FRANCOIS HOLLANDELA FRANCE DANS UNE LOGIQUE DE DIVERSION
LA GUERRE DE L’EST DEVOILE LES DURS ENNEMIS DE LA RDC
Décidément la guerre qui bat son plein dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo n’a pas fini, si besoin l’était encore, de déballer sa valise de révélations. Les durs ennemis du pays de Lumumba en font une énième.
Alors que certains Etats condamnent sans ambages l’agression de la RDC par le Rwanda, d’autres persistent dans la logique de diversion.
C’est le cas de la France. Ce pays qui ne cesse de se tromper en continue sur les vraies priorités actuelles en RDC. En effet, plutôt que, comme les USA, de s’inscrire dans la recherche des solutions efficaces à l’urgence de la guerre qui sévit à l’est de la RDC, la France s’accroche à engager le débat sur l’aire des questions liées aux progrès de la démocratie.
A donner l’impression qu’elle se fait l’aiguillon et la caisse de résonance des revendications des certains milieux politiques en RDC.
Selon la RFI captée ce matin du 10 juillet, le Président français François Hollande, qui ne sait pas encore prononcé sur sa présence en RDC pour le compte du Sommet de la Francophonie, conditionne sa venue au pays de Kabila par des progrès en matière du respect de droits de l’homme et de la démocratie.
Au sens de plusieurs analystes, cette prise de position n’est pas moins une diversion en continue, un chantage voire un acharnement sur la RDC. En effet, disent-ils, pas un seul pays du monde n’a la sainteté absolue en fait du respect de droits de l’homme et de l’application stricte des exigences de la démocratie scientifique.
Le cas israélien ainsi celui de la Syrie montrent à quel point, les géants économico-stratégiques du monde abordent les questions du monde chacun selon ses intérêts et ses affinités avec l’Etat violeur de droits de l’homme et de la Charte de l’ONU.
En France, comme partout ailleurs au monde, des cas de viols, affichés ou occultes, de droit de l’homme sont légion. Et des progrès pour parvenir à l’idéal en cette matière sont requis à tous les Etats du monde.
Comment ainsi donc, du jour au lendemain, d’aujourd’hui au mois d’octobre où le Sommet de la Francophonie va se tenir à Kinshasa, la RDC va devenir pure, aux yeux de la France sur le chapitre de progrès en démocratie et en respect des droits de l’homme ?
La France est-elle là dans la logique de soutien subtil aux opposants congolais qui font valoir ces questions et qui, par ricochet, en appellent au boycott du XIVème Sommet de la Francophonie par le Président François Hollande.
Voire à l’obtention de la délocalisation de ce Sommet vers un autre pays de l’espace francophone ?
De surcroît, l’émissaire du Président Américain reçu par le Premier ministre congolais Matata Ponyo, à côté de la condamnation du soutien du Rwanda aux mutins du M23, n’a fait montre d’aucune volonté ferme des USA d’aller jusqu’au bout dans la logique de contraindre le Rwanda à cesser tout soutien aux mutins.
Ce dont les Congolais n’ont plus besoin au regard des effets pernicieux de la guerre et du sinistre humanitaire subi par les Congolais désemparés. Et même, certains analystes stigmatisent la légèreté avec laquelle les Américains abordent la matière de cette guerre de l’Est de la RDC.
Par-delà les condamnations verbales, disent-ils, pourquoi comme l’ont eu à le faire les mêmes Américains pour le cas d’autres pays, ne peuvent-ils pas enclencher des mesures punitives sévères contre le Rwanda ?
Question de le violenter à cesser sans délai tout soutien aux rebelles du M23 et de prouver à la face du monde qu’ils sont des démocrates inconditionnels, des gardiens intransigeants du respect de droits de l’homme et des humanitaires et humanistes en alerte !
D’autres analystes, enfin, décrient l’hypocrisie du même gouvernement américain qui entravait la publication par l’ONU du rapport qui attestait du soutien du Rwanda aux mutins du M23 tout comme les multinationales américaines sont aussi impliquées dans tout ce qui commerce des minerais de sang et de la vente d’armes aux forces négatives. Celles qui sèment le cataclysme humanitaire à l’Est de la RDC.
Ainsi donc, quand la France choisit d’afficher sa politique axée sur la balkanisation de la RDC ainsi que de la création de la confusion en RDC au profit de l’opposition congolaise qu’elle avait alors soutenu pour supplanter Kabila, les USA choisissent la tactique d’hypocrisie.
Ce qui doit interpeller la diplomatie congolaise qui ne doit pas lésiner sur les moyens et efforts pour faire entendre la voix de la RDC à la communauté internationale afin que cessent les incursions rwandaises dans ses murs et que les dispositions légales internationales relatives à un tel cas soient fermement appliquées contre le Rwanda.
Celui-ci, par-delà le soutien supposé dont il jouirait de la part de la communauté internationale, n’a-t-il pas su mettre en branle sa machine diplomatique dont le lobbying en sa faveur a réussi au point d’attirer tant de sympathie au Rwanda ?
L’heure a sonné où l’élite de la RDC doit prouver sa capacité de persuasion et son audace pour revendiquer l’intangibilité des frontières de la RDC et pour amener les Congolais à ne former qu’un pour terrasser les ennemis du Congo et de les dissuader d’attaquer à répétition le pays de Lumumba.
Il faut que la RDC compte plus sur sa capacité de se protéger plutôt que de quémander, sans cesse, une aide internationale qui ne vient pas ou qui ne viendra jamais. Les enjeux étant tels que cette même communauté internationale est juge et partie dans le guêpier Est-congolais.
Ne dit-on pas que « Qui veut la paix, prépare la guerre » ? Ainsi, il est demandé à la RDC, de par son exécutif et ses forces vives, de faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour que le géant au cœur de l’Afrique soit doté d’une armée forte, bien équipée et dissuasive, à éléments patriotes, civiques, nationalistes et bien formés, qui soient républicains et bien rémunérés.
En attendant, un sursaut d’orgueil et un élan de patriotisme sont requis aux Congolais en général pour parer au plus pressé afin que les FARDC soient victorieuses de cette guerre.
Samy BOSONGO
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