samedi 7 janvier 2012

Le fils de Tshisekedi dénonce à Bruxelles le “hold up” électoral

Le carnet de Colette Braeckman

Un site utilisant les blogs du soir.be
5 janvier 2012

Afin de renforcer la crédibilité du verdict de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) une petite équipe d’experts américains est arrivée à Kinshasa. Durant trois semaines, ces spécialistes examineront les principaux points litigieux, dont le processus de compilation des résultats des élections législatives et ils émettront des suggestions afin de permettre, le cas échéant, une révision plus large des opérations.

Leur intervention ne remettra sans doute pas en question la prochaine échéance, celle du 13 janvier, où doit être annoncé le résultat des élections législatives. Les premiers résultats déjà connus donnent une nette avance aux candidats du parti présidentiel.

A Bruxelles, Félix Tshisekedi, fils de son père et membre du bureau national de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), a répété  les raisons pour lesquelles son parti s’estime victime d’un « hold up électoral ».

Auparavant, Stany Kalombo, au nom de l’Aprodec (Association pour la promotion de la démocratie et le développement de la République démocratique du Congo) a rappelé pourquoi l’opposition avait conclu, bien avant le vote, que le jeu était truqué : « au lieu de se fonder sur le fichier électoral déjà constitué en 2006, ou d’opérer un recensement de la population,  l’enregistrement des électeurs a été repris à zéro ce qui a permis de créer 11% d’électeurs fictifs, puisque les 3.600.000 doublons, (électeurs enregistrés deux fois) n’ont jamais été retirés du chiffre total de 32 millions de votants. 

Cette « réserve stratégique »  a renforcé le score de Kabila… » Le spécialiste reconnaît cependant que, grâce à la vigilance des témoins et de la population en général, « les procès verbaux établis sur les lieux mêmes des opérations de vote reflètent les résultats réels. » Mais il a rappelé, comme l’avaient déjà fait les observateurs européens,  que les résultats ont du être envoyés à Kinshasa pour y subir « un contrôle de cohérence »…

Tout ceci, souligna Félix Tshisekedi, « nous a amenés à penser qu’on nous avait volé la victoire et nous sommes à même de démontrer la tricherie… » Sans désavouer les manifestations qui ont éclaté à Bruxelles et ailleurs,  Tshisekedi junior a qualifié de « dangereux » les propos tenus par le ministre Didier Reynders, qui avait estimé que « l’ordre d’arrivée des candidats n’est pas remis en question ».

A titre personnel, il a préconisé deux solutions possibles : « soit organiser tout de même un deuxième tour entre Tshisekedi et Kabila, sous contrôle international, soit procéder à un recomptage total des voix de l’élection présidentielle, opération rendue difficile en raison du désordre régnant dans les centres de compilation… »

Il n’a pas évoqué le fait que M. Kabila avait déjà prêté serment et été reconnu sur le plan international.

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