contrats avec la France. On n’a pas acheté le Rafale. Le Brésil et Abou Dhabi ne l’ont pas acheté non plus. Est-ce que la France va les bombarder aussi ? Mais il reste une chance pour restaurer cette amitié. Si vous continuez à nous bombarder, vous n’obtiendrez rien. Mais les rebelles ne l’emporteront jamais. Pétrole, Rafale, contrats : fini ! Total ? Fini ! Quant à ces gens (les rebelles), bientôt ils vont disparaître. Si vous voulez faire des affaires en Libye, vous devriez venir à la bonne adresse (Tripoli). Là, vous traitez avec les mauvais interlocuteurs.
On se bat toujours sur les fronts…

Les rebelles ne sont que quelques centaines de combattants, huit cents ou mille à l’échelle du pays. Ils sont relativement forts parce qu’ils ont l’OTAN qui se bat pour eux, avec l’argent, les médias, les armes, les (hélicoptères) Apache. Les Tornado, les Rafale, le Charles-de-Gaulle. La VIe flotte (américaine), les Awacs. Ce n’est pas une plaisanterie, tout ceci. Si vous soutenez Mickey Mouse avec de tels moyens, Mickey Mouse sera quelque chose en Libye ! En dépit de cela, ils perdent du terrain tous les jours.
Que se passerait-il si l’OTAN arrêtait ses frappes ? Vous arrêteriez la guerre ?

Avec l’OTAN ou sans l’OTAN, et même si le diable vient faire la guerre avec les rebelles, ils vont perdre ! Les Américains ont soutenu le Sud Vietnam pendant longtemps, à la fin ils ont dû partir en courant. Aujourd’hui même, les Américains essayent de faire plaisir aux talibans en Afghanistan et négocier avec eux. Les Mirage 2000 sont envoyés depuis la Corse, les Tornado anglais depuis la Sicile. Ils font des missions depuis l’Europe pour bombarder un Land Cruiser (un 4×4) en Libye et ils retournent sur leur base. Vous pensez qu’ils vont contrôler la Libye en s’y prenant de cette manière ? Ce sont les gens sur le terrain qui vont l’emporter.
L’opération de l’OTAN est particulièrement stupide, mal préparée. Tout a été fait dans la hâte. Une campagne fast-food, une campagne McDonald’s. Nous, nous avons notre armée. Nous avons plus de munitions, plus d’armes. Le moral est au plus haut. Les autres sont de plus en plus faibles.
Les possibilités de négociation qui se dégagent peuvent-elles mettre fin au conflit ?

Vous voulez la paix ? On est prêts. Vous voulez la démocratie ? On est prêts. Vous voulez des élections ? On est prêts. Vous voulez que la Libye devienne comme la Suisse ? On est prêts. Vous voulez une nouvelle Constitution ? On est prêts. Vous voulez la guerre ? On est prêts aussi. On est prêts pour toutes les options.
Moi, j’aime la démocratie. Je veux que la Libye soit la Suisse ou l’Autriche du Moyen-Orient. Je veux que nous ayons une économie moderne, une démocratie moderne, avec la liberté, des élections. Mais si vous voulez la guerre, nous adorons nous battre ! Jusqu’à la mort. Laissez les Libyens décider. S’ils veulent une monarchie, une république, ou tout ce qu’on peut imaginer.
Quelles sont les chances de voir aboutir les négociations qui s’annoncent ?

Laissez-nous organiser des élections, avec des observateurs du monde entier, de manière transparente.
Des élections pour quoi exactement ? A quel niveau ?

A tous les niveaux. Il suffit de demander. On peut mettre en place un gouvernement de transition avec des technocrates de tout le pays, pour la transition, pendant trois ou quatre mois. Ensuite on établit une nouvelle Constitution. Les élections suivent tout de suite et ce sera le retour à la paix. Libye n’est pas l’Irak. Les enfants pourront retourner à l’école, on voyagera, on ira se baigner dans la mer, on fera des affaires, point final. Nous sommes cinq millions, on est riches, on peut s’entendre. Ce n’est compliqué qu’à cause des autres, de l’OTAN, de la France, Royaume-Uni, Italie, Amérique, Turquie et Qatar.
Jugera-t-on les crimes commis ?

A Benghazi, ils font des horreurs, et on les appelle “combattants de la liberté”. On a accusé Kadhafi d’avoir bombardé Tripoli. Il n’y a aucune preuve. Où sont les victimes ? Cette fois, ils viennent avec une nouvelle histoire : les viols. On viole les femmes et on prend du Viagra (distribué aux combattants). C’est un vrai film ! Et là, encore une autre histoire : nous serions prêts à attaquer avec des armes chimiques. Tout ceci pour rendre la situation “sexy”. Comme on l’avait fait pour les armes de destruction massives de Saddam Hussein.
Ce pays a-t-il besoin d’un président (il n’y en a pas dans l’état actuel) ?

Non, ce pays a besoin de pouvoirs locaux très forts, avec un système fédéral.
Quelle peut être dans ce cas la place du Guide, votre père ?

Mon père ne fait pas partie des négociations. C’est un conflit libyen, avec des Libyens et des traîtres, des milices, des terroristes. Vous pensez qu’on peut trouver une solution qui ne l’implique pas ? Non, c’est impossible.
Propos recueillis par Jean-Philippe Rémy
Source: Le monde

Réduire le coût de l’envoi d’argent au pays : Avec des transferts moins coûteux, les migrants et leurs familles auraient plus d’argent à leur disposition

Mercredi, 06 Juillet 2011

Selon une nouvelle publication du Fonds monétaire international (FMI), les envois de fonds des migrants vers les pays en développement ont atteint 325 milliards de dollars en 2010. Ces sommes, qui sont envoyées principalement par les travailleurs expatriés dans leurs pays d’origine, constituent l’un des plus gros flux de capitaux à destination des pays en développement, dont ils représentent souvent jusqu’à 35 % du PIB. L’envoi d’argent au pays coûte pourtant cher, souvent jusqu’à 20 % de la somme envoyée.

C’est pourquoi le G-8 et le G-20 ont récemment inclus l’objectif de réduction du coût de ces transferts dans leurs programmes d’aide au développement. Pour rendre la tarification plus transparente, la Banque mondiale a créé une base de données sur les coûts de transfert et de réception des petites sommes d’argent entre pays. Les frais s’élèvent à plus de 47 % pour envoyer 200 dollars de Tanzanie au Kenya, le couloir le plus cher, mais à 4,6 % seulement pour envoyer la même somme de Singapour au Bangladesh, le couloir le moins cher. Les destinataires pourraient recevoir 16 milliards de dollars supplémentaires chaque année si l’on réduisait de 5 points les frais d’envoi.

Le choc des prix

Le coût élevé des transferts s’explique en partie par le manque de transparence du marché. Les consommateurs ont du mal à comparer les prix parce que plusieurs variables entrent en jeu. Le coût de transfert inclut généralement des frais prélevés par le fournisseur de service ainsi que des frais de change correspondant à la mise à disposition des fonds en monnaie locale pour le destinataire à l’étranger.

D’autres éléments entrent en jeu comme les accords d’exclusivité, qui restreignent la concurrence, les réglementations mal conçues qui posent des barrières élevées à l’entrée et la limitation de l’accès aux systèmes de paiement. Les frais de transfert varient grandement d’un fournisseur de service à un autre. Avec un tarif de 13 %, les banques commerciales restent les plus chères, sauf si elles ont un service spécialisé d’envoi de fonds. Les moins chers sont les opérateurs spécialisés, qui ne facturent que 7 %.

Le volume compte

Le coût de l’envoi de fonds est généralement plus bas sur les grands marchés que sur les petits. La région Asie de l’Est et Pacifique fait exception : il y est plus élevé en moyenne en raison des envois coûteux vers les îles de l’Océanie. Cependant, il est souvent inférieur à 10 % sur les grands marchés de la région tels que les Philippines, l’Indonésie, la Thaïlande et le Vietnam. C’est vers l’Afrique subsaharienne que les envois d’argent sont les plus coûteux. C’est aussi la région où les systèmes de paiement de détail sont les moins éffi caces et où existent des barrières élevées à l’entrée. De plus, la grande volatilité des monnaies depuis six mois a poussé à la hausse les marges de change, ce qui a fait augmenter le prix des envois de fonds.

Renforcer la concurrence sur le marché des envois de fonds pourrait en réduire notablement les coûts. La Banque mondiale offre une aide technique relative à l’infrastructure de paiement, au cadre juridique et à la régulation, ce qui a permis de réduire les coûts sur de nombreux marchés. Les efforts de réforme des autorités devront suivre les changements qui interviennent sur le marché, par exemple le recours aux nouvelles technologies et à de nouveaux modes de fonctionnement de la part des prestataires de services.

JMNK

A la lumière des incidents de lundi - Le professionnalisme et la neutralité de la police remis en cause

Mercredi, 06 Juillet 2011

Le dépôt du mémo de l’UDPS au bureau de la Ceni, fera encore couler beaucoup d’encre et de salive, surtout pour les incidents survenus lundi dernier sur le boulevard du 30 juin. Plusieurs bilans ont été dressés et plusieurs témoignages aussi contradictoires les uns que les autres ont été enregistrés. Toujours est-il que dans les jours à venir, l’on saura enfin, le nombre exact des victimes enregistrées devant le bâtiment du siège central de la Ceni, à l’issue de plusieurs enquêtes menées par les ONG de défense de Droits de l’Homme et autres institutions.

Qu’il y ait un mort ou deux morts, un nombre déterminé des blessés et des brûlés, ainsi que des dégâts matériels importants, personne dans la ville, n’approuve ces incidents pour lesquels plusieurs voix se lèvent pour condamner ce qu’ils qualifient comme étant les dérapages de la police !
Les premiers à réagir sont les partis politiques d’opposition qui fustigent l’interventionnisme de la police. Pour eu, la police a déployé plusieurs unités, comme si elle allait en guerre, alors que la manifestation du jour n’était que le dépôt d’un mémo à la Ceni. Logiquement, la transmission d’un courrier à un service de l’Etat ou à une institution d’appui à la démocratie, ne pouvait requérir la mobilisation d’autant d’effectifs des policiers sur le terrain. Et pour ces partis politiques, la question qui se pose est celle de savoir si ce déploiement monstre des unités de la police, ne justifiait pas la suite des événements.
Pour certains leaders politiques d’opposition, la police se manifeste avec un zèle débordant quand il s’agit des manifestations des partis politiques de la majorité. Là, elle encadre les manifestants avec une efficacité exemplaire et l’on n’enregistre aucun incident.
Mais s’il s’agit des formations politiques de l’opposition, l’on assiste curieusement aux bavures policières et autres provocations sur les combattants que l’on pousse à réagir violemment. Dans pareils cas, ce sont les dérapages des éléments à la gâchette facile qui sont déplorés.
Pour des observateurs de la scène politique congolaise, les incidents survenus à Kinshasa, lundi dernier, tout comme ceux intervenus à l’intérieur du pays, interpellent une fois de plus, les responsables de la police nationale.
Tout en recommandant aux policiers, un comportement plus professionnel, ils exhortent les responsables de ce corps, à la neutralité.
La Police nationale congolaise étant au service de toute la nation, elle doit s’interdire d’adopter la politique de deux poids deux mesures lors des manifestations publiques.
On se rappellera à ce sujet, que certains éléments de différentes unités de la police avaient participé à plusieurs sessions de formation sur l’appui au processus électoral. C’était en 2006.
Au cours de ce programme spécial de renforcement de capacités, les formateurs avaient insisté sur l’attitude du policier dans une société démocratique. Cette attitude requiert à la fois professionnalisme dans ses méthodes de travail et neutralité dans l’encadrement des manifestations publiques. Un accent particulier a été mis sur le respect des Droits de l’Homme. Les policiers ont appris à respecter la Constitution et les lois de la république qui garantissent un certain nombre des droits aux citoyens, tels le droit à la liberté d’expression, le droit d’adhérer aux associations de la société civile ou aux formations politiques de leur choix et le droit aux manifestations publiques.
Aucune loi n’interdit aux combattants de partis politiques d’opposition de s’organiser politiquement et de soutenir leurs leaders.
Dans un Etat de droit, les citoyens doivent se sentir libres et protégés par les forces de police qui sont au service de toute la nation, et non d’une partie de la nation.
Tous les citoyens devraient avoir droit au même traitement de la part des services de l’Etat, sans discrimination pour leur couleur politique.
S’il est vrai qu’on veut cette année, des élections apaisées, l’heure est venue pour que des sessions de recyclage soient organisées pour rappeler les policiers à leurs responsabilités. Ils devront désormais agir avec professionnalisme et neutralité, afin de rassurer tous les citoyens qu’ils ne sont pas au service d’un parti politique ou d’un groupement de formations politiques.
Le slogan « Policier du peuple» qu’ils lancent à chaque parade, doit avoir un contenu et se traduire dans les faits. C’est à cela que s’attendent les citoyens congolais longtemps traumatisés, réprimés et torturés par des policiers qui affichaient ouvertement leur appui à un camp politique, au détriment du camp adverse.

La nouvelle stratégie de la Banque mondiale critiquée

Des experts africains, réunis à Dakar, souligne ses défaillances
Des économistes africains, réunis au Sénégal la semaine dernière, considèrent que le nouvelle stratégie africaine de la Banque mondiale connaît des limites. Notamment la non-prise en compte de la dimension régionale dans le développement des pays africains. La Banque mondiale, elle, pointe d’autre limites comme la nécessité pour l’Afrique de mobiliser plus de ressources en dépit de la bonne croissance qu’elle enregistre ces dernières années.
La Banque mondiale dévoilait le 1er mars dernier sa nouvelle stratégie pour l’Afrique. A Dakar, la semaine dernière, des experts africains ont mis en exergue ses manquements. Cette stratégie est pourtant considérée par l’institution de Bretton Woods comme « un tournant décisif dans la manière dont (elle) perçoit l’Afrique et son propre rôle en tant que partenaire au développement ». Elle repose sur trois piliers : la diversification et la création d’emplois dans les économies africaines, la réduction et l’atténuation des impacts des chocs auxquels les pays africains sont soumis et une meilleure information « sur le type d’attentes que les citoyens africains devraient nourrir à l’endroit de leurs gouvernements ». Selon la Banque, « la nouvelle stratégie inverse l’ordre d’importance des instruments dont (elle) se sert pour soutenir l’Afrique. Désormais, il s’agira en premier lieu des partenariats, puis du partage du savoir, et enfin des financements ».
« Une série de propositions
« L’élaboration de cette nouvelle stratégie a été pour nous l’opportunité d’écouter les Africains et d’apprendre d’eux comment redéfinir notre partenariat afin de mieux soutenir les aspirations du continent dans le but de maintenir, au cours de la prochaine décennie, l’élan des réformes économiques en cours », a déclaré en mars Mme Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique. Pour l’économiste Diéry Seck, ancien cadre à la Banque mondiale et directeur du Centre de recherches en économie politique de Dakar (Crepol), « le secteur privé n’est pas assez financé dans cette stratégie », rapporte le quotidien sénégalais Walf Fadjri. Le responsable du Crepol s’exprimait le 30 juin dernier lors d’une rencontre organisée par l’association Leadership Afrique. En outre, « la dimension sous-régionale dans la politique économique n’est pas suffisamment prise en compte alors que les pays africains vont de plus en plus dans cette direction ». Le responsable du Crepol note par ailleurs que « les politiques qui sont menées ne relèvent pas véritablement d’une théorie de développement économique, mais semblent être simplement une série de propositions plus ou moins liées ».
Ibrahima Dia, directeur-général du Millenium challenge account Sénégal (Mca), estime, lui, que « la meilleure approche aurait été de nous (les pays africains) inscrire dans une perspective comparative avec la Chine et l’Inde puisque le rapport montre très clairement que l’Afrique est en train de décoller comme ces deux nations-là. » D’autant que la Banque mondiale admet que le continent est en passe de devenir une puissance émergente comme la Chine, il y a 30 ans, et l’Inde, vingt ans plus tôt.
La Banque mondiale est également consciente des limites de sa nouvelle stratégie. Obiageli Ezekwesili a ainsi invité les pays africains à mobiliser davantage de ressources. Elle a également souligné que, même si les pays africains avaient continué d’enregistrer de bons taux de croissance pendant la crise, il n’en demeurait pas moins qu’ils n’étaient pas suffisants pour relever les importants défis en matière de développement. La stratégie de la Banque mondiale suppose que la croissance de l’Afrique sera comparable aux 5% en moyenne qu’elle a connue ces dix dernières années, et avant la crise de 2008.

Patrimoine culturel, historique et touristique de la République Démocratique du Congo

mercredi 6 juillet 2011 par Zadic Kangufu Magila, pour l'autre afrik


Artiste photographe et cadreur, j’associe dans mon travail, l’éducation et la communication. Chaque photographie est pour moi une histoire. Les images ont chacune leurs rêves, leurs rythmes où la vie résonne. Ces photographies qui représentent les lieux de visite témoignent de la mémoire que je souhaite transmettre aux générations futures afin qu’elles appréhendent notre passé.

Préservons, rendons utile et agréable notre patrimoine. Un héritage collectif reçu au fil des ans. Il est le signe de la reconnaissance de notre identité. Conservons nos repères et nos racines, ce qui fait le passé commun d’un groupe humain. Il n’y a pas de société civilisée sans mémoire ni patrimoine. François Mitterrand aimait à dire que : " un peuple sans passé est un peuple sans avenir ". Victor Hugo écrivait dans les Contemplations : " toute oeuvre humaine qui prend le passé pour racine a pour feuillage l’avenir ".

Ces photographies sont reprises sous la forme d’un jeu de six sets de table, utilisables sous forme de posters ( les supports pédagogiques ) illustrant différents sites culturels. Elles sont disponibles pour le grand public et exploitables à des fins éducatives.



Place du Cinquantenaire et Boulevard Triomphal inaugurés par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, le 30 juin 2010. La cérémonie commémorative s’est tenue à Kinshasa et a été honorée de la présence du Roi Albert II de Belgique et de la Reine Paola, du Roi Mswati III de Swaziland, du Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon et de nombreux chefs d’Etat africains.


Le prophète Simon Kimbangu repose dans ce mausolée situé à Nkamba. Il est né en Terre Sainte. Il a subi une incarcération durant 30 ans par l’administration coloniale, de 1921 à 1951 dans l’ancienne prison de Kasombo à Lubumbashi. Son destin se rapproche de celui de Nelson Mandela qui a passé 27 années derrière les barreaux.


Patrice Emery Lumumba, l’un des pères de l’indépendance de la République Démocratique du Congo fut assassiné et inhumé dans une même fosse commune avec ses amis Mpolo et Okito à Shilatembo au Katanga.


La source du fleuve Congo, une destination mythique par excellence, se situe à Mumena dans le territoire de Kambove au Katanga. Ce fleuve traverse ce grand pays passant par Kinshasa face à Brazzaville, il va se jeter dans l’océan Atlantique à Banana.



L’Okapi est l’un des derniers grands mammifères ruminants observés sur la planète. Il vit exclusivement en République Démocratique du Congo dans la forêt de l’Ituri dans la réserve qui porte son nom. La réserve de faune à Okapi est classée depuis 1996 au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture ( UNESCO ).



Enfin, le théâtre de verdure de l’Institut des Musées Nationaux du Congo à Mont Ngaliema restera un lieu emblématique de l’histoire où se sont produits des artistes de renommée internationale tels que Mickael Jackson ( les Jackson Five ), James Brown, Johnny Halliday, Miriam Makeba, Eboa Lotin, Manu Dibango...

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RDC : les centaines de viols commis en août 2010 pourraient être des crimes contre l'humanité

Par RFI
Dans un rapport élaboré par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme basé à Genève, les viols (près de 400) commis en quatre jours en août 2010 dans l'est de la RDC pourraient constituer des crimes contre l'humanité.
Jean-Luc Marx
Directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme en RDC
Il apparaît que ce sont des viols qui ont été planifiés.

Citoyenneté Congolaise Droit et Devoirs

RDCongo : les USA "profondément perturbés" par les viols systématiques

 
Des femmes du villages de Nakiele, dont certaines ont été victimes de viols, le 2 juillet 2011 en RDC ©AFP
WASHINGTON (AFP) - (AFP)

Les Etats-Unis sont "profondément perturbés" par les viols systématiques qui ont été commis en juin dans la province du Sud-Kivu (est) en République démocratique du Congo, a indiqué mercredi le département d’Etat dans un communiqué.
"Nous condamnons fermement ces violations graves des droits de l’homme", ajoute une porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, dans le document.
Quelque 248 femmes ont déclaré avoir été violées entre le 10 et le 13 juin par des soldats en fuite emmenés par un colonel, à Abala, Kanguli et Nakiele dans la province du Sud-Kivu, selon un décompte réalisé lundi par l’AFP d’après des sources médicales.
"Le gouvernement des Etats-Unis est profondément perturbé par les viols de masse" commis dans le Sud-Kivu en juin, indique Mme Nuland, ajoutant que les Etats-Unis travaillent avec les autorités du pays, des ONG locales et internationales, ainsi que l’ONU afin de "rassembler les informations nécessaires pour traduire rapidement en justice les auteurs" de ces viols.
Soldats et rebelles congolais sont régulièrement accusés de commettre des viols et des pillages dans l’est de la RDC, une région très instable où sévissent plusieurs groupes armés.
Dans un rapport publié mercredi, l’ONU estime que des exactions, dont au moins 387 viols, commises par la rébellion en quatre jours début août 2010 dans 13 villages du Nord-Kivu en RDC pourraient constituer des "crimes contre l’humanité".

Depuis l’île d’Iwawa au Rwanda, la transplantation au Kivu en marche

Mediacongo.net 06/07/2011


Depuis son île d’Iwawa sur le lac Kivu, le Rwanda a mis en place une machine pour assurer la transplantation de sa population hutu dans les provinces du Kivu en République démocratique du Congo. Il s’agit du recrutement forcé et de l’entrainement des jeunes désœuvrés prêts à aller à l’assaut.

Sur place en RDC, un dispositif est mis en place pour créer la psychose chez les autochtones. Kinshasa va-t-il laisser se matérialiser ce nouveau plan d’invasion et d’occupation ?

Le Rwanda ne désarmer pas dans sa quête permanente de prendre possession d’une partie du territoire de la RDC, particulièrement les deux Kivu. A Kigali, des stratèges sont toujours à l’œuvre pour mettre en place ce plan macabre de détacher l’Est du reste du territoire national. La dernière trouvaille en date se trouve être la transplantation de la population hutu rwandaise sur le sol congolais.

La partition se joue sur l’île rwandaise d’Iwawa dans le lac Kivu. Elle durerait depuis trois ans. Des jeunes Rwandais, pour la plupart des désœuvrés et ressortissants de la communauté hutu, sont enrôlés de force dans l’armée et envoyés en formation intensive dans un camp ouvert sur l’île. L’objectif est d’envoyer la future force d’invasion occuper les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que le Maniema.

Dans un récent reportage paru dans ses colonnes, signé Jeffery Gettleman sous le titre « The hidden side of the war in south Kivu » (la face cachée de la guerre au Sud-Kivu), New York Times, décrit les conditions misérables d’incarcération dans ce camp d’Iwawa, que d’autres ont dénommé le «goulag » dans l’île d’Iwawa.

Dans ce coin perdu du lac Kivu, des jeunes hutu rwandais, arrêtés et détenus sans procès, subissent un véritable lavage de cerveau par des séances de rééducation pour mieux se préparer à leur nouvelle vie lorsque viendra le moment de franchir la frontière pour prendre possession des territoires du Kivu.

Le reporter de New York Times a suivi un membre de ce commando de la mort, Gasigwa Gakunzi. « Il y a quelques mois, rapporte-t-il, Gasigwa Gakunzi tenait une maison délabrée où les enfants pauvres payaient pour regarder la télévision lorsque la police rwandaise l’a arrêté pour vagabondage. Il a été arrêté et charrié vers cette île isolée dans le milieu du lac Kivu. Gasigwa, 14 ans, passe désormais ses journées à apprendre à chanter des chants patriotiques et à marcher comme un soldat. Il dort dans un immense hangar en tôle avec des centaines d’autres enfants de même âge ». Ils ne sont donc pas volontaires. Mais, pour Kigali, c’est au travers de ces jeunes désœuvrés qu’il pense concrétiser son projet de transplantation de la population hutu rwandaise que Kigali considère toujours comme une menace pour la stabilité de son régime. La transplantation passe donc pour la stratégie la plus évidente pour éloigner davantage le danger.

A New York Times, Gasigwa fait un témoignage piquant : « S'il vous plaît, appelez mon père », dit-il. «Il n'a aucune idée où je suis ».

Ainsi, près de 900 mendiants, sans-abris et petits voleurs présumés, y compris des dizaines d'enfants, ont été détachés brutalement de leurs familles et envoyés en rééducation dans l’île d’Iwawa pour servir à leur manière la nation rwandaise. Seul Kigali sait encore ce qu’il faudra en faire au terme de l’apprentissage, soit trois ans.

Le plan d’invasion

Depuis toujours, le régime tutsi qui trône à Kigali, craint malgré un semblant de réconciliation, la revanche de la communauté hutu. Dans la capitale rwandaise, des stratèges ont trouvé un moyen d’écarter ce danger. Le déplacement de la population hutu rwandaise à l’intérieur du pays s’étant révélé inefficace, la nouvelle trouvaille consiste à l’envoyer le plus loin possible.

Or, dans la région des Grands Lacs, seule la RDC, compte tenu de sa superficie et de son incapacité à contrôler ses frontières, réunit toutes les conditions d’accueil. Comment y arriver sans éveiller l’attention et surtout éviter d’éventuels affrontements avec les autochtones ?

Une équipe d’avance travaille déjà sur place en RDC. Il s’agit des complices dont la tâche est de créer le chaos dans les territoires de l’Est, les rendre ingouvernables. Ensuite, la population locale subira une pression permanente avant de tomber dans la psychose. Voilà qui justifie d’ailleurs tous les actes de tueries et d’exactions perpétrés à l’Est de manière cyclique. Le but ultime est d’obliger la population, prise de peur, à abandonner du terrain à l’occupant rwandais.

Au regard de ces faits, faut-il continuer de douter de la volonté d’invasion des territoires du Kivu qui a toujours habité le régime de Kigali ?

Kinshasa doit parer au plus pressé et surtout être en mesure de répondre avec efficacité aux instincts belliqueux du régime de Kigali. Il ne s’agit donc pas de dormir sur ses lauriers et prendre le camp d’entrainement de l’île d’Iwawa pour une fiction.


Kinshasa, 6/07/2011 (Le Potentiel, via mediacongo.net)
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Traces de l’USAID au camp des envahisseurs rwandais au Sud de Lubero

La photo ci-dessous était prise dans le camp des envahisseurs rwandais au Sud de Lubero démontre l’assistance alimentaire de l’Organisme du Gouvernement américain USAID (United States Agency for International Development).

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Après les camions de la Croix Rouge, voici une trace de l’USAID abandonnée près d’une cuisine en plein air.
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Les forces vives du Sud de Lubero essaient de découvrir à partir de tout ce qu’ils peuvent trouver comme preuve ou indice matérielle, de l’occupation rwandaise en cours.

Edgar Kahindo
Racodit/Butembo
©Beni-Lubero Online

Likambo ya Mabele

 
Mufoncol Tshiyoyo
 
Kongolaises et Kongolais,

La plupart de vos prétendus leaders politiques, particulièrement ceux qui vous vendent le mirage électoral alors que vous, peuples martyrisés du Kongo, en avez assez de courber l’échine devant un ordre qui non seulement vous a tant réifiés, mais continue de vous renier le droit d’être hommes, ont été dévirilisés au moyen de la corruption de toute sorte qui a fini par les transformer en quémandeurs de ce qu’on leur fait miroiter comme «pouvoir» politique et en voyageurs auprès de ceux qui, contrôlant le Kongo-Kinshasa depuis la Conférence de Berlin de 1885, en sont devenus les véritables maîtres.

Depuis ce temps et à ce jour, la terre que les Conférenciers de Berlin ont baptisée par le nom de Congo-Kinshasa a cessé d’être une propriété qui relève du contrôle direct des autochtones lesquels sont réduits sans leur consentement en locataires insolvables. Ceci est un secret de Polichinelle que personne, parmi les soi-disant leaders politiques Kongolais, n’a le courage à la fois politique et humain de « dénoncer». C’est tout le contraire de Sassou Nguesso, qui n’est pas un sujet kongolais de Kinshasa, mais qui a osé affirmer que « Joseph Kabila est un cheval de Troie du président Paul Kagamé » (Péan, 2010 : 531).

Si ce double courage comme le démontrent les faits faisait défaut à cette élite, mais à quoi leur servirait un « pouvoir » politique, qui seraient accordé par des élections « libres et transparentes » qu’ils ne cessent de revendiquer après de leurs maîtres, et ce en conformité avec le type de connaissance apprise de l’école du type « occidental » où ils ont plus été formés comme des simples perroquets en mesure de reproduction du discours véhiculé par le puissant alors qu’ils font montre d’une absence criante d’une pensée libre et indépendante. Ils ne peuvent se prévaloir d’une maitrise de leur destin au-delà de celui de leur peuple ?

Le débat sur les élections au Kongo-Kinshasa éclipse les questions immédiates et urgentes qu’aucune victoire remportée haut la main ne serait en mesure de solutionner. Notamment, celles liées à l’occupation du pays par les forces étrangères en commençant par celle des éléments nuisibles de Paul Kagamé, celles du viol de nos mères, filles, femmes et enfants reléguées après les questions d’individus, en quête d’un sacre en cherchant à savoir qui serait « meilleur » candidat pendant que le viol et l’occupation du pays se poursuivent librement. Mais qui voteront ?

Oui, on peut continuer à violer au Kongo, à tuer des Kongolais et Kongolaises, à occuper l’Est du Kongo et avoir à sa tête un cheval de Troie, sans que cela ne gêne qi que ce soit au nom d’un champion à venir. Les morts et les crimes voire l’humiliation subie peuvent se poursuivre dignement parce qu’un simple mendiant aurait promis la transformation du Kongo à quelque chose qui serait comparable au Brésil de Lula quand on ignore que la classe dirigeante du Brésil est loin d’être «colorée». Comprend qui peut !

Kongolaises et Kongolais,

À quoi servirait à tous ces gens un pouvoir politique sur un sol dont ils ne sauraient en être ni les maîtres, ni les interlocuteurs directs et indirects du Maître, sur un territoire où ils ne pourraient l’exercer sans l’aval de ceux qui ont confié sa gestion particulière à Paul Kagamé et qui ont consacré le règne de son leadership au niveau de l’Afrique centrale toute entière.

Ceux qui entonnent « élections, élections » confondent non seulement la nature de combat au Kongo mais désorientent si pas à dessein le peuple du Kongo en leur désignant un pantin comme adversaire. Les élections équivalent à la quête d’un pouvoir politique alors que la nature du combat au Kongo impose le recouvrement de notre terre. Ezali nde Likambo ya Mabele. Il s’agit de la terre du Kongo, celle dans laquelle le peuple du Kongo a enterré ses enfants, ses arrières- grands parents, ses sœurs et frères, ses oncles et tantes, ses nièces et neveux, ses cousins et cousines, bref ses parents. Chaque peuple a une terre, sa terre et des liens qu’il a su et sait entretenir avec celle-ci.

Pour ce faire, le peuple du Kongo exige dans l’immédiat la tenue d’une seconde table ronde qui ne devrait pas être le fait du prince ou accordée par pitié. Mais à la différence de celle des années 1960, cette seconde et la dernière du genre rassemblerait plutôt autour d’une même table de dialogue d’un côté les Kongolais, ses représentants parmi lesquels il faudra compter des chefs coutumiers et de l’autre, non pas uniquement les Belges, mais aussi et surtout l’ensemble du monde occidental qui compte et est directement concerné par la gestion du Kongo car les Kongolais veulent, et quel qu’en soit le vrai prix, devenir les premiers, les seuls et véritables interlocuteurs de tous ceux qui sont intéressés par les ressources du Kongo au-delà de son peuple.

Likambo ya Mabele

Mufoncol Tshiyoyo
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC
Mouvement politico-militaire, R.A.P.
GSM 004745007236, mufoncol.tshiyoyo@rap-rdc.com, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,

© Congoindépendant 2003-2011

Ethnie et politique : C’est toute une histoire au Togo …

Eyadèma Gnassingbé, Sylvanus Olympio et Jean-Pierre Fabre
(AfriSCOOP Analyse) —La semaine dernière, le ministre Charles Madjom Kondi Agba de la Santé du Togo a dénoncé de toutes ses forces sur radio « Kanal Fm » les accusations portées contre lui par le troisième vice-président de l’Anc (Alliance nationale pour le changement), Pollongniwa Kèffèy-Kasshou Emmanuel Kakou. Au cours de sa réponse, M. Agba a défoncé une porte ouverte sur le régionalisme au Togo.
La véritable et définitive réconciliation entre tous les fils et filles du Togo, indispensable pour le développement harmonieux du Togo passera avant tout par le deuil des « egos » qui peuvent être collés à telle ou autre ethnie du Togo comme des étiquettes. Un grand travail psychologique à effectuer en somme et qui s’étendra vraisemblablement sur des années.
« Lorsque je suis arrivé à Lomé pour la première fois en 1956, j’ai tout de suite compris qu’au Sud, l’on me catégoriserait dans les « Kablèto » (Kabyè, en mina, langue parlée au Sud-Togo) », a rappelé le Professeur Agba, en se défendant des accusations portées à son encontre par le numéro 3 de l’Anc. Et l’ancien-nouveau ministre d’indiquer qu’il « fait, depuis, avec » cette catégorisation sus-mentionnée. Venant d’un ministre, un des plus anciens membres du Rpt (parti au pouvoir), ces propos devraient étonner plus d’un. D’autant plus que M. Agba n’est pas Kabyè mais un natif de Kabou (dans la préfecture de Bassar). Toutefois, replongée dans le contexte socio-politique togolais, cette partie de la dernière sortie médiatique du patron de la Santé au Togo connote ouvertement la survivance d’énormes méfiances entre Togolais du Sud et du Nord…
Dans le landerneau socio-politique togolais, c’est un secret de Polichinelle que de rappeler que les irréductibles du régionalisme ont poussé leur hystérie jusqu’à délimiter aux confins de la Région des Plateaux (vers le centre du Togo) les limites des populations du Sud !!! Une fois encore, l’ethnie de l’actuel chef de l’Etat du Togo (kabyè) se retrouve au centre de divergences sociales entre des hommes et des femmes qui se réclament citoyens d’une même République.
Le fait ethnique : une suite logique en réalité
Disparition tragique de Sylvanus Olympio (père de l’indépendance togolaise) non élucidée ; différents soubresauts du processus démocratique local depuis 1990 ; la mise à l’écart du président Grunitzsky ; l’exil forcé de l’élite du Cut (parti de S. Olympio) après le « putsch manqué » de 1968 mis sur le dos de Noé Koutoukli. Ou encore les multiples coups d’Etat manqués contre le régime Eyadèma en 1986, 1993, 1994. Voilà autant de faits et gestes politiques qui ont creusé un fossé, dans la tête et dans les esprits entre Togolais du Nord et du Sud. Des faits dont les corollaires continuent à suivre aujourd’hui quotidiennement ces Ouest-Africains dans plusieurs domaines de la vie de leur pays. Au point que même dans les démembrements des principaux groupes ethniques du Togo, on en vient à créer des « sous-méfiances ». Au cours du premier trimestre 2010, à la faveur de la candidature de Kofi Yamgnane (natif de Bandjéli), la préfecture de Bassar n’avait-elle pas été vue autrement, subitement, par les Opposants et le parti au pouvoir au Togo, au point de provoquer d’importants chamboulements militaro-politiques insoupçonnés ?
Dans leurs attitudes ou postures régionalistes qu’ils s’efforcent difficilement de dissimuler, les Togolais lambda ne s’abreuvent en réalité qu’à la fontaine de l’histoire récente et lointaine de leur Etat. Tout en copiant leurs élites les plus célèbres qui se trouvent être des hommes politiques, premiers responsables de formations pour la plupart… Comme on peut s’en rendre compte, il n’y a pas que l’Apg (Accord politique global) qui a tracé des voies pour la résolution durable des maux socio-politiques du Togo. Même les faits et gestes de tous les jours des Togolais indiquent à satiété les sujets urgents à mettre sur la table quand opposants et « mouvanciers » décideront, en toute franchise, de fumer le calumet de la vraie réconciliation.

Libye : lourdes pertes des rebelles à Misrata

Forces pro-Kadhafi à Misrata. Archive. © REUTERS
(AfriSCOOP) — Onze personnes au moins ont été tuées et 57 autres blessées au cours d’une offensive menée par l’armée Libyenne, mardi à Misrata, rapportent des médias.
Misrata, la troisième plus grande ville libyenne considérée comme un verrou stratégique sur la route de la capitale, se trouve à 200 km à l’est de Tripoli.
Les victimes sont, pour la plupart, des combattants rebelles, a précisé un membre de la rébellion à Misrata.
La rébellion, qui peine à progresser sur le front Est, se trouve à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale Tripoli alors que les troupes gouvernementales intensifient leur pression au voisinage de Misrata et son importante zone montagneuse dans le but d’empêcher les rebelles d’avancer vers Tripoli.
Par ailleurs, ce mercredi, les rebelles libyens ont lancé tôt une offensive contre les forces loyales à Kadhafi stationnées à Goualich, à plus d’une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli.
D’intenses échanges de tirs d’artillerie, de canons et de mortiers ont lieu dans le secteur de Goualich entre les insurgés et les forces pro-Kadhafi et des avions de l’Otan survolaient également la zone, sans pour autant bombarder, rapporte l’AFP.
Suite à une résolution de l’ONU, introduite par la France et visant officiellement à « instaurer une zone d’exclusion aérienne en vue de protéger les civils », les puissances occidentales ont entamé depuis le 19 mars dernier des frappes aériennes et maritimes contre les forces de Kadhafi, en proie à une rébellion armée soutenue par l’occident depuis février.

Côte d’Ivoire: Exactions/Les blouses haussent le ton

ABIDJAN – Le Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire (Synacassci) a menacé mardi d’étendre à « tous les hôpitaux publics » le mouvement de grève déclenché lundi au CHU de Cocody.
« Nous n’allons plus tolérer que pour des questions d’humeur, que des hommes en armes portent atteinte impunément à l’intégrité physique des agents de santé sur leurs lieux de travail (…) Nous ne sommes pas les souffre-douleur des FRCI et nous ne l’accepterons pas », a averti le Dr Atté Boka Ernest, Secrétaire Général du Synacassci.
Une grève de 72 heures a été décrétée lundi par la Mutuelle des agents du Chu de Cocody suite à la « descente musclée des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) », fidèle à Alassane Ouattara.
Des éléments des FRCI (nom donnée à l’armée d’Alassane Ouattara) avaient investi samedi les locaux de l’hôpital de Cocody, exigeant manu militari la prise en charge de 2 de leurs collègues blessés. Bilan : 9 blessés dont un cas critique.
Selon les médecins, les hommes du nouveau chef de l’Etat n’en sont pas à leur premier forfait. Dans la nuit du 7 au 8 mai, des FRCI avaient ainsi paralysé le service des urgences du CHU de Treichville (Sud d’Abidjan).
Depuis leur entrée à Abidjan fin mars, les Forces pro-Ouattara se sont rendus fréquemment coupables d’exactions sur les populations, suscitant parfois le courroux de celles-ci.

Source : DirectScoop.net

DSK : Nafissatou Diallo porte plainte contre le "New York Post"

mercredi 6 juillet 2011 










La victime présumée de Dominique Strauss-Khan, Nafissatou Dillo a porté plainte ce mardi contre le New York Post et cinq de ses journalistes qui l’ont présentée comme « une prostituée », rapporte 20 minutes. La plaignante accuse le journal de « tentative apparemment désespérée de relancer des ventes en chute libre » en publiant des articles diffamatoires du 2 au 4 juillet. Le quotidien américain a écrit que Nafissatou Diallo était « une prostituée » et qu’elle avait continué son activité dans l’hôtel de Brooklyn où elle est sous la protection du parquet depuis l’arrestation de DSK. « Toutes ces allégations sont fausses, elles ont exposé la plaignante à l’humiliation, au mépris et au ridicule dans le monde entier en la décrivant de manière erronée comme une prostituée ou comme une femme faisant commerce de son corps et elles constituent en tant que telles de la diffamation et de la calomnie », indique la plainte.

Interview / Charles Blé Goudé dans tous ses états : « Ouattara a peur d’une opposition significative »

July 6, 2011 infodabidjan
Le leader des jeunes patriotes (pro-Gbagbo) a été interrogé, le mardi 5 juillet 2011, sur Radio France international (Rfi). Charles Blé Goudé a répondu aux questions de Christophe Boibouvier. Sans faux-fuyant !

le-chef-des-jeunes-patriotes-ivoiriens-Charles-Ble-Goude[1]

RFI : Charles Blé Goudé, bonjour
Charles Blé Goudé : Bonjour.
Qu’est-ce que vous devenez ?
Je suis Charles Blé Goudé. Je suis là.
Quand vous dites, « je suis là », ça veut dire où ?
Je suis là où je dois être. Je suis à l’abri. Je suis là et je regarde les choses.
On dit que vous circulez beaucoup en Afrique de l’ouest.
Oui. On dit aussi que je suis décédé. Donc, je laisse les gens déblatérer sur mon sort et souvent, je ris.
Donc, vous êtes quelque part en exil ?
Non. Je dis aux uns et autres qu’on est ensemble là où on doit être. Certainement que je suis à Abidjan ou quelque part, mais je suis dans une vie de clandestinité que j’assume. On m’annonce souvent mort. On m’annonce au Zimbabwe. On m’annonce au Bénin, au Ghana, mais tout cela m’amuse et je regarde.
Alors vendredi dernier, la justice ivoirienne a lancé contre vous, un mandat d’arrêt international. Comment réagissez-vous ?
Ecoutez, rien ne me surprend du tout. Parce que voyez-vous, depuis que M. Ouattara est au pouvoir, il y a une justice à double vitesse. Il a peur. M. Ouattara a peur d’une opposition significative. Il a décidé d’installer son pouvoir dans la terreur et tous les signes apparents d’un pouvoir dictatorial, d’un pouvoir tribaliste sont là. Pour moi, ce pouvoir n’ira pas bien loin. Parce que M. Ouattara fait comme si son pouvoir avait pour seul objectif de traquer, de tuer, de poursuivre tous ceux qui ont été plus ou moins proches du président Gbagbo. Donc, nous osons croire qu’à un moment donné, le président Sarkozy et le président Obama vont l’interpeller pour lui dire qu’il n’est plus le président du Rhdp, il est le président de la Côte d’Ivoire, alors il doit garantir la justice pour tous les Ivoiriens. Alors, j’attends qu’on me justifie ce mandat d’arrêt et qu’on me dise les raisons pour lesquelles, on me poursuit.
Le ministre ivoirien de la Justice dit : « Blé Goudé, il pense se cacher, mais on sait où il est, son extradition se fera ».
Dites au ministre de la Justice que quelqu’un que vous cherchez, vous lui dites que vous savez où il se trouve, donc vous êtes en train de lui dire de se déplacer ? Je ne vais pas m’inscrire dans cette comédie. Je puis simplement dire qu’en Côte d’Ivoire, il y a une justice à deux vitesses. Regardez-vous : un président de la République du nord, un Premier ministre du nord, ministre de l’Intérieur du nord, ministre de l’Agriculture, ministre de l’Industrie du nord. Où allons-nous avec tout cela ? Pourvu que vous ayez battu campagne pour Laurent Gbagbo, alors on bloque votre compte.
Alors ce que vous reproche la justice ivoirienne, ce n’est pas seulement d’avoir battu campagne pour Laurent Gbagbo. Est-ce que vous ne regrettez pas vos appels à la mobilisation populaire contre Alassane Ouattara, contre l’Onu, contre la France entre décembre et avril dernier ?
Au moment où je vous parle, il y a quelques semaines, les indignés sont dans la rue en Espagne ne sont pas arrêtés !
Mais, quand vous avez appelé vos patriotes à bloquer les voitures de l’Onuci au mois de février, au moins de mars dernier, est-ce que c’était vraiment pacifique ?
Combien de véhicules de l’Onuci ont été bloqués ? Combien d’agents de l’Onuci ont été blessés ? Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Face aux gens de Ouattara qui, depuis 2002, tuent, pillent tous les Ivoiriens, pourquoi on ne parle pas d’eux et puis on s’acharne sur la personne de Blé Goudé ? Moi, je pense qu’il faut être sérieux et puis mettre tout ça dans la balance. Maintenant, si c’est la justice des vainqueurs sur les vaincus, mais M. Ouattara n’a pas vaincu l’armée de Côte d’Ivoire. Je suis désolé ! Il sait très bien que c’est l’armée française qui l’a aidé là où il est. Et, il a donné raison à ceux qui disent qu’il est un suppôt de la France. Monsieur, je voudrais vous dire que j’ai la conscience tranquille. Depuis 2002, c’est la mobilisation aux mains nues. Je lance le défi à quiconque peut mobiliser plus que nous. Voilà ce qui est la démocratie, la loi du nombre.
Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly affirme que le 10 mars quand l’Union africaine a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara, il a reconnu que c’était fichu. Et, vous ?
Je ne peux pas commenter des propos du président Mamadou Koulibaly pour qui j’ai beaucoup de respect. Mais, je pense qu’il fallait plutôt faire en sorte qu’on revienne au vrai débat. Qui de M. Laurent Gbagbo ou de M. Alassane Ouattara a remporté les élections ?
On a souvent dit que Laurent Gbagbo était le plus malin de la classe politique ivoirienne, mais il a quand même perdu. Quelle est la faute politique qu’il a pu commettre ?
Ecoutez, pourquoi voulez-vous que je vienne exposer les fautes politiques du président Laurent Gbagbo sur des antennes, c’est un être humain, mais on ne parle pas des fautes de son chef sur des antennes.
Quelle est la dernière fois que vous lui avez parlé ?
Ça encore, je suis désolé. C’est entre lui et moi.
Charles Blé Goudé, est-ce que vous reconnaissez Alassane Ouattara comme président de la République ?
Mais, si c’est moi qui reconnaissait les hommes politiques comme président de la République, vous savez très bien que Laurent Gbagbo serait président de la République aujourd’hui. La volonté de la France a été faite par la force et à partir du 11 avril, moi je n’ai pas à savoir qui est président ou qui ne l’est pas président.
Donc, pour vous aucune réconciliation n’est possible ?
Non. Moi, je veux qu’il y ait la réconciliation. Mais là M. Ouattara a pris le pouvoir pour se venger. Il veut installer son pouvoir dans la terreur. Aujourd’hui, tous ceux qui sentent même une petite odeur du camp pro-Gbagbo, tous ceux-là sont traqués jusque dans leur dernier retranchement.
Vous dites que tout le monde est traqué, mais il y a tout de même un Front populaire ivoirien qui a pu, à nouveau, se réunir à Abidjan.
S’il vous plaît quand le président du Front populaire ivoirien, Affi N’Guessan, est en prison dans le nord de la Côte d’Ivoire, c’est cela que vous appelez la liberté ? Quand on parle de pillages de la ville d’Abidjan, vous êtes d’accord avec moi que les Frci ont pillé, que les chefs de guerre et les com’zones ont pillé, mais ils sont en liberté pendant que d’autres sont traqués.
A quelle condition, cette réconciliation sera-t-elle possible ?
Quand on veut faire une réconciliation, on discute avec les opposants. Laurent Gbagbo ne peut pas être en prison à Korhogo, son épouse en prison à Odienné, le président du Front populaire ivoirien et le fils de Laurent Gbagbo en prison à Bouna dans le nord et puis on nous parle de réconciliation. Je demande à M. Ouattara de prendre de la hauteur. Il faut réunir les Ivoiriens et savoir pardonner.
Vous demandez le pardon. Est-ce que la justice peut passer l’éponge sur les quelque 3000 victimes de la crise post-électorale ?
Mais, moi-même qui vous parle, je suis une victime de cette crise post-électorale. Nous ne demandons pas que la justice ne se fasse pas. Mais de là à aller tuer des gens toutes les nuits, à aller les traquer dans leur village, ce ne sont pas des signes encourageants.
Vous dites qu’il est normal que justice se fasse, mais est-ce que vous serriez prêt, le cas échéant, à comparaître devant un tribunal ivoirien ?
Je n’ai aucun problème. A moins que M. Ouattara soit mon voisin. Parce que quand on va comparaître, vous savez très bien qu’il a commis des actes, que ses hommes ont commis des actes ignobles en son nom, alors je suis prêt à comparaître. Mon voisin doit être M. Ouattara. Mon voisin doit M. Soro Guillaume et ensemble, nous allons comparaître devant la justice.
Comment revenir sur la scène politique, Charles Blé Goudé, si vous êtes un clandestin, si vous êtes en fuite ?
Dites à tous les Ivoiriens qu’un jour, il fera jour. Nous avons perdu une bataille, nous n’avons pas encore perdu notre combat.
Vous avez des actions revanchardes dans vos réponses. Charles Blé Goudé, vous croyez encore à une solution militaire ?
Non, non, non ! Pas du tout ! Je ne suis pas revanchard. J’ai toujours pardonné, vous le savez. Je veux que les Ivoiriens se parlent à nouveau. Je veux qu’il y ait un débat responsable, critique. Je ne suis pas pour les coups de force. Je suis pour qu’il y ait l’alternance. Je pense que les Ivoiriens ont déjà été trop traumatisés et ils attendent mieux des hommes politiques qu’encore des coups de canons.
Samedi dernier à Paris, quelque 1300 personnes ont manifesté en faveur de la libération de Laurent Gbagbo. Qu’est-ce que vous attendez de la France et des Français ?
Comme c’est la France qui a permis à M. Ouattara d’être au pouvoir, je souhaite que la France pèse encore de tout son poids sur M. Ouattara, de lui dire qu’un monsieur comme Laurent Gbagbo, qui a dirigé la Côte d’Ivoire au sommet et qui a obtenu, selon les résultats de la Cei, près de 49 % de l’électorat, ce monsieur ne peut pas être maintenu au nord. A ce sujet d’ailleurs, le 16 juillet, le Conseil européen du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes se réunit. Je voudrais inviter tous les Africains qui vivent à Paris à participer à cette conférence. Pour la première fois, l’on verra ce que je suis devenu et cela à travers une vidéo exclusive que nous allons leur projeter.

Source: Retranscrits par SYLLA A. – Soir Info

Se faisant passer pour une tante de Ouattara : Elle fait tabasser ses locataires par les Frci

July 6, 2011 Autres Media
Saih Arsène et Oulai Joseph n’en reviennent pas. Car le samedi dernier, ils ont passé une journée très salé à cause de dame Ouattara Drame Rokia dont ils louent le loyer à Yopougon Maroc.

Rebelles - Yopougon Maroc

Cette femme qui se fait passer pour une parente du président Ouattara a fait venir un détachement des Frci qui a fait passer un sale quart d’heure à ses locataires.
Et les Frci n’ont pas fait dans la dentelle. La mission de dame Drame a été bien accomplie. M. Oulai qui soufrait déjà d’une prostate s’en est tiré avec plusieurs blessures très graves.
Une plainte a donc été déposée au tribunal contre la prétendue tante de Ouattara. «Nous habitons la maison de Mme Ouattara née Drame Rokia depuis le 12 février 2008. Des loyers que nous payons régulièrement et nous lui avons demandé de mettre un compteur d’eau, chose qu’elle a accepté.
Après l’engagement devant le juge, Mme Ouattara n’a pu honorer ses engagements. Nous avons donc saisi Me Tiekoura pour une mise en demeure. Mais Mme Drame est restée inflexible. Elle a même disparu. Et on la voit débarquer avec des Frci. C’est déplorable pour la Côte d’Ivoire» Expliquent les victimes le regard tourné au tribunal. Histoire de faire plier dame Ouattara qui n’est en réalité pas une parente à Ouattara .

Source: KS – Le Temps

Après 51 années d’immobilisme :"Joseph kabila"refuse de regarder la vérité en face

image Joseph KABILA - President de la RDC, lors son speech le 30 Juin 2011 a Lumbashi.


Le président sortant «Joseph Kabila» semble refuser de regarder la vérité en face pour constater qu’il ne fait plus illusion dans sa capacité à donner de l’espérance. Il ne fait plus «rêver» que les membres de la petite oligarchie et autres courtisans qui gravitent autour de sa personne.

«Joseph Kabila» a présidé jeudi 30 juin à Lubumbashi une impressionnante parade militaire à l’occasion de la célébration du 51ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo. L’épithète «impressionnante» pourrait surprendre alors que des bandes armées continuent - depuis plus d’une décennie - à faire couler du sang et des larmes dans les deux provinces du Kivu et dans la Province Orientale.

Uniformes impeccables, bottes en cuir bien cirées, fusil automatique AK 47 pimpant neuf. Les soldats des FARDC ont la réputation de ne faire preuve de "bravoure" que lors des parades. Et non pour assurer la défense du territoire national.

La célébration d’un anniversaire est toujours l’occasion d’évaluer le chemin parcouru. Investi le 6 décembre 2006, «Joseph Kabila» a fait son autoévaluation. Dans son allocution à la nation, il s’est félicité du «bilan à mi-parcours» ( ?) des réalisations du programme dit «cinq chantiers du chef de l’Etat». Mi-parcours? Voilà un terme impropre à quelques six mois de la fin de la législature dont la durée est de cinq ans.

Il faut dire que «Kabila», à l’instar de ses prédécesseurs, a fait beaucoup de promesses. Il avait même promis de faire du Congo «la Chine de 2011». Il avait sorti de son chapeau, tel un prestidigitateur, le programme dit «cinq chantiers» : créer des emplois, moderniser les infrastructures de base et les secteurs de l’éducation et de la santé.

Sans oublier l’eau courante et l’électricité et le logement. Qu’en est-il des réalisations? Si quelques routes ont certes été réhabilitées grâce notamment aux financements de la Banque mondiale et de l’Union européenne, les secteurs ayant un impact social ont été oubliés. C’est le cas de l’eau et de l’électricité mais aussi de la santé et de l’éducation. Par ailleurs, les Congolais continuent à importer tout ce qu’ils consomment.

Le président sortant qui vit décidément dans un autre monde parle des «progrès notables» réalisés au niveau de la «réhabilitation et la construction des infrastructures de base, notamment dans les secteurs des routes, de la santé, de l’éducation, de l’économie, de l’agriculture et des mines.» Comme à son habitude, il a mis aussitôt un bémol en reconnaissant «qu’un effort reste à fournir en vue de l’amélioration du secteur de l’eau et de l’électricité».

Pour faire diversion, "Joseph" a annoncé quelques projets à réaliser. Des projets dont le coût n’est guère chiffré. L’origine du financement reste inconnu. C’est le cas de la «construction prochaine» d’une deuxième ligne à haute tension du barrage hydroélectrique d’Inga, au Bas-Congo, à Kinshasa et l’érection des centrales de Zongo II (Bas-Congo), de Kakobola (Bandundu) et de Katende (Kasaï Occidental). Pour les naïfs, ces annonces sonnent comment des réalisations.

Dans son discours, «Kabila» qui se contente de lire les textes préparés par ses collaborateurs parle de «l’augmentation de 7 % du taux de croissance». Peut-on parler de croissance véritable dans un pays qui ne produit rien, n’exporte rien sauf quelques tonnes de matières premières et dont la grande majorité de la population vit dans la précarité avec moins d’un dollar US par jour?

Plus inquiétant, «Joseph» continue à soutenir, en dépit de l’évidence, que «la paix et la tranquillité règnent sur toute l’étendue du territoire national grâce à l’armée, à la police et aux services de sécurité». Les viols de femmes dans les provinces du Kivu, les attaques des rebelles ougandais de Joseph Kony dans les districts des Uélés, Province Orientale, seraient donc des faits imaginaires.

Cinquante et une années après l’accession du Congo à l’indépendance, rien n’a vraiment changé tant au niveau de la conception du pouvoir d’Etat qu’au niveau des rapports entre le pouvoir politique et le citoyen.

Depuis le 30 juin 1960 à ce jour, la RD Congo patauge dans un immobilisme sans fin. L’arrivée de «Joseph Kabila» au sommet de l’Etat n’a pas apporté la rupture escomptée par les partisans d’un «renouvellement du personnel politique» comme si le "mal congolais" n’était qu’une question de "conflit des générations".

Deux raisons majeures peuvent expliquer cet immobilisme. Primo : le pouvoir d’Etat continue à être considéré non pas comme un service à rendre à la collectivité mais comme une «machine à sous». Un gagne-pain. Le pouvoir politique devient ainsi un droit personnel et non une charge. Les réjouissances organisées par les ressortissants de tel ou tel autre coin du pays pour «fêter» la nomination d’un des leurs en témoignent.

Secundo : contrairement aux discours prononcés depuis le 30 juin 1960 à ce jour, l’homme reste le principal oublié. La grande masse de la population continue à être traitée avec le plus grand mépris par les puissants du moment. Les besoins essentiels de la population ne sont pas rencontrés. L’absence de souci social est totale au niveau des gouvernants.

A Lubumbashi, «Joseph Kabila» n’a pas dérogé à cette «règle» non écrite en mettant l’accent sur ses «réalisations» au niveau des infrastructures. Pendant que la population peine à avoir de l’eau courante et de l’électricité, la Présidence de la République rêve d’un projet pharaonique consistant à ériger une nouvelle ville de Kinshasa. Une sorte d’Abuja congolaise.

Au total, depuis le 30 juin 1960 à ce jour, le Congo souffre des mêmes maux : la privatisation de l’Etat, l’injustice, l’arbitraire, la corruption, l’impunité, le tribalisme et le régionalisme. Depuis le 1er avril 2011, la Belgique a un nouveau gouverneur de la Banque nationale. Il s’agit de Luc Coene. Il remplace à ce poste Guy Quaden qui a accompli deux mandats de cinq ans.

Depuis 1997 à ce jour, la Banque centrale du Congo (BCC) est dirigée par Jean-Claude Masangu Mulongo. Lors du lancement du Franc congolais en 1998, le dollar américain était échangé contre 1,32 fc. Treize années après, pour acheter le même billet vert, la ménagère congolaise doit débourser plus de 900 francs.

Au moment où la terre entière parle de la bonne gouvernance consistant notamment à exiger aux gestionnaires "de rendre compte", le même gouverneur de la BCC continue à garder son poste. Est-ce pour son expertise ou pour des considérations très peu avouables?

A quelques mois de la fin de la législature (2006-2011), le besoin de Changement reste vivace au sein de la population congolaise. La population congolaise se considère à juste titre comme abandonnée à son triste sort par des dirigeants irresponsables. Egoïstes. Des dirigeants dénués de tout sens du respect de la vie et de la dignité de la personne humaine.

Les affaires Chebeya, Bazana et Tungulu sont encore fraîches en mémoire. La population appelle de tous ses voeux l’avènement des gouvernants sensibles à leur aspiration à une meilleure qualité de la vie. Des gouvernants qui donnent priorité à la sécurité des personnes et des biens, au progrès économique et social par une politique d’abondance et la promotion d’une réelle vie démocratique.

Candidat à sa propre succession, le président sortant «Joseph Kabila» semble refuser de regarder la vérité en face pour constater qu’il ne fait plus illusion dans sa capacité à donner de l’espérance. Il ne fait plus «rêver» que les membres de la petite oligarchie et autres courtisans qui gravitent autour de sa personne.

«Kabila» aurait tort d’utiliser la ruse ou les moyens de coercition de l’Etat pour s’imposer à un peuple qui désire ardemment un autrement avenir. Un peuple qui veut fendre l’armure de l’immobilisme qui l’emprisonne depuis un demi-siècle.

Baudouin Amba Wetshi

RDC: Une machine de la balkanisation des régions congolaises est en marche par le Rwanda.

US Secretary of State Escorted by MONUC Troops...
Image by United Nations Photo 

Dans deux jours un nouveau pays nous sera donné, le plus jeune pays du monde: La République du Sud-Soudan , avec Juba, comme capitale.
La communauté internationale s’est acharnée vivement á la naissance de ce pays , malgré l’opposition du Nord-Soudan. Les analystes politiques voient l’indépendance du Sud-Soudan sous un autre angle: le plan de la balkanisation de certaines régions en Afrique, de scission de l’Afrique, afin que les super-puissances accroitrent leurs influences sur le vieux continent africain, la création des nouvelles entités, des valets de l’Occident en Afrique.
Ce même scénario est en marche, sous la bénédiction de l’Occident et les états Unis d’Amérique, á l’est du Congo. Le Congo devrait être balkanisée, voilà ce qu’on a pu tiré des propos du Président français, Nicolas Sarkozy, en visite au Rwanda. Il dirait: << compte tenu de la grandiosité du Congo, il est difficile de le sécuriser, cependant il est temps que le Congo partage ses immenses ressources avec le Rwanda>>. Un langage très imagé.
Depuis son île d’Iwawa sur le lac Kivu, le Rwanda a mis en place une machine pour assurer la transplantation de sa population hutu dans les provinces du Kivu en République démocratique du Congo. Il s’agit du recrutement forcé et de l’entrainement des jeunes désoeuvrés prêts à aller à l’assaut.
Sur place en RDC, un dispositif est mis en place pour créer la psychose chez les autochtones. Kinshasa va-t-il laisser se matérialiser ce nouveau plan d’invasion et d’occupation ?  Le Rwanda ne désarme pas dans sa quête permanente de prendre possession d’une partie du territoire de la RDC, particulièrement les deux Kivu. A Kigali, des stratèges sont toujours à l’œuvre pour mettre en place ce plan macabre de détacher l’Est du reste du territoire national. La dernière trouvaille en date se trouve être la transplantation de la population hutu rwandaise sur le sol congolais.
La partition se joue sur l’île rwandaise d’Iwawa dans le lac Kivu. Elle durerait depuis trois ans. Des jeunes Rwandais, pour la plupart des désoeuvrés et ressortissants de la communauté hutu, sont enrôlés de force dans l’armée et envoyés en formation intensive dans un camp ouvert sur l’île. L’objectif est d’envoyer la future force d’invasion occuper les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que le Maniema.
Dans un récent reportage paru dans ses colonnes, signé Jeffery Gettleman sous le titre « The hidden side of the war in south Kivu » (la face cachée de la
guerre au Sud-Kivu), New York Times, décrit les conditions misérables d’incarcération dans ce camp d’Iwawa, que d’autres ont dénommé le «goulag » dans
l’île d’Iwawa.
Dans ce coin perdu du lac Kivu, des jeunes hutu rwandais, arrêtés et détenus sans procès, subissent un véritable lavage de cerveau par des séances de rééducation pour mieux se préparer à leur nouvelle vie lorsque viendra le moment de franchir la frontière pour prendre possession des territoires du Kivu.
Le reporter de New York Times a suivi un membre de ce commando de la mort, Gasigwa Gakunzi. « Il y a quelques mois, rapporte-t-il, Gasigwa Gakunzi tenait une maison délabrée où les enfants pauvres payaient pour regarder la télévision lorsque la police rwandaise l’a arrêté pour vagabondage. Il a été arrêté et charrié vers cette île isolée dans le milieu du lac Kivu. Gasigwa, 14 ans, passe désormais ses journées à apprendre à chanter des chants patriotiques et à marcher comme un soldat. Il dort dans un immense hangar en tôle avec des centaines d’autres enfants de même âge ». Ils ne sont donc pas volontaires. Mais, pour Kigali, c’est au travers de ces jeunes désoeuvrés qu’il pense concrétiser son projet de transplantation de la population hutu rwandaise que Kigali considère toujours comme une menace pour la stabilité de son régime. La transplantation passe donc pour la stratégie la plus évidente pour éloigner davantage le danger.
A New York Times, Gasigwa fait un témoignage piquant : « S’il vous plaît, appelez mon père », dit-il. «Il n’a aucune idée où je suis ».
Ainsi, près de 900 mendiants, sans-abris et petits voleurs présumés, y compris des dizaines d’enfants, ont été détachés brutalement leurs familles et envoyés en rééducation dans l’île d’Iwawa pour servir à leur manière la nation rwandaise. Seul Kigali sait encore ce qu’il faudra en faire au terme de l’apprentissage, soit trois ans.
Depuis toujours, le régime tutsi qui trône à Kigali, craint malgré un semblant de réconciliation, la revanche de la communauté hutu. Dans la capitale rwandaise, des stratèges ont trouvé un moyen d’écarter ce danger. Le déplacement de la population hutu rwandaise à l’intérieur du pays s’étant révélé inefficace, la nouvelle trouvaille consiste à l’envoyer le plus loin possible.
Or, dans la région des Grands Lacs, seule la RDC, compte tenu de sa superficie et de son incapacité à contrôler ses frontières, réunit toutes les conditions
d’accueil. Comment y arriver sans éveiller l’attention et surtout éviter d’éventuels affrontements avec les autochtones ?
Une équipe d’avance travaille déjà sur place en RDC. Il s’agit des complices dont la tâche est de créer le chaos dans les territoires de l’Est, les rendre ingouvernables.
Ensuite, la population locale subira une pression permanente avant de tomber dans la psychose. Voilà qui justifie d’ailleurs tous les actes de tueries et d’exactions perpétrés à l’Est de manière cyclique. Le but ultime est d’obliger la population, prise de peur, à abandonner du terrain à l’occupant rwandais.
Au regard de ces faits, faut-il continuer de douter de la volonté d’invasion des territoires du Kivu qui a toujours habité le régime de Kigali ?
Kinshasa doit parer au plus pressé et surtout être en mesure de répondre avec efficacité aux instincts belliqueux du régime de Kigali. Il ne s’agit donc
pas de dormir sur ses lauriers et prendre le camp d’entrainement de l’île d’Iwawa pour une fiction.
Le nouveau rapport de l’ONU, publié la semaine passée, pointe les doigts de la responsabilité de cette culture de viol, qui gangrène l’est du Congo, á l’armée Congolaise(FARDC). Ce rapport fait mention de 121 cas de viols systématiques commis par les forces de l’armée Congolaise, alors que le gouvernement Congolais, par son porte-parole, vit dans un monde irréaliste, dément les preuves que plus de 1000 femmes Congolaises, sont violées chaque jour par les forces rebelles et les forces de l’armée Congolaises(d’après l’ONU).
Le Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, lors de son adresse á la nation, avec une ironie choquante, se félicite de la sécurité dans tout le territoire Congolais. ce qui constitue en soi, une insulte lancée á la population Congolaise á l’est, aux femmes violées, aux déplacés, suite á l’insécurité qui prévaut dans cette région.
Comme le scénario Soudanais, la République démocratique du Congo est en danger permanent d’un projet de la balkanisation par le Rwanda. L’ironie, l’irréalisme, de l’état Congolais, nous  rapproche de plus en plus, jour après jour, á un jour fatidique, où nous verrons, le Congo se scinder á morceau par le Rwanda, au moins que quelque chose soit fait en vue de défendre le sol Congolais.

Par Guylain Gustave Moke
Analyste Politique/Écrivain/Expert aux affaires africaines
WordPress Chief Editor