6 juillet 2011
Dans deux jours un nouveau pays nous sera donné, le plus jeune pays du monde: La République du Sud-Soudan , avec Juba, comme capitale.
La communauté internationale s’est acharnée vivement á la naissance de ce pays , malgré l’opposition du Nord-Soudan. Les analystes politiques voient l’indépendance du Sud-Soudan sous un autre angle: le plan de la balkanisation de certaines régions en Afrique, de scission de l’Afrique, afin que les super-puissances accroitrent leurs influences sur le vieux continent africain, la création des nouvelles entités, des valets de l’Occident en Afrique.
Ce même scénario est en marche, sous la bénédiction de l’Occident et les états Unis d’Amérique, á l’est du Congo. Le Congo devrait être balkanisée, voilà ce qu’on a pu tiré des propos du Président français, Nicolas Sarkozy, en visite au Rwanda. Il dirait: << compte tenu de la grandiosité du Congo, il est difficile de le sécuriser, cependant il est temps que le Congo partage ses immenses ressources avec le Rwanda>>. Un langage très imagé.
Depuis son île d’Iwawa sur le lac Kivu, le Rwanda a mis en place une machine pour assurer la transplantation de sa population hutu dans les provinces du Kivu en République démocratique du Congo. Il s’agit du recrutement forcé et de l’entrainement des jeunes désoeuvrés prêts à aller à l’assaut.
Sur place en RDC, un dispositif est mis en place pour créer la psychose chez les autochtones. Kinshasa va-t-il laisser se matérialiser ce nouveau plan d’invasion et d’occupation ? Le Rwanda ne désarme pas dans sa quête permanente de prendre possession d’une partie du territoire de la RDC, particulièrement les deux Kivu. A Kigali, des stratèges sont toujours à l’œuvre pour mettre en place ce plan macabre de détacher l’Est du reste du territoire national. La dernière trouvaille en date se trouve être la transplantation de la population hutu rwandaise sur le sol congolais.
La partition se joue sur l’île rwandaise d’Iwawa dans le lac Kivu. Elle durerait depuis trois ans. Des jeunes Rwandais, pour la plupart des désoeuvrés et ressortissants de la communauté hutu, sont enrôlés de force dans l’armée et envoyés en formation intensive dans un camp ouvert sur l’île. L’objectif est d’envoyer la future force d’invasion occuper les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que le Maniema.
Dans un récent reportage paru dans ses colonnes, signé Jeffery Gettleman sous le titre « The hidden side of the war in south Kivu » (la face cachée de la
guerre au Sud-Kivu), New York Times, décrit les conditions misérables d’incarcération dans ce camp d’Iwawa, que d’autres ont dénommé le «goulag » dans
l’île d’Iwawa.
guerre au Sud-Kivu), New York Times, décrit les conditions misérables d’incarcération dans ce camp d’Iwawa, que d’autres ont dénommé le «goulag » dans
l’île d’Iwawa.
Dans ce coin perdu du lac Kivu, des jeunes hutu rwandais, arrêtés et détenus sans procès, subissent un véritable lavage de cerveau par des séances de rééducation pour mieux se préparer à leur nouvelle vie lorsque viendra le moment de franchir la frontière pour prendre possession des territoires du Kivu.
Le reporter de New York Times a suivi un membre de ce commando de la mort, Gasigwa Gakunzi. « Il y a quelques mois, rapporte-t-il, Gasigwa Gakunzi tenait une maison délabrée où les enfants pauvres payaient pour regarder la télévision lorsque la police rwandaise l’a arrêté pour vagabondage. Il a été arrêté et charrié vers cette île isolée dans le milieu du lac Kivu. Gasigwa, 14 ans, passe désormais ses journées à apprendre à chanter des chants patriotiques et à marcher comme un soldat. Il dort dans un immense hangar en tôle avec des centaines d’autres enfants de même âge ». Ils ne sont donc pas volontaires. Mais, pour Kigali, c’est au travers de ces jeunes désoeuvrés qu’il pense concrétiser son projet de transplantation de la population hutu rwandaise que Kigali considère toujours comme une menace pour la stabilité de son régime. La transplantation passe donc pour la stratégie la plus évidente pour éloigner davantage le danger.
A New York Times, Gasigwa fait un témoignage piquant : « S’il vous plaît, appelez mon père », dit-il. «Il n’a aucune idée où je suis ».
Ainsi, près de 900 mendiants, sans-abris et petits voleurs présumés, y compris des dizaines d’enfants, ont été détachés brutalement leurs familles et envoyés en rééducation dans l’île d’Iwawa pour servir à leur manière la nation rwandaise. Seul Kigali sait encore ce qu’il faudra en faire au terme de l’apprentissage, soit trois ans.
Depuis toujours, le régime tutsi qui trône à Kigali, craint malgré un semblant de réconciliation, la revanche de la communauté hutu. Dans la capitale rwandaise, des stratèges ont trouvé un moyen d’écarter ce danger. Le déplacement de la population hutu rwandaise à l’intérieur du pays s’étant révélé inefficace, la nouvelle trouvaille consiste à l’envoyer le plus loin possible.
Or, dans la région des Grands Lacs, seule la RDC, compte tenu de sa superficie et de son incapacité à contrôler ses frontières, réunit toutes les conditions
d’accueil. Comment y arriver sans éveiller l’attention et surtout éviter d’éventuels affrontements avec les autochtones ?
d’accueil. Comment y arriver sans éveiller l’attention et surtout éviter d’éventuels affrontements avec les autochtones ?
Une équipe d’avance travaille déjà sur place en RDC. Il s’agit des complices dont la tâche est de créer le chaos dans les territoires de l’Est, les rendre ingouvernables.
Ensuite, la population locale subira une pression permanente avant de tomber dans la psychose. Voilà qui justifie d’ailleurs tous les actes de tueries et d’exactions perpétrés à l’Est de manière cyclique. Le but ultime est d’obliger la population, prise de peur, à abandonner du terrain à l’occupant rwandais.
Ensuite, la population locale subira une pression permanente avant de tomber dans la psychose. Voilà qui justifie d’ailleurs tous les actes de tueries et d’exactions perpétrés à l’Est de manière cyclique. Le but ultime est d’obliger la population, prise de peur, à abandonner du terrain à l’occupant rwandais.
Au regard de ces faits, faut-il continuer de douter de la volonté d’invasion des territoires du Kivu qui a toujours habité le régime de Kigali ?
Kinshasa doit parer au plus pressé et surtout être en mesure de répondre avec efficacité aux instincts belliqueux du régime de Kigali. Il ne s’agit donc
pas de dormir sur ses lauriers et prendre le camp d’entrainement de l’île d’Iwawa pour une fiction.
Kinshasa doit parer au plus pressé et surtout être en mesure de répondre avec efficacité aux instincts belliqueux du régime de Kigali. Il ne s’agit donc
pas de dormir sur ses lauriers et prendre le camp d’entrainement de l’île d’Iwawa pour une fiction.
Le nouveau rapport de l’ONU, publié la semaine passée, pointe les doigts de la responsabilité de cette culture de viol, qui gangrène l’est du Congo, á l’armée Congolaise(FARDC). Ce rapport fait mention de 121 cas de viols systématiques commis par les forces de l’armée Congolaise, alors que le gouvernement Congolais, par son porte-parole, vit dans un monde irréaliste, dément les preuves que plus de 1000 femmes Congolaises, sont violées chaque jour par les forces rebelles et les forces de l’armée Congolaises(d’après l’ONU).
Le Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, lors de son adresse á la nation, avec une ironie choquante, se félicite de la sécurité dans tout le territoire Congolais. ce qui constitue en soi, une insulte lancée á la population Congolaise á l’est, aux femmes violées, aux déplacés, suite á l’insécurité qui prévaut dans cette région.
Comme le scénario Soudanais, la République démocratique du Congo est en danger permanent d’un projet de la balkanisation par le Rwanda. L’ironie, l’irréalisme, de l’état Congolais, nous rapproche de plus en plus, jour après jour, á un jour fatidique, où nous verrons, le Congo se scinder á morceau par le Rwanda, au moins que quelque chose soit fait en vue de défendre le sol Congolais.
Par Guylain Gustave Moke
Analyste Politique/Écrivain/Expert aux affaires africaines
WordPress Chief Editor

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