mercredi 29 février 2012

Avec plus de 150 têtes d'érosions : La ville de Kikwit va disparaître !

image Erosions de Kikwit


Selon une étude menée il y a quelques années par des ingénieurs en travaux publics, des géographes et environnementalistes d'un institut de la place, plus de 150 têtes d'érosions ont été dénombrées à travers la Ville.

La question d'érosions de Kikwit repose véritablement le problème d'urbanisation de cette Ville estimée à près d'un million d'habitants, chiffre avancé dernièrement par le Maire de la Ville.

Que deviendra cette métropole au bout de cinq ou dix ans, elle qui continue à subir une pression démographique avec de populations qui viennent de partout. Parlera-t-on encore d'elle ?

Ne sera-t-elle pas obligée de franchir ses limites actuelles pour se construire dans le Territoire de Bulungu avec lequel elle partage des limites. Autant de questions que se posent les observateurs avisés et même une frange de la population qui voit sa Ville mourir à petit feu.

Toutes les quatre communes de la Ville sont plongées dans ces érosions qui menacent de partout. A Lukolela, Lukemi, Nzinda et à Kazamba, c'est le même son de cloche, les mêmes plaintes qui fusent de partout. Les plus grandes et dangereuses tendent de faire jonction sans nul doute pour faire mourir la Ville.

Il y a les érosions de Kaggwa dans la Commune de Lukemi, Cebie, Mayilamene, Lunia, Lwini dans la Commune de Lukolela, les érosions de Kikwit 3, de St Paul et du camp Bikobo dans le Nzinda, de Kanzombi et Mwanga-Dibaya dans Lukemi.

La nationale 1 au niveau de sa jonction avec le tronçon qui mène vers le Plateau Administratif, l'artère principale de la Ville à la hauteur de la paroisse de la CEbie , toutes sont menacées de coupures.

Selon une étude menée il y a quelques années par des ingénieurs en travaux publics, des géographes et environnementalistes d'un institut de la place, plus de 150 têtes d'érosions ont été dénombrées à travers la Ville.

Outre que l'aide de l'Etat est sollicitée pour la construction des caniveaux, des recommandations ont été faites à la population et aux responsables des affaires foncières de changer leurs comportements vis à vis de ces érosions et d'étudier minutieusement les lotissements avant de les mettre à la disposition de la population.

LES AFFAIRES FONCIERES ET L'URBANISME AU BANC DES ACCUSES

Dans les milieux de la population, on ne rate pas d'incriminer directement les services des affaires foncières et de l'urbanisme d'être de fois à la base de ces catastrophes. La population accuse ces services de distribuer de portions de terres partout sans prendre des précautions et au mépris des normes.

Toutes les vallées des rivières se trouvant dans la Ville sont distribuées pour servir des parcelles. Et ce sont justement des ruissellements d'eau qui causent de dégâts, note un observateur.

Les cellules d'EbIco-ISP/Nouveau site, le croisement Plateau/route nationale, Ebico/Kikwit 3, Nzinda, Kikwit4, Suka-Ntima pour ne citer que celles sont victimes de la mauvaise urbanisation de la Ville.

Au niveau des affaires foncières, on ne reconnaît pas toutes accusations .Elles pointent du doigt la population qui ne prend pas conscience de son milieu, refuse de gérer ses eaux de pluie et les disperse pour détruire les autres.

Dans le même ordre d'idées, le Maire de la Ville ne cesse de critiquer les comportements de la population qui néglige le placement des jarres, refuse de planter de la pelouse dans les parcelles.

Un membre de la Société Civile regrette que de bassins de rétention pour lesquels la Coopération Technique Belgique, CTB, a consenti de gros moyens financiers à travers la Ville n'existent plus. On n'en parle plus et drôle, on ne voit même pas les traces.

Il critique aussi l'Etat notamment les autorités municipales et urbaines de ne pas réagir vigoureusement face au banditisme des agents irresponsables qui sèment la désolation dans les quartiers.

QUE FAUT-IL FAIRE MAINTENANT ?

Selon plusieurs sources contactées, la question des érosions de Kikwit repose le problème de son urbanisation. Pour l'instant, il faut absolument chercher à construire des caniveaux à la manière du quartier Wenze dans la Ville qui résiste encore à ce jour grâce aux caniveaux érigés à l'époque, estiment deux membres de la Société civile.

Dans l'ensemble, les observateurs estiment que de solutions à demi-mesure ne valent pas la peine. Ces érosions méritent une solution globale. Il faut donc prendre le problème à bras le corps.

En outre, la population a marre de toutes les délégations qui débarquent dans la Ville sans qu'une réponse à cette calamité ne soit donnée .Plusieurs personnes interrogées estiment que les autorités ou les équipes de suivi évaluation doivent être beaucoup plus sévères.

A quoi bon de gaspiller de l'argent pour construire des caniveaux et lesquels, à la première pluie, cèdent A quoi bon aussi de réhabiliter une artère de la Ville en bouchant de nids de poule pour les voir ensuite se recréer et l'artère de donner l'impression de n'avoir pas été travaillée.

Des exemples à ce sujet sont légion parce qu'à ce jour, rare sont de sanctions qui sont tombées sur les prestataires malhonnêtes.

Bref, les études pour les érosions de Kikwit existent en dehors de toutes les autres données prélevées par diverses missions en déplacement à Kikwit en rapport avec ces calamités. Il est donc question d'agir maintenant pour sauver la Ville.

Frédéric IPANI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire